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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Quand la politique et la musique s'entremêlent, quand le réel et la fiction s'allient alors certaines histoires se révèlent.

En mêlant extraits de documents officiels et biographie romancée délivrée par un narrateur que l'on pourrait presque croire réel, Yoann Iacono nous livre le destin hors du commun de cette violoniste à travers des décennies.

A travers le « journal » de Nejiko, nous découvrons les difficultés de la jeune femme à acquérir une harmonie avec ce violon, sa volonté de prouver sa valeur au sein d'un orchestre philharmonique de grande renommée même en cette période violente qu'est la Seconde guerre mondiale.
Protégée par son statut, nous découvrons un nouvel aspect de cette guerre, celui où la vie agréable sans soucis se poursuit sans encombres, où le faste continue avec des soirées où nourriture et alcool continuent de couler à flots pour ceux du « bon côté » tout en révélant l'envers du décors avec la spoliation de biens de valeurs immobiliers ou mobiliers fait rage.


Avec le Stradivarius de Goebbels et par le portait de Nejiko Suwa, Yoann Iacono livre une réflexion sur le mélange de l'art et de la politique sans pour autant donner de réponse.
Malgré cette réflexion intéressante je suis restée assez distante de cette histoire car peu attachée à Nejiko Suwa qui reste assez froide et superficielle, peut-être en raison du procédé d'écriture et où finalement une question reste en suspens : pion qui n'est pas rendu compte de son rôle sur la scène politique ou artiste qui ne s'est jamais considérée comme un rouage dans une stratégie politique ?
J'ai été déçue par le narrateur qui se voit confier une mission, fait quelques tentatives qui échouent, et finit par reléguer voire oublier cette mission.
Et surtout, je n'ai pas eu de réponses aux questions posées tout au long du livre sur ce violon : Stradivarius ou Garneni ? Et pourquoi un mensonge énoncé par l'ancien propriétaire emmené dans un camps ?
Le Stradivarius de Goebbels un roman intéressant par son côté historique, par la proposition de découpage des parties intitulés selon des thèmes, des compositions musicales et correspondant aux évènements vécus mais qui reste trop en surface pour les personnages et surtout Nejiko et qui surtout n'apporte pas de réponses aux questions que se posent le lecture.
Une lecture qui donne un nouvel éclairage sur une période et sur un sujet peu connu mais qui n'a pas su me convaincre.
Lien : https://autempsdeslivres.wor..
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Nijiko Suwa, est une jeune virtuose japonaise. En 1940, alors qu'elle poursuit son apprentissage du violon en Europe, elle est conviée à jouer à Berlin lors de la cérémonie célébrant l'axe Rome-Berlin-Tokyo, elle reçoit de la part de Joseph Goebbels un stradivarius.

Elle a du mal à se familiariser avec ce violon qui semblerait refuser de lui dévoiler son âme et lorsqu'elle apprend de son bonne amie qu'il aurait appartenu à un juif, cela va quelque peu la tracasser sans pour autant l'inciter à le rendre.

Un policier, musicien lui aussi est chargé de ramener ce violon mais il va aller d'écueil en écueil et finira par rentrer bredouille.

Ce roman retrace la vie de la jeune virtuose et ce stradivarius. Il nous explique comment cette femme protégée a survolé une terrible époque sans vraiment s'interroger sur ce qu'il se passait tant qu'elle pouvait jouer de son instrument.

Il évoque aussi ses relations avec sa grand-mère originaire de Russie qui n'a pu retourner dans son pays qu'à la mort de Staline.

Ce roman aurait pu m'emporter s'il y avait eu plus de profondeur car on survole cette histoire à la façon de l'artiste, détachée des évènements et avec peu de caractère. Et si par moments on ressent un peu de contrariété de la part de l'artiste, cela passe vite au profit de la musique.

Je ne saurai dire si j'ai aimé ou pas, mais j'ai apprécié redécouvrir un pan de l'histoire de la seconde guerre mondiale dont je ne me souvenais plus et dont je vais pousser les recherches.

Je tiens à remercier les éditions Slatkine et Cie pour m'avoir donner la possibilité de découvrir cette histoire.
Lien : http://quandsylit.over-blog...
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Une histoire vraie dont je n'avais jamais entendu parler et qui montre comment les puissants utilisent tous les moyens à leur disposition pour promouvoir leurs intérêts. La jeune violoniste japonaise virtuose Nejiko Suwa est ainsi manipulée successivement lors de la seconde guerre mondiale par les nazis et les japonais pour promouvoir l'amitié entre leurs deux peuples et accessoirement la musique allemande « rempart contre la dégénérescence » puis, après les victoires alliées contre ces deux nations, par les américains comme symbole du bien qu'ils apportent via la reconstruction du pays au Japon occupé et aux japonais.
Histoire passionnante, très bien documentée, mais un livre qui souffre d'un manque d'empathie et d'une certaine froideur de narration ; Yoann Iacono n'ayant pas su se débarrasser totalement du style impersonnel et distant que le haut fonctionnaire et conseiller politique qu'il est utilise quotidiennement dans les rapports, notes et autres synthèses qu'il rédige dans le cadre de ses fonctions.
Ce manque nuit au livre et à la qualité de la lecture ; j'ai toujours eu le sentiment de rester extérieur au récit comme si je lisais un rapport d'enquête administrative. Une déception sur la forme, pas sur le fond.
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Nejiko, jeune artiste japonaise se voit offrir un violon par Goebbels, au nom de l'amitié entre l'Allemagne nazie et le Japon. Celle-ci va avoir bien du mal à apprivoiser son Stradivarius et va tenter de retrouver le cheminement, l'histoire du violon en question, comme une quête, afin de réussir à progresser et à mieux l'utiliser.

D'emblée, J'ai eu un peu de mal à accrocher aux personnages. le narrateur n'apporte pas grand chose, si ce n'est rien du tout au récit. L'histoire de Nejiko, qui a bien existé m'intriguait. Mais encore une fois, plutôt qu'un réel récit sur la musique, on suit ici surtout les turpitudes de l'artiste.

J'ai tout de même trouvé intéressante l'histoire de ces instruments confisqués pendant la seconde guerre mondiale, de même que la réflexion sur la musique au service de la propagande idéologique. Mais c'était bien trop succint à mon goût.

C'est un roman court - 280 pages environs. J'avais imaginé une lecture fluide et rapide. Je me suis un peu ennuyée au final.

La magie n'a pas opéré pour moi. Comme quoi, on peut complètement passer à côté d'un roman qui a reçu de nombreux éloges... C'est sans doute mon cas pour ce roman qui a plu a tant d'autres. Ce n'est pas un mauvais roman, juste pas un coup de coeur pour moi.

Je m'attendais à trouver un récit autour de la musique, et je dois dire que j'ai été un poil déçue. Il faut aussi avouer qu'en matière de romans autour de la musique, je suis un inconditionnelle de la plume de Mizubayashi, alors forcément la barre était haute

Je remercie tout de même Babelio pour cet envoi dans le cadre de la masse critique de janvier 2023.

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d'un prodige violoniste japonaise. Nejiko Suwa qui est une enfant-star au japon va partir de son pays afin d'apprendre des meilleurs maîtres… Elle est douée, jolie, obstinée et dédiée à son art. Elle ne pense qu'à la musique et ne regarde rien autour.

Quand, en juin 1943, afin de renforcer les accords de l'Axe, entre l'Allemagne et le Japon, Nejiko, alors à Berlin, reçoit des mains du ministre de la propagande (entre autres) Joseph Goebbels un « stradivarius », elle ne se pose aucune question… l'instrument mythique ne peut être un progrès… leur union sera parfaite…
Pourtant l'instrument va lui résister…

De Berlin à Paris, de Paris, à Tokyo, de Tokyo à Bedfort aux USA (en résidence surveillée par les américains), des USA à Tokyo et en Europe, Nejiko trace sa route, ses amours, ses succès et ses déboires…

L'auteur expose des extraits de carnets, de bulletins, de fascicules, de journaux d'époque afin de renforcer les arcanes de l'itinéraire de ce violon… et déroule l'Histoire et l'histoire du couple Nejiko/violon.

Pourtant, et malgré les faits historiques pointés (survolés souvent pour faire la place belle à Félix et sa découverte du Jazz, ses potes célèbres, etc.) – Nankin, la spoliation des juifs, les horreurs de la guerre, les conditions de femme, les codes moraux, etc. –, et l'histoire intéressante de cette virtuose, cela ne m'a pas fait vibrer…

J'ai eu l'impression d'être étrangère à l'histoire qui se déroulait… je lisais ça sans émotion, même dans les moments les plus « dramatiques » pour Nejiko… une sorte de flottement qui, malgré l'intérêt de l'histoire, je le répète, m'a étonné…
Sachant que c'est une thématique et une période que je connais très bien, je m'attendais à une biographie plus aboutie… mais le parti pris (volontaire de l'auteur, malgré de grandes recherches) romanesque du personnage de Félix n'a pas pris avec moi… je me suis retrouvée à la porte…

C'est donc, paradoxalement, un vrai bon moment de lecture mais une petite déception quant à la forme… le potentiel est là, l'histoire aussi, l'intérêt de la vie antérieure de ce violon aussi, mais on effleure mais on ne touche pas…
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L'auteur se penche sur les spoliations des biens des juifs durant la seconde guerre mondiale, notamment les oeuvres d'art et les instruments de musique. Avant d'écrire son roman, il s'est énormément documenté et ce pendant plusieurs années, en France, en Allemagne, au Japon et aux États-Unis. Un travail de recherche monumental que je salue.

Yoann Iacono construit son roman autour du personnage historique de Nejiko Suwa, grande violoniste japonaise, qui a reçu à 23 ans un stradivarius de la part de Goebbles comme symbole d'accord entre le peuple allemand et japonais. Hors, ce violon aurait appartenu à un musicien juif français et c'est ce que le narrateur est chargé de prouver.

Ce livre m'a appris beaucoup de choses, notamment sur le rôle du Japon durant la 2nde guerre mondiale et ses propres atrocités commises au nom de la suprématie du peuple japonais. de ce point de vue, il a atteint son objectif et je l'ai trouvé passionnant. Cette musicienne qui reste extérieure à toute idée politique tout en fréquentant tout le gratin nazi, acceptant des cadeaux mais ne voulant par reconnaître leur provenance, c'est vraiment étonnant.

Maintenant, et ce n'est qu'un avis purement subjectif, j'aurais aimé plus de lyrisme puisque l'auteur annonce avoir "choisi le mode romanesque". J'ai eu le sentiment de lire une biographie plus qu'un roman, avec des extraits des carnets de Nejiko Suwa et des journaux de l'époque insérés par-ci par-là. le narrateur n'apporte pas grand chose au roman, hormis dans la dernière partie où il expose sa propre vie, la découverte du jazz, les clubs américains, etc. Je pense qu'il y avait un bon potentiel.

Une petite déception donc pour moi quand à la forme mais un grand intérêt pour le fond.
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Mi figue mi raisin, tel est mon sentiment au sujet de ce livre. Certains chapitres m'ont emballée , d'autres ennuyés alors que l'écriture relevant plus du type journalistique donne du rythme et une légèreté appréciable, elle m'a permis seulement d'effleurer les sentiments de notre violoniste Nejiko. Finalement les tourments qu'elle a dû traverser ( on le suppose) sont peu abordés. Un goût de trop peu et d'inachevé...et l'auteur m'a perdu lors de ses explications un peu trop techniques, voir pointus sur les événements historiques donnant au livre l'aspect d'un documentaire plutôt qu'un roman. Mais bien évidemment cela peut convenir à certains mais je crois que je ne m'attendais pas à cela.
Malgré cela , je dois dire que cet ouvrage a été un bon compagnon lors de sa lecture.
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Reçu en masse critique, ce roman avait tout pour me plaire, musique et guerre, j'adore !
Cependant je me suis beaucoup ennuyée et j'ai eu énormément de mal à rentrer dans l'histoire au début. Je ne me suis pas attachée non plus aux personnages et c'est sûrement ce qui m'a manqué.
L'histoire sur le Japon m'a néanmoins bien plu car peu de roman relatent cette partie de l'histoire et leur part durant la guerre.
Il m'a manqué quelque chose pour ressentir des émotions comme j'aime en ressentir lors de mes lectures. C'est dommage.
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Ce roman était un conseil de lecture du libraire de ma résidence de vacances. Son résumé m'a plu tout de suite donc il n'est pas resté longtemps dans ma liste de livres en attente.

Malheureusement je n'ai pas accroché. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages et l'intrigue prend beaucoup trop de temps à démarrer.
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L'auteur :
Le bordelais Yoann Iacono, haut fonctionnaire politique dans le civil, est né en 1980.
En 2021 il publie le stradivarius de Goebbels, son premier roman, résultat de sa longue enquête sur l'histoire du violon offert par Goebbels à la jeune musicienne prodige japonaise Nejiko Suwa.
Un roman où il explore l'instrumentalisation de l'art par la politique.

On aime :
❤️ Une petite histoire vraie au coeur même de la grande et terrible Histoire. La guerre vue sous un angle inhabituel.
❤️ le destin peu ordinaire de cette toute jeune japonaise qui traverse "innocemment" les horreurs de l'époque, uniquement préoccupée de sa musique, dans les douces coulisses feutrées des auditoriums, salles de concert et grands hôtels.
❤️ le mystère qui entoure l'instrument jusqu'aujourd'hui encore puisque Nejiko est décédée en 2012 et que son neveu garde toujours le violon et son secret.

le contexte :
La jeune violoniste prodige n'a que 23 ans et poursuit ses études de musique à Paris, lorsque le nazi Goebbels lui offre le violon et une place au Philharmonique de Berlin, histoire de fêter dignement l'alliance entre les deux pays.
C'est un instrument de musique rarissime, sans doute le résultat de la spoliation des juifs.

L'intrigue :
[...] L'histoire commence en Allemagne le 22 février 1943, vingt jours après la chute de Stalingrad. le matin, à Munich, Sophie Scholl, 21 ans, est guillotinée avec son frère pour avoir distribué à I'Université des tracts appelant à la résistance contre Hitler. le soir, à Berlin, le ministre de l'Education du Peuple et de la Propagande du Reich Joseph Goebbels offre un violon Stradivarius à Nejiko Suwa, jeune virtuose japonaise.

Le Stradivarius controversé est certainement un instrument confisqué à ses propriétaires juifs et l'auteur s'invente un double littéraire chargé d'enquêter à la Libération sur ce fameux violon en vue de le retrouver.

On aime moins :
En dépit du travail de recherche fourni par l'auteur, on a été un peu déçu par le style un peu distancié, le survol un peu fade de cette histoire qui hésite entre roman historique et enquête journalistique : ce mystérieux violon était vraiment un sujet passionnant, mais le bouquin manque d'émotion, de souffle, d'âme (un comble pour une histoire de violon !).
Peut-être parce que Nejiko tout comme son violon restent insaisissables ...
Pour celles et ceux qui aiment la musique.
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