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Citations sur Dans les eaux du lac interdit (21)

Quels mots peuvent transmettre la mélancolie profonde du soir dans la steppe traversée par un train solitaire ?
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Entre 1949 et 1989, au Polygone nucléaire de Semipalantisk, il fut réalisé un total de 468 explosions nucléaires, dont 125 explosions atmosphériques et 343 explosions souterraines. La puissance totale des appareils nucléaires testés dans l'atmosphère et sous la terre au Polygone (dans une région peuplée) dépassait par un facteur de 2500 la puissance de la bombe lâchée sur Hiroshima par les Américains en 1945.
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Peut-être qu'en un seul mushel - douze brèves années - il avait déjà vécu la vie qui lui était réservée. Après tout, il avait déjà vécu ce qui est donné à un homme - la chaleur de la famille, le bonheur de l'amour, l'enthousiasme de l'espoir, l'amertume de la déception, la musique de l'âme et la peur de l'oubli.
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Après tout, il avait déjà vécu ce qui est donné à un homme - la chaleur de la famille, le bonheur de l'amour, l'enthousiasme de l'espoir, l'amertume de la déception, la musique de l'âme et la peur de l'oubli. Et à présent, comme son grand-père et sa mère, il avait tout perdu. Peut-être le sens de la vie n'était-il que cela, et rien de plus.
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Pour quelqu'un qui n'a jamais vécu dans la steppe, il est difficile de comprendre comment il est possible de survivre au milieu d'un tel désert. Mais ceux qui y vivent depuis des générations savent que la steppe est riche et changeante. Que le ciel au-dessus est multicolore. Que l'air tout autour est fluide. Que la végétation est variée. Que les animaux qui la parcourent et la survolent sont innombrables. Une tempête de sable peut surgir sans crier gare. Une tornade jaune peut brusquement se mettre à tournoyer dans le lointain comme la laine que les femmes tressent pour en faire de la ficelle. Tout le poids incalculable de ce ciel immense et lourd peut soudain se mettre à siffler en balayant la terre encalminée et soumise ...
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Le vrai but n'est pas le but, mais le chemin vers le but.
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"C'est quoi un kut ?" demanda Yerzhan, qui tremblait encore de froid. Il était surpris de la ressemblance entre ce mot et le mot "cul" - kyot.
"C'est le bonheur. C'est quand tu as chaud et assez à manger", répondit Mémé.
Elle repris son histoire.
"Quand tu t'apprêtais à naître, ton kut est tombé de cet arbre dans notre maison par la cheminée. Toutes choses suivent la volonté de Tengri et de notre mère Umai. Le kut est tombé dans le ventre de ta mère et dans la matrice et il a pris la forme d'un petit vermisseau rouge...
- C'est lui que tu grattes sur ton derrière ?"
Mémé gloussa et donna une claque sur la petite joue de Yerzhan avec la même main ridée qui venait de lui gratter le derrière.
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Le garçon connaissait les ruines de campements kazakhs, et il avait également déjà vu des tombes dans la steppe. Elles avaient des formes arrondies, comme si la nature les avait prises en pitié, grignotant morceau par morceau leurs coins et saillies. A l'inverse, ces bâtiments-ci semblaient avoir été écrabouillés sans discrimination. Les charpentes dépassaient des murs en formant des angles hasardeux, les murs transperçaient les toits et les toits s'écroulaient sur les fondations. Yerzhan fut terrifié. La fin du monde décrite par Mémé Ulbarsyn se matérialisait sous ses yeux.
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Lorsqu'il se mit enfin à jouer du violon, le son qui s'éleva était si pur que Yerzhan comprit instantanément le sens du premier commentaire de Petko: même un aveugle aurait pu voir le ciel bleu, la danse de l'air pur, la lumière éclatante du soleil, les nuages blancs neigeux, les oiseaux ravis.
Ce fut sa première leçon.
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Après tout, il avait déjà vécu ce qui est donné à un homme— la chaleur de la famille, le bonheur de l'amour, l'enthousiasme de l'espoir, l'amertume de la déception, la musique de l'âme et la peur de l'oubli. Et à présent, comme son grand-père et sa mère, il avait tout perdu. Peut-être le sens de la vie n'était-il que cela, et rien de plus. Vécu, usé, épuisé.
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