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Sans la collectivisation des terres imposée par Staline, sans sa décision de déporter des milliers de paysans considérés comme des koulaks c'est-à-dire de riches fermiers (du moins aux yeux de Staline et du parti), Zouleikha n'aurait jamais quitté le Tatarstan ni même la maison de son mari où elle vit comme une esclave à trimer toute la journée et à subir les ordres de sa belle -mère, une affreuse babouchka. Mais la dékoulakisation est lancée, son mari est tué devant ses yeux et Zouleikha, sans comprendre vraiment ce qui lui arrive, est déportée vers la Sibérie. le convoi qui l'emmène dans ce long périple est dirigé par un officier/ membre du parti Ignatov qui cherche à de nombreuses reprises à laisser son fardeau quelque part pour retourner chez lui. Ce qu'Ignatov ne comprend que tardivement c'est que lui-même n'est plus en odeur de sainteté et ce voyage vers la Sibérie lui permet de rester en vie, car, pendant ce temps, on ne s'occupe pas de son cas. Il leur faut des mois pour atteindre un lieu vide de toute vie près de la rivière Angara. du long convoi, il ne reste qu'une poignée de survivants dont très peu sont habitués à une vie rude, sous le commandement d'Ignatov, qui leur impose de scier du bois avec des scies émoussées et de se nourrir de ce que la nature veut bien donner. Dans ce contexte, Zouleikha qui a survécu au voyage et à la naissance de son fils, s'avère parfaitement adaptée à cet environnement sauvage. Elle obtient même la possibilité de pouvoir chasser, ce qu'elle fait régulièrement après ses heures de travail. Ces survivants vont bâtir peu à peu une ville tout en étant toujours considérés comme des criminels par un parti communiste uniquement représenté par Ignatov et un certain Kouznets qui vient régulièrement vérifier que les prisonniers contribuent à couper du bois pour la gloire de l'URSS. « Zouleikha ouvre les yeux » est un roman magnifique qui rend hommage à tous ceux et celles qui ont été broyés par le totalitarisme stalinien. C'est le roman d'une femme ballotée par le destin, qui s'effondre parfois mais toujours se relève. Une découverte pour moi.

Challenge Pavés 2023
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Dans les années 30, dans le pays Tatar, région russe dont la capitale est Kazan, une jeune femme subit sa vie auprès d'un mari tyrannique et d'une belle-mère qui la prend pour une esclave. Mariée depuis quinze ans à cet homme bien plus âgé, elle a perdu quatre bébés filles toutes petites encore et s'en remet à de vieilles superstitions dans l'espoir d'avoir un enfant. Lorsque les autorités villageoises, sur ordre de Staline, décrètent la « dékoulakisation », à l'encontre des propriétaires terriens, si humbles soient-ils, le mari de Zouleikha est tué en tentant de résister et la jeune femme est déportée avec de nombreux autres habitants.
Le thème est le même que dans L'étrangère aux yeux bleus, mais d'un point de vue totalement différent puisque Zouleikha n'échappe pas au sort qui l'attend, alors que les personnages de l'autre roman tentaient de fuir avec leurs troupeaux. S'ensuit pour la jeune femme une longue errance dans un wagon bondé, puis l'arrivée dans un endroit éloigné de tout, en Sibérie, au bord du fleuve Angara, où les déportés devront s'organiser.

Un premier roman qui embrasse tout un pan de l'histoire de la Russie, du côté des petites gens qui ne comprennent pas forcément dans quoi ils sont embarqués, voici qui m'a tout de suite attirée, et j'ai été ravie de trouver ce roman à Saint-Malo, lors du festival Étonnants Voyageurs. Même si je n'ai pas pu y écouter Gouzel Iakhina, je n'ai pas douté un instant que ce roman allait me plaire. Et il m'a plu au-delà de ce que j'imaginais !
Outre le contexte passionnant, les personnages font la force de ce roman. Comment ne pas s'attacher à Zouleikha, toute menue et discrète, et au bouleversement de sa vie qui la fera passer quasiment du Moyen-Âge à l'époque moderne en seize années de déportation. Quel beau personnage qui malgré les épreuves, trouve toujours une force ultime pour avancer ! Il y a aussi le chef de camp, Ignatov, d'autres « déplacés » dont certains sont des intellectuels venus de Saint-Pétersbourg, comme Isabella ou le peintre Ikonnikov. Et ensuite, arrive Youssouf… des personnages intensément humains qui vont, chacun à leur heure, émouvoir et faire se sentir proche d'eux.
J'ai tout aimé dans ce roman, même l'ambivalence des personnages, qui ne sont ni entièrement mauvais, ni foncièrement bons. Si l'autrice s'est incontestablement bien documentée sur le Tatarstan des années 30, cela reste discret et jamais péremptoire.
L'écriture et la traduction rendent parfaitement les paysages et les saisons, comme les dialogues et les sentiments : que de qualités pour un premier roman ! J'en suis encore sous le charme…
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Au Tatarstan, la jeune Zoulheika vit sous la coupe d'un mari et d'une belle-mère autoritaires qui la méprisent. Zoulheika cumule en effet des handicaps : elle est une femme, dans une contrée où la religion les place en position subalterne, et elle n'a pas engendré d'héritier.

Mais les révolutions russes de février puis d'octobre 1917, suivies d'une guerre civile, passent par là.

Après le court répit apporté aux petits paysans par la Nouvelle Economie Politique décidée par Lénine, Staline a décrété la « dékoulakisation ». En tant que koulak, Zoulheika et sa famille sont des "ennemis du peuple".
Zoulheika passe d'un joug à un autre !

L'histoire de cette jeune femme illustre bien l'Histoire d'une partie de l'ex URSS durant les premières décennies de la dictature soviétique. Ce n'est pas l'affrontement entre de paisibles et gentils paysans, et de méchants bolcheviques qui est mis en scène - ni entre d'affreux accapareurs de l'ancien temps et des révolutionnaires agissant pour le bien commun -, mais les destinées de personnes impliquées dans des événements historiques qui les broient, ou avec lesquels elles doivent composer, chacune avec ses forces, ses faiblesses, son expérience, ses convictions religieuses ou politiques (réelles ou affichées), sa sincérité et sa mauvaise foi…
Le portrait du bolchevik Ignatov est particulièrement bien dressé, et ses sentiments et ses tourments sont présentés de manière crédible.

Dans un style agréable, ce récit est à la fois passionnant et émouvant ; j'en recommande vivement la lecture, et ne manquerai pas de suivre les autres écrits de Guzel Iakhina.
🙈 Evitez de lire la quatrième de couverture avant le roman car elle en dévoile beaucoup trop (jusqu'aux dernière pages !).
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En 2015, la parution du premier roman de la tatare Gouzel Iakhina, Zouleikha ouvre les yeux, n'est pas passée inaperçue en Russie avec plusieurs prix littéraires à la clé et un joli succès public. Il mériterait les mêmes honneurs en France, avec la traduction remarquable de Maud Mabillard au service de l'exceptionnel talent de cette romancière, certes débutante (elle avait 39 ans au moment de la sortie initiale du livre) mais dont le cursus intègre le passage dans une école de cinéma avec une spécialisation dans l'écriture de scénarios. Elle espère d'ailleurs qu'un jour son roman deviendra un film ou, plus adapté vu sa touffeur, une série télévisée. Zouleikha n'est pas au demeurant un livre si facile d'accès, sa première partie notamment, riche en de très longues descriptions, pourrait rebuter ceux qui privilégient l'action. Qu'ils fassent preuve de patience, elle arrive, et ce n'est pas de la demi-mesure. L'auteure, qui s'est inspirée d'un pan de la vie de sa grand-mère, raconte l'histoire d'une paysanne tatare, musulmane, qui voit d'abord son mari se faire assassiner avant de prendre part à la "dékoulakisation" imposée par les autorités soviétiques (6 millions de personnes déplacées au début des années 30). Zouleikha, avec ses congénères, va devoir voyager à pied, en train puis en bateau, durant de longs mois où les plus faibles meurent en route. Jusqu'à un endroit désolé de Sibérie où une colonie va naître, à partir de rien, et surtout pas d'un quelconque moyen de subsistance. le livre est un incroyable roman d'aventures qui se développe sur une quinzaine d'années mais aussi et peut-être surtout un époustouflant portrait de femme, soumise, pieuse et craintive (elle croit aux esprits de la nature) qui va s'endurcir et se libérer de ses peurs, non sans mal. Sa rencontre et ses relations avec le deuxième personnage principal du livre, un militaire russe et communiste constitue une autre part importante dans la progression d'un roman beaucoup trop riche et dense pour pouvoir être résumé en quelques lignes seulement. Tant du point vue historique, social, psychologique que sous ses aspects de thriller, tragédie, mélodrame ou même de "survival", Zouleikha est un livre sidérant de talent narratif et de beauté noire. Une très grande romancière est née. Par pitié, dans la jungle de la rentrée littéraire, faites-lui une petite place, elle le mérite amplement.
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Zouleikha ouvre les yeux de Gouzel Iakhina
Zouleikha vit dans une isba double avec son mari Mourtaza, et sa belle mère, la »Goule ». Elle avait 15 ans quand ils se sont mariés. Elle a eu des filles , toutes décédées. Sa vie est une succession de corvées dans un environnement glacial essentiellement par le profond mépris que sa belle mère lui témoigne. Elle se fait frapper régulièrement par son mari, majoritairement à cause de la Goule, aveugle et sourde mais avec une langue de vipère. Ils habitent Ioulbach, non loin de Kazan. Depuis 1919 ils sont obligés de cacher la nourriture et tout ce qui peut se voler car différents organismes officiels venaient les piller à leur gré, le monopole céréalier, l'impôt sur la nourriture, les bolcheviks, le pouvoir des soviets, les délégués, les komsomols, et d'autres encore, mais elle les appelait la Horde Rouge. En 1921 ils avaient tout emporté. Mourtaza en devient fou, il abat leur vache pour qu'ils ne l'emportent pas. Et les problèmes soudain s'accélèrent, en allant cacher du blé, Mourtaza se fait tuer par des soldats et le soir même le président du soviet vient dans leur isba pour se plaindre auprès de Zouleikha qu'elle et son mari n'aient toujours pas adhéré au kolkhoze. S'apercevant que son mari est mort ils l'enterrent, emmènent Zouleikha avec eux, contents, l'isba appartient désormais au kolkhoze, ils abandonnent la Goule sur place, ils la croyaient déjà morte. La dékoulakisation stalinienne est en marche, on est en 1930, au coeur du Tatarstan. La première nuit se passe dans une mosquée transformée en étable avant le départ vers la Sibérie, la déportation avec d'autres koulaks. Première étape Kazan qu'elle avait rêvé de visiter avec son mari et elle va y rencontrer Wolf Karlovitch, gynécologue, chirurgien, perdu dans ses souvenirs, manipulé par sa bonne et son amant pour récupérer une partie de son appartement, grand à l'origine mais dans lequel vivent désormais de nombreuses personnes. Ils restèrent un mois à la prison étape de Kazan avant le vrai départ en train, dékoulakisés, prisonniers politiques et de droit commun. Ils sont 52 par wagon, le train est sous la responsabilité d'Ignatov, l'homme qui a tué Mourtaza le mari de Zouleikha.
Les semaines vont passer dans ce train, certains vont s'évader, Zouleikha, elle, va suivre son destin à côté du professeur, gentiment absent, dans un monde virtuel. Puis ce sera Krasnoïarsk, direction l'Angara, la péniche, la suite de cette incroyable odyssée, les morts qui jalonnent leur parcours et toujours Ignatov qui attend de rentrer chez lui.
De 1917 à 1946 on suit la vie de Zouleikha la Tatare, plongée au coeur d'une révolution qui la dépasse, d'une vie de soumission et de brimades quotidiennes, enfermée dans des croyances millénaires, elle va passer d'un enfer à l'autre tout en s'ouvrant et se découvrant. Un portrait de femme touchant, émouvant mais pas seulement, Ignatov le militaire et Wolf le médecin sont deux personnages marquants de ce premier roman de Gouzel Iakhina, née en 1977, une tatare de Kazan.
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Sur les flancs des locomotives vers la Sibérie : « En avant, vers le bonheur »

Années 30 en URSS.
Partant de la République soviétique socialiste autonome Kazakhe (actuel Kazakhstan), le parcours d'un jeune paysanne tatare traverse la violence d'un pays et d'une politique totalitaire pour les populations. Expulsée de son village comme famille de Koulak, Zouleikha est un dommage collatéral de la collectivisation forcée des terres par la dictature soviétique. Un destin qui s'inscrit dans les grandes caravanes de déplacés partant vers l'est du pays.

Roman naturaliste, social et historique, de la déportation d'un monde paysan vers les colonies collectives du goulag sibérien. Au-delà du destin de Zouleikha et de son fils Youssouf, Gouzel Iakhina peint le quotidien d'un village pénitentiaire qui devient le coeur du livre avec ses personnages façonnés au burin, portés par une formidable capacité de résistance et de survie.

Une narration extrêmement forte et attachante en décor d'un pays et d'un peuple capable de tout faire pour s'autodétruire sans jamais disparaître.

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Superbe.
Magnifique.

Nous sommes en 1930 dans la province de Kazan, Tatarie, perdue au milieu de l'Union Soviétique.
Zouleikha jeune femme d'une trentaine d'années a été mariée, pour ne pas dire vendue, à l'âge de 15 ans à Moutarza un homme bien plus âgé qu'elle, et qui avec sa mère encore plus terrible que lui ont fait de Zouleikha une véritable esclave dans la maison de l'un comme de l'autre, dans le lit du fils, et l'ont pratiquement convertie en bête de somme dans les champs.
Mais tout va basculer dans la vie de la jeune femme.
Alors que son mari refuse la dékoulakisation, il sera abattu par un officier de l'Armée Rouge et Zouleikha déportée comme des millions d'autres jusqu'en Sibérie.
Dans son convoi parti de Kazan avec 800 pauvres hères enfermés dans des wagons à bestiaux, ils ne seront plus que 30 survivants à l'arrivée plusieurs mois plus tard.
Et c'est totalement abandonnés à eux -mêmes sans rien, ni nourriture, ni outils, pas même une hutte dans laquelle s'abriter que Zouleikha et ses compagnons d'infortune devront faire face à leur premier hiver sibérien.
Un roman qui nous décrit avec force le nature impitoyable de la Sibérie et les conditions extrêmes de vie au goulag, mais qui nous décrit aussi la nature impitoyable de ceux qui ont fait déporter au nom des grands préceptes de la révolution tous ces petits paysans souvent illettrés et qui n'avaient jamais quitté leur village dans lequel ils étaient nés
Petite Zouleikha et tes grands yeux verts, ton souvenir restera longtemps en moi.
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Un roman dans la tradition russe des siècles passés, ou plutôt "à la façon de" car Gouzel Lakhina est née en 1977. Ce n'est bien sûr pas gênant pour un roman, mais le parfum d'époque vécue qui flotte autour d'un Tolstoï, d'un Soljénitsyne ou même d'une Alexievitch n'a ici pas tout à fait la même saveur. C'est du moins mon impression de lecteur. Cela dit, c'est avec talent que l'autrice nous plonge dans l'émigration forcée vers la Sibérie et les vicissitudes de l'histoire communiste russe. L'écriture soignée, le scénario bien construit et la diversité des personnages font de ce livre un roman qui se lit avec plaisir et émotion.
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1930,en pays tartare
Vider le pot de chambre de sa belle-mère, allumer le poêle, enlever la neige qui est tombée la nuit dans la cour, aller chercher du bois, courir dans l'étable pour nourrir les animaux, voilà le quotidien de Zouleikha.

Mourtaza son mari, 30 ans de plus qu'elle, a pris sa décision, cette fois-ci ils ne leur donnera rien, ni grain, ni nourriture, ni bétail, quitte à tuer la vache d'un coup de hache, ils n'auront rien. Avec sa femme, ils vont enfouir le blé entre les tombes de leurs quatre filles, enterrées peu après leur naissance.

La horde rouge, les bolcheviques, Ignatov le commandant appuie sur la détente et le corps de Mourtaza s'abat sur le traîneau. Zouleikha est expulsée de sa maison, elle n'a que cinq minutes pour rassembler ses maigres affaires. Dans la prison étape de Kazan elle rencontre Wolf Karlovitch un chirurgien à demi-fou.

Un convoi, soixante wagons à bestiaux, remplis à ras bord de vies humaines, paysans, prisonniers politiques, criminels, tous mélangés. Direction la Sibérie, le temps est venu de racheter sa faute et de vivre dans un avenir radieux. Un voyage de six mois, de la bouillie diluée comme nourriture et les passagers qui tombent comme des mouches.

Un roman d'aventure dans la nature hostile de la Sibérie, portrait d'un tout petit bout de femme qui par sa volonté va survivre à toutes les épreuves et s'émanciper notamment de la religion musulmane et des croyances païennes. L'Histoire de la grande URSS à travers l'histoire de Zouleikha,l'arrivée du bolchevisme, la collectivisation extensive,le déplacement de six millions de personnes dont de nombreux paysans, spoliés de leurs biens. La déportation en chemin de fer et en péniche, la création d'un goulag avec trente crevards déguenillés, les maladies, la malnutrition, l'établissement d'une colonie dans des conditions inhumaines. Un roman grandiose porté par un écriture réaliste d'une grande puissance narrative.Une épopée dans la tradition des grands auteurs russes.

Lien : http://notreavis.canalblog.c..
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« Travaille, Zouleikha, travaille. Que disait maman? le travail chasse le chagrin. Oh, maman, mon chagrin n'obéit pas à tes dictons… »
Zouleikha, jeune femme tatare enlevée à son village et exilée dans les confins de la Sibérie avec un contingent de paysans et de déclassés de tous genres, subit de manière foudroyante la dékoulakisation instaurée par le régime soviétique.
« Mais qu'on ne me donne plus des ennemis qu'il faut ménager, et nourrir, et prendre en pitié, et soigner… »
Le militaire Ivan Ignatov, commandant ce même convoi de déportés, éprouve lui aussi la dure réalité des théories que le communisme engendre et que le stalinisme a tôt fait de durcir. Les deux solitudes se côtoieront pendant seize ans de captivité et d'isolement sur les rives de l'Angara, dans un incessant chassé-croisé ponctué de sentiments ambivalents.
Ce roman se révèle peu à peu à son lecteur, lui laissant voir l'état des lieux et des gens, comme une caméra défilant sur le panorama. Gouzel Iakhina m'a emportée très loin (historiquement et géographiquement) à travers ce récit riche d'une écriture belle et puissante. le genre humain ne finira jamais de m'étonner…
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