Manger et aimer sont intimement liés chez les animaux. On aime le maître et il donne à manger. Au demeurant, ça devenait aussi de plus en plus le cas dans l'espèce humaine, où des parents filaient des cochonneries à leurs enfants, quitte à les rendre obèses, pour répondre à leur besoin d'attention et d'amour, ces deux derniers impératifs prenant beaucoup plus de temps et d'énergie que distribuer des sucreries.
Le gout de la solitude devenait une sorte de vice, d'acte antisocial. Au demeurant, fort peu de gens le partageaient. P. 239
une remarquable construction: les impôts de ceux qui avaient été plumés servaient à payer les primes de ceux qui les avaient plumés.
Au fond, la vie est pleine de délices. Néanmoins, en général on ne les remarque pas. Il serait ahurissant d'en vouloir aux gens de cet aveuglement. Il sont bombardés de sollicitations, de stimulations en tous genre. Alors forcément, ils ne voient plus le reste, les petits délices qui ne font pas bruit. Ils sont si discrets qu'on finit par les croire banals, puis par les ignorer complètement. C'est dommage.
Étrange, cette expression, « question de vie ou de mort « . On n'y croit jamais vraiment. Hormis la maladie et les accidents, qu'est-ce qui nous parait encore une question de vie ou de mort dans nos paisibles existences d’Occidentaux ? Nous avons repoussé la mort hideuse aussi loin de nous que nous le pouvions, au point que, d'inévitable, elle est devenue une désastreuse surprise. Du coup, n'avons-nous pas aussi perdu le sens de la vie, de son extrême importance, de sa terrible fragilité ?
On se venge souvent comme on a souffert. Le fameux « œil pour œil, dent pour dent ».
L’espoir est le pire poison de l’esprit.
On était dans le monde de l’immense argent, du véritable pouvoir, et on n’ennuie pas ces gens-là si on peut l’éviter.
Il savait par expérience ce que les profanes tentent d’oublier : la mort rôde, elle peut surgir à n’importe quel moment.
Étrange comme nos péchés nous semblent vivables tant que nous avons l’espoir de pouvoir un jour les effacer.