Je présume que tous les jeunes de seize ans – ou de dix-sept ans – croient avoir peur. C’est un stade par lequel tout le monde passe.
C’est les hommes qui salissent toujours par terre. Regardez les femmes : elles posent toujours les pieds doucement. Mais les hommes, avec leurs grosses chaussures !
Dans le monde désorienté dans lequel nous vivons, il arrive fréquemment qu’une aliénation par rapport à la réalité…
— Après, tout sera différent. Tout ce qui fait que le monde est ce qu’il est à présent, tout cela aura disparu. On aura de nouvelles règles, une nouvelle façon de vivre. Peut-être qu’il y aura une loi qui interdira de vivre dans des maisons, pour que personne ne puisse plus se cacher, vous comprenez.
— Peut-être même qu’il y aura une loi qui obligera les filles de dix-sept ans à aller à l’école et à y apprendre un peu de bon sens.
Essayez d’obtenir d’un enfant qu’il se dépêche ! On croirait patauger dans de la mélasse.
Peut-être que tous les maux de l’humanité étaient contenus dans les dents et qu’il serait en mesure de les guérir si les gens venaient le trouver à temps.
Faites attention à la dernière marche. Il y en a une de plus qu’on ne croit.
Ce n’est que lorsqu’elle fit un pas sur le côté pour libérer l’accès au lavabo et qu’en se redressant elle jeta un coup d’œil au miroir qu’elle constata avec un sursaut douloureux qu’elle eût été totalement incapable de dire lequel de tous ces visages était le sien.
C’est les jeunes qui leur mettent des idées pareilles dans la tête. Pour eux, y a jamais rien d’assez bon. Z’allez voir qu’y finiront par vouloir retourner vivre dans les cavernes, que plus personne ne travaille, et vivre comme des bêtes, au jour le jour.
La loterie en juin, la moisson n’est pas loin.