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Peut-on devenir viabilisatrice d'espaces intérieurs - comprendre femme de ménage - par vocation ? le prologue des Mémoires d'une femme de ménage semble indiquer le contraire. Pourtant, tout le récit semble indiquer le contraire.
Il ne faut pas s'attendre à trouver ici une collection d'anecdotes scabreuses destinées à séduire les voyeurs de tous horizons. Bon d'accord, certains passages appartiennent à ce registre mais ils ne sont pas les plus nombreux ou du moins ne forment-ils pas l'alpha et l'oméga de cet ouvrage. Il s'agit d'exemples destinés à mettre en valeur la réflexion menée par l'auteur. Les pensées d'Isaure se révèlent complexes, bien loin de simples traits d'esprits.
L'histoire (s'il l'on peut parler ainsi) est une sorte de thérapie, une manière de laisser un témoignage destiné à interpeller le lecteur et surtout à combattre la déprime. Doit-on parler d'éloge à la propreté ? Non pas vraiment, plutôt un court traité parlant de la vie en général, et surtout des relations humaines. Ce témoignage est émouvant car l'on découvre une jeune diplômée qui assume une voie que d'aucuns jugeraient dégradante afin de subvenir à ses besoins vitaux tout en imposant des exigences… assumées ! Évoquer un caractère trempé est un euphémisme. le récit marque aussi par la bonne humeur cachée derrière les fréquents coups de gueule. Assurément l'auteure use là avec panache d'une forme d'ironie qui ravira le lecteur auquel elle s'adresse d'ailleurs fréquemment. Une invitation qu'il est vraiment agréable d'honorer, tant le plaisir de la lecture est grand.
Lien : http://kriticon.over-blog.co..
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La 4e de couverture annonce que le livre est rempli d''humour, je le cherche encore. Livre court, léger, c'est vrai.

Isaure, presque BAC+ qui décide et préfère être femme de ménage. Pourquoi pas. J'ai eu l'impression qu'elle voulait choquer le lecteur par cette décision. Ben non.

Donc Isaure préfère largement la solitude de ce métier et son indépendance.

En lisant ce livre, je ne sais pas à quoi je m'attendais, peut-être à découvrir ce que pense ma femme de ménage? Bon et bien je n'y ai rien découvert.

Finalement un petit livre sans réelle texture. Peut-être attendais-je une critique sociétale, une analyse socio psycho machin. Mais bon Isaure tombe chez des gens pas très sain dans leur intimité et un peu "cradingue".

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Plus qu'une histoire, ce roman est une réflexion sur une profession, celle de femme de ménage, mais aussi sur les gens. Car ce qu'Isaure nous raconte, ce sont les différentes expériences qu'elle a vécues.


Ces expériences sont variées : Isaure travaille chez des gens aisés et chez d'autres qui le sont moins, chez des gens sympathiques et chez des gens détestables. C'est donc toute une brochette de personnalités que nous découvrons à travers le regard d'Isaure sur leur logement. Et il y a de quoi parler… Je ne peux pas vous redonner tous les exemples fournis, ils sont bien trop nombreux et surtout, je n'ai pas le talent de la narratrice pour raconter les choses. Car elle ne se contente pas de décrire, elle analyse. Et c'est toujours très piquant, très réfléchi mais ça peut être drôle ou triste. Comme avec ses « amis » qui finissent par ne plus voir que la femme de ménage pour finalement ne plus la voir du tout. J'ai trouvé ça très triste, et j'ai eu le sentiment qu'au fil du roman, on perdait de l'enthousiasme, comme Isaure qui voudrait qu'on la laisse rendre les endroits beaux et qui finit par ne plus faire que le strict minimum pour que ça soit propre. Parce qu'elle est découragée, tout simplement, alors qu'au départ, elle avait choisi ce métier. C'est vraiment un panorama très intéressant sur la nature humaine, même s'il n'est pas très joli…


J'ai aimé le ton du roman, c'est un peu comme regarder une télé-réalité : on en apprend beaucoup sur la nature humaine, on s'interroge sur sa propre attitude, ce qui peut nous amener à douter du comportement qu'on a nous-mêmes dans certaines situations. Et la réponse n'est pas forcément celle qu'on voudrait… le gros point positif de ce roman, c'est l'originalité. Isaure ne fait pas que raconter, elle met ses propos en forme avec, par exemple, un abécédaire qui reprend ce qu'elle a vécu. Mais il y a aussi sa franchise. Sans jamais se plaindre, elle ne fait aucun cadeau à ceux chez qui elle travaille. Ce qui, en plus de conduire à des descriptions piquantes, donne lieu à des commentaires plutôt mordants.


J'ai beaucoup apprécié cette lecture qui en plus d'être amusante m'a amenée à réfléchir à certains sujets.
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La couverture annonçait un livre " drôle, décapant et 100% authentique"

Résultat?

Sans grand intérêt, voilà comment je qualifierais ma lecture... Ce n'est pas particulièrement bien écrit. Ce n'est pas non plus particulièrement drôle (son " humour" a du me faire décrocher à peine 2 ou 3 sourires) et pour moi, la critique cruelle et gratuite n'a rien de " décapant"

Je veux bien croire que certains employeurs doivent être des vraies plaies à supporter. Mais Isaure vaut-elle mieux qu'eux? Honnêtement, après avoir refermé ce bouquin, j'en doute.... J'y ai surtout vu une personne imbue d'elle meme avec un jugement sur tout, la critique facile et méchante sur les goûts, le mode de vie, les idées des gens qui l'emploie...

Au final, je me demande toujours pourquoi, elle a choisi de faire ce métier consistant à prester des services aux gens, à devoir supporter les désidératas de ses employeurs voir à devoir écouter leurs doléances ou confidences alors qu'il semble évident, au vu de son attitude, qu'elle n'aime pas les gens ( et ce de manière générale)...

Bref, pour moi ce livre est un gros flop... à éviter...
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Patati patata
Toute la journée ça n'arrête pas
Isaure, il faut faire la cuisine,
la vaisselle, le ménage
le repassage, le lavage
C'est parfois de l'esclavage.
Isaure doit tout le temps travailler
Sans jamais s'arrêter
Tantôt pour des supers clients
Tantôt pour des harpies
Qui crient "c'est pas fini".
Ce n'est pas sorcier d'être une aide ménagère
Quand on a l'art et la manière
d'une Cendrillon moderne armée d'un filtre d'humour.

Ce voyage aux Balais arts est amusant, surtout quand on a déjà été dans la fonction d'aide à domicile. le livre est rafraichissant, sans marquer profondément les esprits. Je le classerai dans la catégorie des défouloirs nécessaires, avec les beuglantes. Dans mon défi Seuil 2022, je le place en N°17: livre offert par une amie.
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En quatrième de couverture on évoque humour, verve, choix de vie. Quelle arnaque !

Pas d'humour digne de ce nom – à la limite, années 80, c'est-à-dire pas assez ancien que pour être considéré comme vintage, mais déjà ringard à l'époque.

Verve corrosive et insolence décapante ? Non, seulement amertume et critique gratuite, et écriture mièvre.

Authentique ? Je doute en partie que l'historie soit vraie et certainement que tout soit vrai !

Un choix de vie – j'en doute, à nouveau. J'ai fait des petits boulots à droite et à gauche mais même quand ils n'étaient pas intéressants je n'ai jamais ressenti le désir de les dénigrer.

Dommage que l'éditeur n'ait pas osé indiquer ‘Satisfait ou remboursé' – j'aurais fait gagner de l'argent à la bibliothèque communale !

Passez votre chemin, il n'y a rien à voir. Et l'auteur s'est fait aider !
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Isaure, jeune diplomée d'une licence , nous raconte son choix : devenir femme de ménage. Elle passe autant chez des individus aisés, comme une star, que des individus communs ; mais par toutes ces descriptions elle nous décrit très bien l'intérieur de ces personnes qui ne reflètent pas leur extérieur. La femme de ménage voit bien tous ce que les "employeurs" veulent cacher. Un portrait acide d'une société qui ignore les métiers les plus simples et qui ne vit que par superflue.
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Il y a dans l'année des lecteurs (moi) chaque fois, des coups de coeur inattendus, des livres que l'on sent écrit pour soi dés la première ligne du premier article le concernant. Ce fût donc le cas il y a quelques jours avec ce livre, 3 lignes dans le dernier « Elle » (oui je lis elle et j'assume) m'ont convaincu, et effectivement la lecture de ce livre fut un pur bonheur.

Évidemment c'est toujours difficile a expliquer rationnellement pourquoi on s'accroche à un livre quand il ne s'agit pas de fiction, quand les outils de la critiques sont caducs puisqu'on est dans l'inter-personnes, dans l'expérience, dans le vécu. Mais enfin bon, soyons clairs : ce livre parle de mon quotidien infiniment mieux que je n'ai su le faire jusque là. Si vous voulez savoir vraiment, avoir une idée un peu « objective » de ce que c'ets que de débarquer au domicile des gens pour les aider, alors il faut lire ce livre.

Évidemment on est alors à douze mille kilomètres des niaiseries habituelles de blogeurs montées en graine, à des kilomètres de tous ceux qui écrivent pour se faire aimer du lecteur en passant pour des victimes, ou pire, pour des gens « trop sympa avec des couettes ». Dans ce live là on est dans le regard, froid. Dans l'intelligence manifeste. Dans l'analyse ironique. Dans la peinture au scalpel des gens qui vous emploient et qui par là se croient vos supérieur, vous croient invisibles. Dans la réflexion aussi et dans l'humour sur soi même, puisque se confronter aux autres c'est aussi et avant tout se confronter à soi même, avec les mêmes armes. Et c'est la dessus que je me suis retrouvé.

Je me suis retrouvé evidemment dans la galerie de portraits des employeurs, et dans la description des intérieurs (puisque evidemment je croise les mêmes) mais je me suis retrouvé aussi dans ce questionnement latent sur l'absurdité de certaines situations, de certains comportements (comment peut on parfois nier l'autre à ce point?), de certains de ses propres défauts aussi, et notamment l'attente idiote de se dire qu'en faisant de son mieux le monde sera forcement meilleur et que les gens vont vous remercier (et on a beau le savoir chaque fois on y croit).

A la fin, le seul mini reproche de ce livre que j'ai avalé d'un coup se sera donc simplement d'avoir été trop court (j'étais prêt pour le double ;) ) et juste de manquer un peu d'analyse. Car enfin, la seule chose qu'Isaure oublie de dire, alors que ça irrigue son récit, comme cela guide mon exercice personnel, le plus fascinant quand on côtoie les gens à leur domicile (quant on côtoie les gens tout court, d'ailleurs) c'est à quel point tout le monde croit vivre « normalement » et « comme les autres » alors que, evidemment, cela n'existe pas et chacun aligne des valeurs, des habitudes, des dégouts et des non dits qui irriguent leur personne et leurs intérieurs. Cela crève les yeux de tous ceux qui en ont mais très peu de gens en ont conscience, et ça je ne comprendrais jamais pourquoi…
Lien : http://yannfrat.com/blog/?p=..
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Ce livre consiste en une sorte de journal intime tenu par Isaure, diplômée bac +5, qui choisit néanmoins de devenir femme de ménage.
Elle raconte son quotidien, décrit les maisons et appartements dont elle a la charge du ménage, autant que leurs propriétaires. Si l'on perçoit une volonté sociologique derrière les descriptions et commentaires de la narratrice, cela tourne quand même bien vite dans la caricature et dans les jugements.
Ce livre met en exergue un paradoxe : tantôt Isaure déploie son énergie à expliquer au lecteur pourquoi c'est génial d'avoir fait ce choix d'être femme de ménage, tantôt elle fait de ce récit un exutoire à son manque de reconnaissance, au goût amer du perpétuel inachevé, au manque de sens de sa vie...
L'humour du début de roman est assez accrocheur, mais bien vite j'ai eu l'impression de tourner en rond dans les pensées de la narratrice. Certains thèmes sont intéressants (la maison, un simple toit sur la tête ou moyen d'expression de soi ? Les collections, une quête vaine et sans fin, pourquoi ? le matérialisme et l'attachement à certains objets même brisés ?...), mais ne sont qu'effleurés.
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Ce n'est pas le livre le plus addictof que j'ai eu à lire. En revanche c'est assez intéressant de voir la vue du métier par quelqu'un qui est dedans. Isaure sait aussi mettre des pointés d'humour dans des situations qui ne nous cachons pas pourrait vraiment être remplacer par des claques dans la tête des gens.
Un bon livre malgré tout qui change et qui permet de rire un peu.
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