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Citations sur Une société sans école (56)

Le chômage est le résultat de cette modernisation : c’est l’oisiveté d’un homme pour qui il n’y a rien à « fabriquer » et qui ne sait pas quoi « faire », c’est-à-dire comment « agir ». Le chômage est la triste oisiveté d’un homme qui, au contraire d’Aristote, croit que fabriquer des choses, ce qu’il appelle travailler, est conforme à la morale est que l’oisiveté, par conséquent, est mauvaise. Le chômage est l’expérience d’un homme qui s’est laissé convaincre par l’éthique protestante.
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Tant que l’individu ne possède pas une conscience claire du caractère rituel du système par lequel il fut initié aux forces qui modèlent son univers, il est incapable de briser l’enchantement et de définir un nouveau « cosmos ». Tant que nous ne prendrons pas conscience du rite par lequel l’école forme l’homme condamné à la consommation du progrès, il nous est impossible de briser le cercle magique et de faire apparaître une économie nouvelle.
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L’école est devenue la religion mondiale d’un prolétariat modernisé et elle offre ses vaines promesses de salut aux pauvres de l’ère technologique. L’Etat-nation a adopté cette religion, enrôlant tous les citoyens et les forçant à participer à ses programmes gradués d’enseignement sanctionnés par des diplômes. Ne retrouvons-nous pas là les rites initiatiques et les hiérarchies d’autrefois ?
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Le but qu’il faut poursuivre, qui est réalisable, c’est d’assurer à tous des possibilités éducatives égales. Confondre cet objectif et la scolarité obligatoire, c’est confondre le salut et l’Eglise.
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u moment où il devient visible que notre milieu physique est menacé par la pollution, qu’il sera bientôt inhabitable, si nous n’y prenons garde et ne changeons pas nos méthodes de production, il serait peut-être temps de s’apercevoir qu’il existe d’autres formes de pollution. La vie sociale, l’existence de l’individu sont empoissonnées par les sous-produits de la sécurité sociale, de l’éducation, de la santé, considérées comme des produits de consommation obligatoire et concurrentielle.
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Déscolariser la structure sociale et culturelle exige l'utilisation de la technologie pour rendre possible une politique de participation.
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Nous sommes tous prisonniers du système scolaire, si bien qu'une croyance superstitieuse nous aveugle, nous persuade que le savoir n'a de valeur que s'il nous est imposé, puis nous l'imposerons à d'autres - production et reproduction du savoir.
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Qui dit pédagogie entend connaissance des aptitudes à apprendre, des méthodes à suivre et des sources d'information.
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Leurs citoyens ont appris à penser comme des riches, tandis qu’ils vivent comme des pauvres.
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Vivre à New York suppose l'apparition d'une conception particulière de la nature de l'existence et de ses possibilités. Sans cette vision, la vie à New York devient impossible. Un enfant des rues n'y touche jamais rien qui n'ait été scientifiquement conçu, réalisé et vendu à quelqu'un, les arbres qui existent encore sont ceux que le service des jardins publique a décidé de planter. Les plaisanterie que l'enfant entend à la télévision ont été programmées à grand frais. Les détritus avec lesquels ils joue dans les rues de Harlem ne sont que les emballages conçus pour attirer le consommateur. L'éducation elle même se définit comme la consommation de diverses matières, faisant partie de programmes, objets de recherches, de planifications et de promotions de ventes. Tout les biens sont le produit de quelque institution spécialisée et ce serait sottise, par conséquent, que d'exiger quelque chose qu'une institution ne saurait produire. L'enfant de la ville n'a rien à attendre, rien à espérer, sinon ce que lui promet le développement possible des méthodes de fabrications. Pour satisfaire son imagination, on lui fournit au besoin quelques récits d' "anticipation" ! Et que connait il d'ailleurs de la poésie de l'imprévu ? Son expérience en ce domaine se limite à quelques découvertes dans le caniveau : une pelure d'orange qui flotte sur une flaque. Il en vient à attendre l'instant où l'ordre implacable s’interrompra : une panne électricité, une échauffourée dans la rue. Souvent, il s'abandonne, il se laisse aller à musarder, à faire le sot et c'est la seule expérience poétique dont il dispose encore !
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