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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je voulais défendre ce livre mais cela fait deux fois que je fais une mauvaise manip et que ma critique disparaît. Là, je craque. Un jour prochain, je retenterai peut-être l'expérience.
Lisez ce livre qui se passe au coeur du système judiciaire belge. Il se lit comme un polar mais ce n'est pas un polar malheureusement. C'est de la littérature du réel. Et là, ça fait froid dans le dos, ça prend une toute autre dimension. On est confronté à la détresse humaine, à la solitude, à l'alcool, ... Lorsqu'un meurtre est commis, elle fait plusieurs victimes à savoir la famille, les amis, ... Personne n'en sort indemne.
Ce livre est humain.
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Bonjour,

A l'occasion d'une masse critique organisée par le site communautaire de partage Babélio, j'ai reçu ce polar que je viens vous chroniquer en retour de lecture : "Mourir la nuit" de Anne-Cécile HUWART aux éditions Onlit

Merci à babélio et aux éditions Onlit pour ce beau livre.

Au commencement, le lecteur apprend que le corps atrocement mutilé d'un homme de 56ans est retrouvé dans son appartement cossu de Bruxelles par la femme de ménage.
Le même matin, un deuxième corps est retrouvé dans un autre quartier de Bruxelles. Il s'agit d'un SDF, lui aussi sauvagement tué.
Dans les deux cas, c'est la DR6, la section spéciale Crimes de la police judiciaire fédérale de Bruxelles qui se retrouve en charge d'enquêter.
La journaliste - auteure de ce livre - a obtenu l'autorisation de suivre l'instruction de l'intérieur, depuis la découverte des corps jusqu'au procès. Elle va côtoyer les différents protagonistes de ces deux sombres affaires, les enquêteurs, les magistrats, mais également les suspects ainsi que les membres de la famille des victimes.

Anne-Cécile va se confronter aux deux affaires, sans lien entre elles, je précise. Son récit décrit l'implacable vérité d'une tragédie.
Deux crimes à l'apparence ordinaire qui pénètrent au coeur de l'humain, dans l'intimité la plus profonde, qu'il en soit les victimes ou les bourreaux.
Le ton est évidemment journalistique mais n'apparait pas moins dénué d'empathie pour les victimes. le lecteur peut juger des faits au regard de ce qui lui est raconté (et c'est bien le mot) tels qu'ils se sont déroulés.

Un genre de documentaire du réel qui nous immerge au centre d'une vraie affaire policière belge, au côté de policiers sérieux, expérimentés, qui font un travail remarquable. Personne ne lâchera rien tant qu'ils n'auront pas obtenu les aveux du coupable.

Je pencherai plus pour décrire ce récit comme un témoignage qui, si certains en doutent encore, montre que les forces de l'ordre doivent composer avec le peu de moyens qu'ils ont à leur disposition pour coincer et faire avouer les suspects.

Toute la résolution des affaires tient surtout en grande partie à cette recherche de la vérité, grâce aux enquêtes de voisinages et aux témoignages précieux. Les analyses ADN ne font que confirmer ou infirmer les théories et les hypothèses.

Ces doutes, qui se transforment en certitudes, permettent également de comprendre les comportements des coupables et leur positionnement face à leur responsabilité lors du procès d'assise.

Un récit poignant, déchirant, de cette brutalité quotidienne des crimes qui marque une carrière de flic. Un livre très intéressant à tout point de vue !

Bonne lecture, amis Lecteurs !
Lien : https://lecture-chronique.bl..
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Lieu : la Belgique.
Qui : deux personnes qui sont retrouvées mortes. L'une était un S.D.F, la deuxième était bien lotie.
Explications :
- Qui a tué ces hommes ?
- Pour quelles raisons ?
- Connaissaient-ils leurs agresseurs ?
- Ont-ils un lien entre eux ?

Voilà les toutes premières questions que l'on se pose dès le début de ce récit.
➡️Ceci n'est pas un roman.

Anne-Cécile Huwart est journaliste et elle nous raconte tout : l'enquête, les rencontres avec les témoins et les familles, les paroles rapportées par chaque personne liée à ces victimes, les décisions, le fonctionnement des polices en Belgique.

J'ai tellement aimé ce livre !
Tout est très bien écrit et les différentes étapes de l'enquête et du procès si bien agencées que l'on croit lire un roman. J'ai cru que ce traitement journalistique factuel dépouillerait le texte de sensibilité. Si c'est le cas au début du livre, cela ne l'est plus lorsque l'on se retrouve au tribunal et que les accusés sont présents. le temps judiciaire qui s'exprime en années afin d'enquêter et de juger ne se fait absolument pas ressentir. Tout s'enchaîne avec limpidité. On assiste évidemment à des mensonges, à la tristesse, au désarroi et à la colère des accusés ou des familles.

Une excellente lecture que je recommande aux passionnés du genre.
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Un bijou de réalité... Une journaliste sur les pas de la Crim' à Bruxelles.

Le projet d'écriture de Anne-Cécile Huwart était de rendre compte d'une affaire criminelle de l'enquête jusqu'au procès... Objectif atteint !

Nous sommes loin du journalisme sensationnaliste. C'est en fait tout le contraire. L'auteur a abordé son travail d'investigation avec beaucoup d'humilité, sans aucune curiosité mal placée. Vous n'aurez pas du tout l'impression de lire un article de presse. Elle nous raconte ces deux affaires criminelles, en parallèle, avec les yeux d'une femme, d'une citoyenne, d'un être humain faisant partie intégrante d'une société où la justice tente de se rendre chaque jour qui passe.

Au cours de cette lecture, j'ai été touchée par la personne de Gersande, soeur de l'une des victimes, dotée d'une intelligente sensibilité, d'une pertinente psychologie, et qui a fait preuve d'une force de caractère admirable durant ces années de procédure.

J'ai été interloquée par cette phrase d'une interprète chargée de traduire l'interrogatoire d'un suspect : « Ils sont consciencieux, quand même, ces enquêteurs, même pour une histoire comme celle-là »... « Une histoire comme celle-là », c'est le meurtre d'un SDF. Comme si cette affaire ne méritait pas autant de dévouement...

Cet ouvrage, c'est une immersion au sein de la machine judiciaire, on suit les enquêtes minutieuses, les interrogatoires, les expertises, on subit les lenteurs du système. Cet ouvrage, c'est aussi le cheminement du deuil pour les familles des victimes.

Comme l'auteur, et je reprends ses mots, ce livre me parle car « je m'intéresse sincèrement aux affaires judiciaires pour leur universalité, ce qu'elles révèlent de l'individu et de ses limites ». Et puis, au-delà de ça, ça résonne dans l'esprit de la juriste que je suis ;-)
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Disons-le tout de suite, "Mourir la nuit" n'est pas un roman.
Anne-Cécile Huwart nous livre un récit documentaire dans la veine du "slow journalisme" qui privilégie le temps de l'enquête à l'immédiateté du scoop, de la petite phrase ou de la rumeur.

Contrairement au classique du récit véridique "De sang-froid" de Truman Capote, l'autrice fait ici intégralement partie du récit. Journaliste indépendante, elle a obtenu l'autorisation de suivre des enquêteurs de la DR6, la Crim' de Bruxelles, et c'est en usant de la première personne que, comme observatrice, elle relate au plus près non pas une mais deux enquêtes simultanées. le matin du 3 février 2014, deux corps sont découverts : celui d'un assistant social de 56 ans découvert menotté, poignardé dans son appartement d'Uccle en Région bruxelloise et celui d'un SDF de 51 ans découvert sur une passerelle à l'entrée d'un parking de la capitale belge. Deux équipes de la DR6 sont donc constituées.

Dans un polar de fiction, on verrait arriver gros comme un atomium la convergence des deux enquêtes pour n'en faire qu'une après la découverte d'un lien entre les deux victimes. Mais nous sommes bel et bien dans le réel, le seul point commun des victimes n'est que leur solitude. Les présumés meurtriers sont plutôt rapidement identifiés mais finalement, ce n'est pas ce qui fait l'intérêt principal de l'ouvrage. A.C. Huwart ne se contente pas seulement de retranscrire des auditions de témoins, des suspects, des visites de scène de crime, elle prend également le temps de s'entretenir elle-même avec des enquêteurs, des proches des victimes ou des suspects, retraçant ainsi, dans une neutralité qui l'honore, le passé, les personnalités des protagonistes de ces faits divers qui ne feraient qu'un entrefilet dans un journal.

Je dois reconnaître que dans la dernière partie, le récit et la retranscription des échanges directs entre les différents acteurs des procès m'ont littéralement passionné.

Outre l'aspect didactique du fonctionnement de la police, de la justice et des peines qu'elle inflige, "Mourir demain" est un vrai polar, c'est indéniable, avec ses personnages forts, abîmés, dangereux, mais il a ce quelque chose en plus qui lui confère un intérêt, un petit goût supplémentaire : le sel de la vérité.
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Une journaliste qui suit les équipes de la police depuis le meurtre jusqu'au procès qui décidera du sort des accusés.

Une enquête qui se lit comme un véritable roman policier, écrit comme si le lecteur y était.

Deux morts qui ont défrayé la chronique et qui ont été élucidés, l'un à Rogier, l'autre avenue Molière.

Un livre qui m'a transporté dans des quartiers connus de Bruxelles, et qui ne touche pas au voyeurisme mais plutôt à l'évocation des faits et de l'enquête de police qu'elle entraîne et de la situation dans laquelle les proches et les accusés se retrouvent dans de tels cas.

Le genre de lecture que j'adore.
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