Citations sur La détresse des roses (18)
Je dois ménager les susceptibilités et manœuvrer avec les capacités de chacun, c'est ce qu'on appelle le management.
A chaque fois qu'on lui posait la question en soirée ou lors d'un rendez-vous galant, Guillaume répondait que le meilleur moyen de connaître l'odeur d'un cadavre en putréfaction était de placer un morceau de viande dans une boîte hermétique, de le laisser au soleil un jour ou deux, puis d'ouvrir délicatement le couvercle tout en sniffant un bon coup.
— Pourquoi ?
— Pourquoi ? Tu ne connais pas les Belges ?
— À vrai dire, non. Je n’y suis même jamais allé.
— Ok, alors fais-moi plaisir, va dans un vidéo-club et loue C’est arrivé près de chez vous. Si tu arrives à le regarder jusqu’au bout, tu comprendras comment sont les Belges. Imprévisibles, têtus, compliqués… A contrario, en un instant, ils peuvent devenir complètement cons et en rire. C’est juste une bande de tarés. Des tarés qui osent tout.
"Il y a deux jours je me suis disputée avec ma sœur à propos de ses sorties et fréquentations. Elle a mal pris ma remarque et c'est parti en sucette. Au point qu'on ne se parle plus depuis. Mais tu vois, ça m'a donné une leçon sur le temps qui passe. Quelle perte de temps de se faire la gueule pour rien."
Le carillon annonça son entrée dans la librairie. L'enquêtrice fut happée par l'odeur caractéristique du papier et de l'encre, celle qui faisait sourire et rêver n'importe quel lecteur.
Le secret de famille avait beau être bien gardé, tout le monde l'avait jugé. Tout le monde avait jugé et condamné leur amour. Et tant pis si autour de lui, la perversion était omniprésente. À la télévision, au cinéma ou dans la vraie vie, ils étaient si nombreux à être devenus fous, aveugles et insensibles. On priait la virginité d'un côté et on avalait une ribambelle de queues de l'autre. On se devait d'être libre et de le revendiquer, mais pas trop.
D’un mouvement circulaire, lent et régulier, Guillaume Garrot se massait les tempes. L’ancien tireur d’élite souffrait au quotidien de maux de tête, souvenirs d’un front qui depuis martelait le sien.
Pour elle, une bagnole servait à aller du point A au point B. Pour le reste, le prestige, l'état et même la couleur, elle n'en avait rien à battre.
-Tu ne connais pas les Belges?
-À vrai dire, non. Je n'y suis même jamais allé. Ok, alors fais-moi plaisir, va dans un vidéo-club et loue "C'est arrivé près de chez vous". Si tu arrives à le regarder jusqu'au bout, tu comprendras comment sont les Belges. Imprévisibles têtus, compliqués... A contrario, en un instant, ils peuvent devenir complètement cons et en rire. C'est juste une bande de tarés. Des tarés qui osent tout.
La peur s’amusait à faire des allers-retours le long de la colonne de Mimi. Elle l’obnubilait, accaparant toutes ses pensées. Les conversations, les conneries, les invectives, les piaillements, les rires qui résonnaient dans la salle du Comté ne formaient plus qu’un bourdonnement indistinct en toile de fond.