AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Sachenka


« Ce roman-là, tous les Japonais le connaissent par coeur. » Ces mots se trouvaient sur la quatrième de couverture de ce roman de Yasushi Inoué et m'ont poussé à le choisir. Après l'avoir lu, je me demande bien pourquoi. Son roman Shirobamba n'est pas sans mérite, il a constitué un moment de lecture agréable mais de là à imaginer que des générations de jeunes Japonais le chérissent au point d'en retenir des pans en entier… Peut-être aurais-je dû lire davantage de romans d'Inoué (celui-ci est mon deuxième seulement de cet auteur) avant de me lancer dans son récit semi-autobiographique? En effet, peut-être y trouve-t-on la clé pour interpréter le reste de son oeuvre? Dans Shirobamba, il évoque son enfance au début du XXe siècle à travers le personnage de Kôsaku, un jeune garçon apparemment ordinaire mais qui se révèle pleurnichard et égoïste (comme beaucoup d'enfants de cet âge). C'est plutôt une succession d'épisodes de la vie à la campagne. La maison, sa grand-mère (comme pour Inoué, il ne s'agit pas de sa véritable grand-mère, plutôt la maitresse de son arrière-grand-père), l'école, les jeux avec les amis, les voyages à la ville, la mort d'untel, etc. Il n'y a pas vraiment d'élément qui enclenche une série d'actions, pas vraiment d'intrigue principale, pas plus (ou très peu) de progression pour le jeune Kôsaku, à part pour le fait qu'il est confronté à la mort et au fait que le monde des adultes est plus complexe que ce qu'il s'était imaginé. Très tôt, il découvre que sa grand-mère, qu'il croyait toute puissante, rampe devant la maîtresse d'école. Ces dures prises de conscience sont rapidement oubliées, entrecoupées par des moments tendres, drôles et touchants. Comme je l'écrivais plus haut, Shirobamba fut un moment de lecture agréable, sans plus. Je me demande ce que les jeunes Japonais y trouvaient. le rappel d'une vie simple, de temps meilleurs? Il va sans dire que, dans leur cas, ces souvenirs doivent résonner davantage, étant en mesure de les rattacher aux leurs, un peu à la manière des films de Miyazaki. Effectivement, je me suis pris plus d'une fois à imaginer l'univers de Shirobamba à celui qu'on retrouve dans certains des films du studio Ghibli comme Mon voisin Totoro ou La colline aux coquelicots. C'est probablement grâce à la plume d'Inoué qui, à première vue, semble assez ordinaire mais qui vise juste chaque fois. La beauté dans la simplicité? Il y a une suite à ce roman, qui porte le nom du protagoniste, Kôsaku. Je m'y mettrai un jour mais, avant, je me ferai un devoir de lire d'autres romans de l'auteur.
Commenter  J’apprécie          363



Ont apprécié cette critique (35)voir plus




{* *}