d'un prodige violoniste japonaise. Nejiko Suwa qui est une enfant-star au japon va partir de son pays afin d'apprendre des meilleurs maîtres… Elle est douée, jolie, obstinée et dédiée à son art. Elle ne pense qu'à la musique et ne regarde rien autour.
Quand, en juin 1943, afin de renforcer les accords de l'Axe, entre l'Allemagne et le Japon, Nejiko, alors à Berlin, reçoit des mains du ministre de la propagande (entre autres)
Joseph Goebbels un « stradivarius », elle ne se pose aucune question… l'instrument mythique ne peut être un progrès… leur union sera parfaite…
Pourtant l'instrument va lui résister…
De Berlin à Paris, de Paris, à Tokyo, de Tokyo à Bedfort aux USA (en résidence surveillée par les américains), des USA à Tokyo et en Europe, Nejiko trace sa route, ses amours, ses succès et ses déboires…
L'auteur expose des extraits de carnets, de bulletins, de fascicules, de journaux d'époque afin de renforcer les arcanes de l'itinéraire de ce violon… et déroule l'Histoire et l'histoire du couple Nejiko/violon.
Pourtant, et malgré les faits historiques pointés (survolés souvent pour faire la place belle à Félix et sa découverte du Jazz, ses potes célèbres, etc.) – Nankin, la spoliation des juifs, les horreurs de la guerre, les conditions de femme, les codes moraux, etc. –, et l'histoire intéressante de cette virtuose, cela ne m'a pas fait vibrer…
J'ai eu l'impression d'être étrangère à l'histoire qui se déroulait… je lisais ça sans émotion, même dans les moments les plus « dramatiques » pour Nejiko… une sorte de flottement qui, malgré l'intérêt de l'histoire, je le répète, m'a étonné…
Sachant que c'est une thématique et une période que je connais très bien, je m'attendais à une biographie plus aboutie… mais le parti pris (volontaire de l'auteur, malgré de grandes recherches) romanesque du personnage de Félix n'a pas pris avec moi… je me suis retrouvée à la porte…
C'est donc, paradoxalement, un vrai bon moment de lecture mais une petite déception quant à la forme… le potentiel est là, l'histoire aussi, l'intérêt de la vie antérieure de ce violon aussi, mais on effleure mais on ne touche pas…