A toi qui n'es pas encore né(e)

La faim dans le monde n'est pas aujourd'hui un problème agricole , elle est un problème politique.

La crainte de l'immortalité pourrait être le meilleur remède à la peur de la mort.
Tout objet est défini par ses limites, par la frontière entre ce qui fait partie de lui et ce qui lui est extérieur ; sans frontière, il se dissout dans une totalité inaccessible à notre représentation.

La mise en garde est claire : l'humanité doit d'abord se méfier d'elle-même.

Tout ce qui est possible est permis, or le champ des possibles s'agrandit sans limite. C'est tout l'équilibre des sociétés humaines qui est en question.

Quel que soit le vent, le marin peut choisir sa direction, car il est capable de ruser avec lui. Quelle que soit sa dotation génétique, chaque être humain peut choisir son objectif de vie, car il peut s'efforcer d'en déjouer les mécanismes.

Compter les instants qui se succèdent, c'est les vider de leur substance.

Nous avons voulu dominer le monde qui nous entoure ; notre succès est tel que nous nous retrouvons objet de nos propres pouvoirs.

La spécificité des hommes est leur capacité à comprendre que demain existera.

Je te souhaite bien sûr beaucoup de d'autres bonheurs ceux qu'apporte la rencontre de la beauté, de la bonté, de l'amour. Tu seras heureux aussi devant une œuvre que tu auras patiemment, peut-être douloureusement, réalisée. Que cette œuvre soit un tableau, un livre, une maison, un jardin, une entreprise, tu lui auras donné existence et tu te sentiras créateur. Mais n'oublie pas de rechercher aussi le bonheur que procure une compréhension nouvelle, apportant un lien supplémentaire entre le monde et toi. En progressant dans la mise en cohérence de la représentation de l'univers, c'est toi-même que tu crées. Ce devrait être l'œuvre à laquelle tu apporte le plus de soin, et dont tu puisses être le plus fier.