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Citations sur Une mort esthétique (24)

Le monde est un lieu magnifique et terrible. Des actes d'horreurs s'y commentent à chaque instant et pour finir , ceux que nous aimons meurent. si les cris de toutes les créatures vivantes de la terre se rassemblaient en un unique hurlement de douleur , il ébranlait sûrement les étoiles. Mais nous avons l'amour. La défense peut paraître frêle face aux horreurs du monde , mais nous devons nous y cramponner et y croire , car c'est tout ce que nous avons.
P598
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Le monde est un lieu magnifique et terrible. Des actes d'horreur s'y commettent à chaque instant et pour finir, ceux que nous aimons meurent. [...]ous avons l'amour. La défense peut paraître frêle face aux horreurs du monde, mais nous devons nous y cramponner et y croire, car c'est tout ce que nous avons.
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La vie, le mouvement, le bruit, Londres.
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Vous ne croyez donc pas que les esprits des défunts peuvent revenir nous hanter ?
- Les morts ne reviennent ni comme esprits , quel que soit le sens que l'on donne à ce mot , ni sous une autre forme.
P105
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Nous furetons autour des vies de défunts célèbres comme des poules qui gloussent et picorent la moindre miette de ragot et de scandale.
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Arriver dans l'ignorance, c'était se placer d'emblée en position d'infériorité.
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Elle sentait qu'il se désintéressait de Cheverell Manor. La conversation devint décousue , et elle remarqua qu'il avait l'esprit ailleurs , jusqu'au moment du café. Il tourna alors les yeux vers elle et elle fut frappée , une fois de plus , par la profondeur et la clarté de leur bleu presque inhumain. Le pouvoir et l'intensité de son regard étaient troublants.
P51
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Il était raisonnable mais pas essentiel d'interdire l'accès à l'étage et à l'ascenseur. Les gens -les patientes et le personnel - s'en servent forcément tous les jours. Si le coupable est quelqu'un de la maison , d'éventuelles empreintes ne nous apprendront pas grand chose.
P229
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Personne au monde ne savait où elle était, personne ne pouvait la joindre. Aucun véhicule ne passait et, à travers le pare-brise, elle ne voyait que la muraille d'eau et, au-delà, des traînées lumineuses tremblotantes qui indiquaient la présence de maisons lointaines. Généralement, elle appréciait le silence et n'avait aucun mal à tenir son imagination en bride. Elle envisageait sereinement l'opération à venir, tout en étant consciente des risques d'une anesthésie générale. Mais elle se sentait en proie à un malaise plus profond que la simple appréhension due à cette visite préliminaire ou à l'imminence de l'intervention. C'était un sentiment, jugea-t-elle, trop proche de la superstition pour être agréable, comme si une réalité qu'elle avait ignorée ou refoulée jusque-là s'imposait progressivement, exigeant d'être reconnue.
La rivalité sonore de l'orage rendait vaine toute tentative pour écouter de la musique ; elle se laissa donc aller contre le dossier de son siège et ferma les yeux.
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Le mardi 27 novembre à quatorze heures, Rhoda était prête à partir pour son premier séjour à Cheverell Manor. Ses derniers articles avaient été rédigés et remis à temps, comme toujours. Elle n'avait jamais pu quitter sa maison, fût-ce pour une nuit, sans que tout soit en ordre, le ménage impeccablement fait, les poubelles vidées, les papiers rangés dans son bureau, la fermeture des portes intérieures et des fenêtres vérifiée. Le lieu qu'elle considérait comme son foyer devait être impeccable avant son départ, comme si ce souci du détail garantissait qu'elle y reviendrait saine et sauve.
En même temps que la brochure du manoir, on lui avait remis un plan pour se rendre dans le Dorset, mais comme elle le faisait toujours quand l'itinéraire ne lui était pas familier, elle avait noté les étapes sur un bristol qu'elle placerait sur le tableau de bord. Il y avait eu des éclaircies au cours de la matinée, mais malgré son départ tardif, elle mit du temps à sortir de Londres et au moment où, près de deux heures plus tard, elle quitta la M3 pour s'engager sur la route de Ringwood, le jour déclinait déjà. Le crépuscule s'accompagna de violents bourrasques de pluie qui, en l'espace de quelques secondes, se transformèrent en averse diluvienne. Tressautant comme des créatures vivantes, les essuie-glaces n'arrivaient pas à écarter cette masse d'eau. Elle ne voyait devant elle que la lueur de ses phares sur un ruissellement de plus en plus dense. Elle ne distinguait que très peu d'autres véhicules. Elle jugea plus prudent de s'arrêter et scruta le bord de la route à travers un mur de pluie, cherchant un accotement stable, recouvert d'herbe. Quelques minutes plus tard, elle put se diriger précautionneusement vers quelques mètres de terrain plat, devant le lourd portail d'une ferme. Ici, au moins, ses roues ne risquaient pas de s'enfoncer dans un fossé caché ou dans de la boue spongieuse. Elle coupa le moteur et écouta la pluie qui martelait le toit comme une grêle de balles. Sous ce déluge, la BMW était un havre de paix métallique, qui accentuait encore le tumulte extérieur. Elle savait qu'au-delà d'invisibles haies taillées s'étendait une des plus belles campagnes d'Angleterre, mais pour le moment, elle se sentait murée dans une immensité à la fois étrangère et potentiellement hostile. Elle avait éteint son portable, avec soulagement, comme toujours.
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