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Citations sur Traîne-Savane (29)

J'ai envie de voyager comme on a envie de faire l'amour. C'est une attirance impérieuse, une chaleur qui monte et qui picote, un désir fondamental qui se répand dans tout le corps et qui fait oublier tout le reste.
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Je n'ai pas la réponse, mais ça n'a pas d'importance, j'ai trouvé mon jardin secret, mon pays des merveilles. Afrique, me revoilà.
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Elle [Belange] pouvait m'héberger dans la cour des miracles où elle logeait, près du marché central : treize appentis où s'entassent une centaine de personnes, des veuves de guerre, des fonctionnaires licenciés, des vendeurs de marijuana, des filles-mères et des familles de dix. Avec un seul robinet pour abreuver toute cette palanquée. Les kulunas, c'est-à-dire les voyous du quartier, y terminent parfois leur nuit, ils dorment quelques heures sur le ciment sale avant de se revigorer avec un joint et quelques gorgées d'alcool de maïs. Le fatras de cabanes est rebaptisé Maman Yemo, du nom de l'hôpital le plus insalubre de Kinshasa, où l'on a plus de chance d'attraper une infection mortelle que de ressortir guéri. Ici, les maladies se faufilent dans la crasse, prévient Belange. Quand elle va faire sa toilette, entre trois murs de parpaings branlants, elle ajoute des gouttes de crésyl dans son seau d'eau, en espérant que ça suffira pour tuer les microbes.(p.43/44)
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En Afrique, l'imprévu l'emporte toujours sur le prévu : les agendas ne sont pas optimisés comme en Europe, les urgences ne sont pas les mêmes. On ne planifie rien, on anticipe pas grand-chose, on n'est ponctuel qu'exceptionnellement. Les Congolais sont des perfectionnistes du hasard, de la chance et du destin.
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Avant Stanley, Livingstone n'était plus rien. L'Angleterre se foutait de lui. Après Stanley, il devient un mythe.
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Peut-on rentrer au bercail comme si de rien n'était lorsqu'on a voyagé une fois au Congo, dire que c'était intéressant et puis passer à autre chose ? Je n'ai pas su le faire.
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Je garde une attirance compulsive pour la forêt; pour ses mystères, pour sa puissance et pour l'énergie qu'elle distille dans nos veines, longtemps après que nous l'avons quittée. p39
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Livingstone avait un rêve pour l'Afrique, mais on ne l'a jamais pris au sérieux. Et ce rêve, c'était qu'elle s'éveille. C'était que le progrès élève la vie des populations, grâce aux vertus conjuguées de la civilisation, du commerce et de la chrétienté.
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Deux heures plus tard, le bourgmestre nous réveille en nous touchant l'épaule : il vient nous apporter notre extrait de mariage, l'acte officiel qui prouve que nous n'avons pas rêvé pendant notre délicieuse somnolence, et il repart aussitôt, dans ses grosses bottes en caoutchouc. Je pose les yeux sur le document, qui est cousu d'erreurs. Vite, je me lève pour rattraper l'élu, pour qu'il corrige au moins l'orthographe, mais Bélange me retient.
- Laisse, c'est la meilleure preuve que l'acte est authentique. Dans les villages, aucun bourgmestre n'écrit sans faire de fautes.
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La colonne débouche sur des villages razziés, dépasse des cadavres d'esclaves abandonnés au bord des sentiers parce qu'ils étaient trop lents ou qu'ils étaient malades. Parfois, les villageois des environs réussissent à en sauver quelques uns. Ils les libèrent de leurs chaînes, les requinquent et les revendent à la prochaine caravane : Livingstone découvre que les indigènes sont, en grande partie, responsables de la mise en esclavage de leurs frères.
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