Les Chaises:
A mon sens, cette pièce est loin d'être la meilleure de
Ionesco. La composition linguistique et la répétition fragmentée du dialogue n'a pas réussi à capter mon attention.
Evoquer l'isolement et la solitude que vive de nombreuses personnes âgées est très intéressant mais l'écriture manque, cette fois-ci, un peu d'absurde. On a l'absurde de situation mais non celui du langage.
En revanche, l'occupation de l'espace et l'utilisation de la lumière apportent de la richesse à la pièce. le son et la lumière ont un devoir de mémoire qui témoigne de l'histoire de ces deux protagonistes. La technique devient la représentation de leurs yeux.
Même si cette pièce ne m'a pas conquise, je ne peux que remarquer le talent d'
Eugène Ionesco.
L'impromptu de l'Alma:
Le principe et la fonction de cette pièce sont intéressant. L'auteur est au plateau entrain d'écrire une pièce. Rapidement, celle-ci n'évolue pas seulement sur le papier, mais bel et bien sous les yeux des spectateurs.
Cet entremêlement de pièces apporte un comique permettant aux spectateurs d'être à la fois voyeur de l'intime de
Ionesco et spectateur de la pièce. Entre questionnement sur l'essence du théâtre et la place qu'occupe la critique, on ne peut s'ennuyer.
Malheureusement, je trouve que certaines constructions de répliques et échanges ont apportés des longueurs. Une écriture ne permettant pas une évasion totale mais qui n'entache pas le dénouement final.
Ce n'est pas du grand
Ionesco mais c'est une belle pièce.