Fanfan

J'étais pas super chaud à l'entame de ce livre. J'avais dû le lire il y a une vingtaine d'année et n'en gardais pas un souvenir impérissable. Mais bon il se trouvait là, je n'allais pas le jeter.
Avant de le lire j'suis tout de même allé faire un tour voir les critiques, peut pas dire que ce soit l'enthousiasme général.
J'y suis donc allé à reculons, l'argument décisif a été le peu de pages, estimant sa lecture à deux soirées.
Une histoire d'amour rocambolesque ou le bellâtre courtise la dame de ses rêves en s'empêchant de passer à l'acte, impossible puisque celui-ci est déjà promis à une autre femme. Les moyens, les subterfuges sont plus farfelus les uns que les autre. Et tout ça pour ne pas arriver à ses fins.
Vite lu, vite oublié. Pas la peine d'en faire cent lignes.

Mes doigts frétillaient d'impatience : la quête d'un amour-passion éternel qui ne souffrirait pas des affres du quotidien!
Pour toucher ce but, Alexandre, le héros, développe une conduite hors norme : épouser une jeune femme qu'il sait ne pas être la femme de sa vie mais qui le rassurera dans un quotidien morne et confortable, et faire la cour sans jamais passer à l'acte avec la femme qu'il aime et qu'il désire comme un fou.
Ceci l'amène à adopter une conduite de quasi schizophrène. Il passe du déjeuner dominical assommant dans la belle-famille à l'aventure la plus folle et haletante pour séduire la jolie Fanfan. de plus, toutes les 3 pages, il change d'avis : ne jamais la toucher-passer à l'acte-ne pas la toucher...!
Rapidement, ca agace. Il n'est qu'un enfant qui ne prend pas sa vie en main et ne fait que fuir et reculer les échéances : l'amour, la vie, le travail. Il ne semble même pas penser qu'il rend ainsi les deux jeunes femmes malheureuses.
Les autres personnages sont plus attachants : Fanfan, jeune femme libre et moderne, fantasque, culottée et belle comme le jour, ainsi que ses "grands-parents", vieillards pétris de bon sens et d'humour.
On assiste au passage de l'adolescence attardée au monde adulte pour Alexandre mais pas à une grande histoire d'amour transcendante!

Quand au style, seul bémol pour moi : dans un ensemble très châtié et bien écrit, l'auteur glisse des mots carrément vulgaires. Désolée, mais je ne vois pas ce que l'emploi du mot "chiottes" systématiquement apporte à l'oeuvre. Sinon rien à redire, c'est agréable à lire, on sent le souffle romanesque au tout début de l'histoire.

C'est sympa et un peu fou (ce qui permet de passer outre les atermoiements d'Alexandre).

La beauté est inexistence dans ce livre, au contraire de ce qu'il laisse supposer. Ce récit cache plusieurs choses : sous couvert de la beauté d'art de la séduction, Alexandre fait souffrir Fanfan, l'emmenant dans un jeu de tourment, dont il se persuade que Fanfan l'alimente au même titre que lui.
Prétendant ne vouloir faire souffrir aucune des deux femmes de sa vie, il trompe celle auprès de laquelle il s'est engagé premièrement.
Jusqu'à continuer à organiser leur mariage.

Fanfan n'est pas en reste, car Alexandre, feignant d'être aveugle à l'amour qu'elle lui porte, il pousse le vice si loin qu'elle en est brisée.
L'histoire romancée, manipulée et édulcorée, d'un machiste pervers et égoïste.

C'est écrit avec beaucoup de légèreté, pour évoquer les problèmes de choix entre une vie facile et l'engagement, entre l'exemple reçu des parents et ce que l'on voudrait faire de différent. C'est agréable à lire.

Une lecture facile, comme prévue.
Cela m'aurait davantage touché lors de l'adolescence je suppose.
Aujourd'hui je pense que cette passion éternelle, cet amour unique et toujours neuf auquel aspire Alexandre tout au long du récit n'est pas viable et surtout n'est pas aussi beau qu'un amour partagé dans lequel chacun accepte l'autre dans son entièreté et non pas seulement (pour l'exemple puisqu'il le dit à peu près) toujours belle, maquillée, fraîche et de bonne humeur.
Il refuse les "mauvais" côté de la vie à deux, au quotidien, la routine, notamment. Dans le fond, il a peur de souffrir, de s'engager dans quelque chose de vivant mais le choix de la sécurité qu'il avait fait s'avère ne pas suffire.
Bref, j'ai trouvé son comportement envers Laure, sa fiancée, minable. Il se donne bonne conscience. Et ado, j'aurais surement trouvé cela beau et n'aurait vu que l'histoire avec Fanfan, la fausse originalité de ces deux personnages...
Aujourd'hui, avec quelques années en plus, Alexandre me semble enfantin et égoïste. D'un côté il accepte son propre comportement mais ne fait que juger celui de ses parents qui eux au moins, assument ! de l'autre il part dans des choses extrêmes (jusqu'à envisager son faux suicide !!!) pour garder sa passion avec Fanfan à l'état de commencement, de peut-être.
Donc, lecture moyenne, car l'ensemble est porté par une écriture agréable et fluide et certains autres personnages m'ont plu notamment le couple Monsieur Ti et Maude.

Lorsque Alexandre Crusoé rencontre Fanfan, il sent très vite que ce sera l'amour de sa vie, “celle qui saurait [l]'obliger à devenir [lui]-même.” Pour préserver la pureté et l'intensité de cet amour naissant, éviter qu'il ne flétrisse avec le temps, qu'il perde l'élan passionné des premiers jours, il décide de ne pas dévoiler ses sentiments, de rester pour toujours courtisant et séducteur, sans jamais franchir le pas.

Une idée poétique et intéressante avec un personnage fougueux en proie à ses élans et contradictions, mais un récit qui m'a semblé vite tourner en rond. J'ai fini par trouver Alexandre agaçant, ses réflexions redondantes. Finalement, je crois que j'aurais préféré passer plus de temps avec les personnages secondaires : Fanfan, Monsieur Ti, Maude,... qui attiraient plus ma curiosité.

C'est le premier livre que je lis de A. Jardin, et je me demande si toute son oeuvre est semblable à ceci. C'est une belle histoire d'amour, qu'on ne voit sûrement pas aujourd'hui et que je situerais plus dans le temps de Roméo et Juliette (la pièce qu'ils répètent ensemble) oum au Moyen-Age. Une écriture simple à la portée de tous les lecteurs. Un bon divertissement, sans plus.

Un livre que se lit rapidement. L'écriture est belle et fluide mais l'histoire ne m'a pas touché.

Alexandre Crusoé a trouvé en Fanfan la femme de sa vie mais il ne veut rien perdre de sa passion envers elle. Pour cela, il joue à l'ami tout en la surprenant. Fanfan, elle, s'impatiente…

Alexandre Crusoé est un fils à papa qui a tout ce qu'il désire sauf l'amour. Oui, il a été perturbé dans sa jeunesse par les infidélités de ses parents au point qu'il fait tout pour ne pas suivre le même parcours. Il est trop stratège et égoïste, il ne pense pas au mal qu'il fait à Fanfan pendant qu'il réfléchit (trop !). Il pense un peu trop au désir qu'elle lui inspire, confondant peut-être le désir et le sentiment ? Fanfan est une jeune femme active et enjouée, un petit rayon de soleil ! Maude et l'oncle Ti sont des êtres libres, goûtant avec plaisir l'instant présent, des êtres sages.

Comment rester amoureux sans éteindre la flamme, c'est la question que pose ce roman. le narrateur tente de ne pas succomber à ses sens, ce qui pour lui, détruirait sa passion pour Fanfan. Les surprises sont une des réponses, par exemple : Alexandre amène Fanfan les yeux bandés dans un décor de cinéma représentant Vienne. Mais ce n'est que pendant la partie séduction et malheureusement le récit se termine avant d'expliquer comment Fanfan et Alexandre se battent contre la routine.

Le prénom d'Alexandre fait écho à l'auteur, est-ce un récit autobiographique ? Sur certains points, Alexandre Jardin est, comme Alexandre Crusoé, descendant d'une grande famille.
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