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Il semblerait que ce roman ai plu. J'ai donc du passer à côté, car je me suis foncièrement ennuyée.

Je ne me suis attachée à aucun personnage. Je ne les ai pas trouvé particulièrement intéressant, fade comme le reste du roman.
D'ailleurs j'ai plus ressenti ce livre comme une biographie. C'est peut-être en partie à cause de cela que je n'ai pas accroché.
Je m'attendais également a plus au niveau musical.

Par contre j'ai été très intéressée par les explications sur la part qu'à eu le Japon lors de cette seconde guerre mondiale. Si les souvenirs d'écolière sont bons (et bien lointain) le Japon n'a jamais été traité avec la seconde guerre mondiale ( sauf bien sûr le conflit US Japon ) par mes enseignants.

Donc une lecture décevante en ce qui me concerne.
J'attendais sans doute plus de romanesque.
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En juin 1943, alors que le Japon s'allie à l'Allemagne une jeune musicienne virtuose se voit offrir un Stradivarius. Instrument mythique qui l'accompagnera pendant toute sa carrière pour le meilleur et pour le pire.


Quelques années plus tard, le narrateur, musicien de jazz, part sur les traces de ce violon qui fait partie des butins de guerre de l'Allemagne nazie.

Dans ce roman plus politique et historique que musical, certes bien documenté , plusieurs aspects m'ont dérangée :

l'approximation des faits qui aboutit à des suppositions, dommageables lorsque l'on cherche une vérité.
Le mélange des genres, faits historiques, extraits de journal, fragments de la vie du narrateur, qui crée un patchwork qui s'éloigne du coeur du sujet.

Et curieusement, assez peu de musique dans tout ça, à part la dernière apparition de la violoniste, le roman est peu porté par une bande son qui aurait pourtant sublimé le récit.

Cela reste une lecture agréable portée par une écriture soignée et qui peut atteindre un public de mélomanes.

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Pour son premier roman, Yoann Iacono nous invite à découvrir l'incroyable destinée de Nejiko Suwa, talentueuse violoniste japonaise.

Le point de départ est un Stradivarius, offert en 1943 par Joseph Goebbels à la jeune musicienne afin de sceller le rapprochement entre l'Allemagne nazie et l'Empire du Japon. En faisant partie des biens confisqués aux Juifs pendant la guerre, ce cadeau n'est finalement pas seulement le symbole de cette union germano-japonaise, mais peut-être également celui de la souffrance du peuple juif. Nejiko Suwa aura en effet du mal à apprivoiser cet instrument tout au long de sa carrière, comme s'il avait une âme…

Le narrateur, lui-même musicien, part sur les traces de ce violon et restitue progressivement toutes les pistes découvertes par l'auteur au fil de plusieurs années d'enquête. de Paris au Japon, en passant par l'Allemagne et les Etats-Unis, le lecteur suit les pas de cette virtuose qui anime cocktails, réceptions et salles de concert, parsemant des notes de musique au coeur des horreurs de la guerre, comme si de rien n'était.

A l'inverse de la plupart des romans sur le sujet, qui s'efforcent de partager un point de vue issu du coeur même du conflit, celui-ci donne l'impression de se dérouler dans la loge VIP de cette Seconde Guerre Mondiale, en compagnie d'une musicienne qui s'interroge certes sur l'origine de son violon, mais qui semble néanmoins totalement déconnectée de la réalité.

Un roman qui manque peut-être d'un brin de profondeur, restant un peu trop en surface des évènements et des personnages pour être un véritable coup de coeur. Mais un ouvrage mêlant politique, histoire et musique, qui livre une approche originale d'évènements historiques méconnus, tout en invitant à réfléchir sur la place de la musique dans la propagande, à l'image de cette jeune femme constamment utilisée comme symbole, que ce soit de l'alliance entre l'Allemagne et le Japon, ou celle entre les États-Unis et son pays natal après la guerre. Faut-il partager son art peu importe le contexte ou le client, de surcroît sur un instrument confisqué au peuple oppressé, ou faut-il, comme certains artistes, par exemple refuser de jouer aux meetings de Trump ?
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Je n'ai pas adhéré à ce roman , ce qui ne veut absolument pas dire qu'il est mauvais - ou pire , nul - ce que se permettent joyeusement quelques lecteurs éclairés . Un Stradivarius dérobé par les nazis à un juif et offert à une japonaise par le régime . La capture par les américains de la japonaise , puis un retour à la liberté , toujours avec le Stradivarius ...qui n'en est peut -être pas un . Je n'ai rien ressenti dans ce roman , une lecture sans relief , sans émotion , bref , un roman pas fait pour moi , j'en suis désolé . J'ai lu jusqu'à la fin , sans enthousiasme , mais mon avis n'appartient qu'à moi , jnutile de m'insulter si vous ne partagez pas mon opinion , je n'en changerai pas et vous avez vos raisons de l'aimer que je ne nierai jamais .
Je m'abstiendrai de toute note . Pour être juste et crédible , il me faudrait prendre en considération le fond et la forme et rien ne m'a entrainé . J'avais suivi les conseils de Gérard Collard que je respecte mais que je ne suis pas cette fois ci .Voilà , j'en suis navré , moi qui n'ai jamais rien écrit mais , bon , je me suis ennuyé , pourquoi dire le contraire ?
Allez , bonne soirée , chers amies et amis et à trés bientôt , si vous le voulez bien .
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Vite lu, un peu décevant . L'histoire est intéressante mais elle reste en surface. Je m'attendais a une biographie un peu plus aboutie, la c'est un entre deux et en fait ça reste creux . Entre le roman et le récit historique . Pourtant le début est si prometteur.
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Le roman vrai de Nejiko Suwa, jeune violoniste japonaise à qui Goebbels offrit un violon Stradivarius en 1943, au titre du rapprochement entre l'Allemagne nazie et l'Empire du Japon, persuadé que “la musique est l'art germanique par excellence et qu'elle doit être le coeur de la propagande du régime nazi, une arme d'asservissement”.

Ce violon est-il un Stradivarius ou un Guarneri ? Cet instrument a-t-il été spolié à Lazare Braun, un musicien juif français assassiné par les nazis ?
Si la première question est mineure, la seconde a toute son importance.

Yoann Iacono a mené l'enquête durant trois années. Il s'appuie sur une histoire vraie, en prenant quelques libertés romanesques avec les archives, notamment en restituant des dialogues absents.
Il s'efface derrière le narrateur, Felix Sitterlin, trompettiste, résistant, qui a pris part à la bataille de Paris et a intégré le corps de musique des gardiens de la paix.
Il est chargé de retrouver le violon pour le restituer. Plusieurs années après, il rencontre Nejiko, qui lui confiera son journal intime.

Ce violon bloque Nejiko, ses mouvements sont moins vifs, moins précis, comme s'il freinait la portée de ses gestes, comme s'il était difficile d'amadouer un violon qui a trois siècles d'histoire et a été volé.
“Cet instrument semble vivant, écrit t-elle, impossible de lui faire émettre un son dont il n'a pas envie”.
Il a une âme, c'est un acteur à part entière de ce récit.

Ce livre interroge aussi sur la place de la musique dans la propagande.
Pour un artiste, fallait-il continuer à jouer sous le joug allemand ?

La vie de cette “célèbre violoniste dont la vie romanesque a épousé l'histoire” est une façon d'approcher l'histoire avec un grand H, en faisant un pas de côté.
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Chez Ô Grimoire, nous aimons les histoires, surtout lorsqu'elles font réfléchir, et nous aimons l'histoire. Alors, forcément, une histoire qui fait réfléchir tout en se situant dans un contexte historique aussi marqué que ces années où les nazis, alliés aux japonais, sont passés tout prêt de prendre le contrôle de notre monde, cela nous parle ! Et quand en plus il y a de ces « détails » qui sont autant de clins d'oeil de l'histoire, se moquant des puissants, alors, c'est tout simplement irrésistible !

Le sujet dont s'est emparé Yoann Iacono est, de ce point de vue, totalement extraordinaire. Et on ne peut qu'acquiescer – ce qui ne nous arrive pas si souvent – à la citation choisie pour agrémenter la quatrième de couverture, une citation de Mark Twain : « si la réalité dépasse la fiction, c'est que la fiction doit rester crédible, pas la réalité ».

Commençons par ce superbe pied-de-nez. Même si cela ne change rien ou presque – l'instrument demeure un violon d'exception -, ce Stradivarius n'en est pas moins, semble-t-il, un Guarneri. Les spécialistes le savent – et, pour ma part, avant de lire ce livre, je l'ignorais -, trois luthiers ont franchi les siècles, Stradivarius, Guarneri et Guadagnini.

Là où ce livre interroge, et prend une véritable ampleur psychologique, c'est dans la lutte intérieure qui se déroule dans la tête de Nejiko Suwa. En effet, rapidement, elle s'interroge sur l'origine de ce violon. Et ne pas parvenir à s'y accorder renforce ses interrogations. Mais est-ce dû à l'âme du violon, aux ondes et à sa « volonté », ou, simplement, est-ce parce qu'elle ne parvient pas à l'apprivoiser ? Et puis, quand elle finit par parvenir à faire corps avec son instrument, et même si elle apprend finalement, par le narrateur, son origine et comment celui qui le lui a offert s'en est indûment emparé, cela ne semble pas la toucher plus que cela.

Certes, personne ne m'a jamais offert de violon du XVIIIe siècle, fusse un Guarneri et non un Stradivarius. Mais si je devais apprendre qu'il s'agit du résultat d'une spoliation, même si je n'en suis pas responsable, ni coupable, je crois que j'aurais du mal à le conserver… Naïveté ? Bêtise ? Peut-être. Mais j'ai trouvé cette réaction de notre violoniste parfaitement décevante. Comme si, finalement, elle le savait depuis le début mais ne voyait pas ce qu'il y aurait de mal à ce « bien mal acquis »…

Et lorsqu'elle finit, à 82 ans, en 2002, par envoyer ses carnets de notes au narrateur, acceptant, en quelque sorte, le dialogue avorté lors de leurs deux premières rencontres – qui sont davantage des télescopages, d'ailleurs -, c'est pour lui annoncer qu'elle a enfermé le violon dans le coffre-fort d'une banque, dont il ne ressortira que lorsque, décédée, son héritage reviendra à son neveu…

Cela, c'est sur le fond. Parlons un tout petit peu de la forme. La véritable difficulté, dans un exercice tel que celui auquel Yoann Iacono s'est livré, c'est de déterminer jusqu'où on fait oeuvre d'historien, et à partir d'où on passe en mode « romancier ». Quelle est la juste limite ? Car ce livre est d'abord et avant tout le résultat, l'aboutissement, de plusieurs années d'enquête, en France, en Allemagne, au Japon, aux États-Unis, nous indique la quatrième de couverture, dans des fonds d'archives inédits. Et on s'attend parfois presque à retrouver un glossaire, des cotes d'archive, une bibliographie circonstanciée, comme dans un mémoire académique. Ce que l'on gagne en précision et en exactitude, le risque est de le perdre en émotion, en intensité.

C'est par exemple le cas, pages 85 et 86, pages 132 et 133, pages 177 et 178, pages 216 et 217, où nous sont proposés des extraits du journal de Nejiko Suwa, ces carnets dont on nous dit qu'elle les a finalement adressés à Félix Sitterlin. Est-ce un effet de style, ou, au contraire, une fidélité ultime aux paroles de Nejiko Suwa ? Ces extraits m'ont parus un peu « secs », et j'ai presque regretté qu'ils ne soient pas intégrés au reste de l'histoire.

Équilibre délicat, disais-je, entre fidélité et émotion. Et équilibre que je ne discuterai pas : c'est la forme que l'auteur a choisie, et elle s'impose.

Mais cela m'amène au seul petit bémol, pour moi. Qui est d'ailleurs davantage un regret qu'un bémol. Comme cet équilibre est forcément instable, j'espérais trouver, à la fin du livre, en quelques pages, un texte de l'auteur expliquant ce qui est directement tiré des documents d'époque, des archives, justement, et ce qui, peut-être, est romancé, crédible mais romancé. J'ai déjà évoqué cet exercice auquel Steve Berry se livre à la fin de chacun de ses livres, à l'occasion duquel il signale tout ce qui est étayé par les sources, et ce qui est du ressort de l'écriture. Ici, par exemple, on trouve sur le web des éléments sur Nejiko Suwa, sur Boris Kamensky, sur Herbert Gerigk – le nazi dont on nous dit qu'il est celui qui aurait fourni le violon à Goebbels -. Mais c'est moins détaillé que dans le livre et, parfois, légèrement discordant. du coup, que et qui croire ? Avoir ce petit texte rendrait, me semble-t-il, encore mieux hommage à cette incroyable enquête !

Ce livre est passionnant, nous racontant, sous une forme inédite, l'horreur de la guerre, la folie des hommes, la violence et son corollaire, l'indicible beauté de l'art. Et l'incomplétude des artistes…
Lien : https://ogrimoire.com/2021/0..
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Cela faisait longtemps que je l'avais mis dans ma pal… en attente !
Je l'ai alors achetée d'occasion et je me suis précipité sur cet ouvrage dès son arrivée.
J'ai trouvé l'histoire intéressante et les quelques annotations musicales, on donnait à ce récit un petit côté poétique que j'ai apprécié.
Pour un premier roman, je fus donc transporté dans la vie peu ordinaire de Nejiko Suwa, un livre à découvrir.
Dépaysement assuré.

Extrait :

Les jeunes musiciens en ont l'intuition, leurs maîtres la certitude : les violons ont une âme mais ils ont aussi une mémoire. Une mémoire au sens propre : le bois vit, travaille, enregistre les sonorités et les émotions. Il les absorbe, s'en imprègne, les intègre, au point que l'instrument se comporte de manière singulière sur un morceau joué des centaines de fois.

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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Nejiko Suwa n'a que 23 ans lorsqu'elle reçoit des mains de Goebbels un stradivarius, symbole de l'alliance du Japon et de l'Allemagne lors de la seconde guerre mondiale. Elle ne le sait pas mais ce violon a été volé à un musicien français juif assassiné par les nazis comme des milliers d'instruments de musique en plus de la vie de leur propriétaire. Ce violon va la protéger des atrocités de la guerre en la faisant évoluer dans des milieux feutrés à l'abris de la violence et de la pauvreté. Cependant il va aussi l'isoler car le regard des autres musiciens est jugeant et rejetant. Elle même s'enferme dans une sorte de bulle qui étouffe les questions qui cherchent à émerger de son coeur. Sa difficulté à accorder son âme à celle de son violon, l'énergie qu'elle déploie pour que la musique reste un art et non une propagande politique en font pour moi un personnage attachant contrairement à ce que certains lecteurs ont ressenti. C'est un personnage féminin habité par des ombres qui la hantent et qui n'a jamais eu véritablement le choix de sa vie.
J'ai découvert l'existence de Hébert Gerik, musicologue auteur du dictionnaire des juifs en musique, ignoble individu mandataire du programme de vol d'instruments de musique le plus important qui ait jamais existé, et personnage sans aucune humanité.
Le narrateur est Félix Sitterlin trompettiste du corps de musique des gardiens de la paix en France en 1938, qui se voit confier la mission de retrouver ce fameux violon après la guerre.
Ce roman allie la douceur et la beauté par sa musique et son personnage féminin,et la dureté et la violence par la dénonciation sans faille des exactions nazies de par son appartenance au roman historique.
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1943.
Un violon, pas n'importe lequel.
Un cadeau scellant le pacte entre l'Allemagne et le Japon.
Un ambassadeur, un ministre : Ochima et Goebbels.
Une jeune prodige : Nejiko Suwa.
Paris - Berlin.
Des concerts, de grands chefs d'orchestre, la musique, rien que la musique qui occupe tout son esprit.

Une vie qui traverse villes et pays, lieux, salles de concert, réceptions presque sans être atteinte par les horreurs de la guerre.
Une certaine aisance dans un monde en feu et en sang qui provoque un questionnement.

L'auteur nous situe dans l'époque troublée, met au jour des faits choquants au point qu'il est difficile de comprendre comment il fut possible de vivre aussi loin de la réalité.
Que signifie exactement son rapport tourmenté avec ce prétendu stradivarius offert et dont elle ignore la provenance?
L'après-guerre la trouve « récupérée et utilisée » par les Américains puis un silence… et l'on n'en sait pas beaucoup plus sur le mal être qui semble l'atteindre.

Ce livre foisonne de faits véridiques.
A travers le personnage un peu ambigu de Suwa, se pose la question de la conscience politique des artistes.
L'histoire a montré que certains étaient très impliqués mais que d'autres, seulement dévoués à leur art, sont dénués de cette conscience, cela semblait être le cas de Suwa manipulée? consciente de cette manipulation? Indifférente?
La scène avec le violon et le journaliste est révélatrice de cette mentalité japonaise où les codes d'honneur semblent traverser les événements quels qu'ils soient.

Le livre se termine en apothéose.
Un feu d'artifice littéraire.
Un premier livre qui laisse présager pour l'auteur un bel avenir.
Une histoire qui ne laisse pas indifférent.

La réalité nous rattrape, une histoire de plus qu'on ignorait, la folie et le machiavélisme des hommes.
Un destin? Une manipulation? Un égoïsme?

Le jugment est trop aisé et dangereux.
Il ne manque qu'une chose : la voix de Nejiko Suwa.
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