Nains, tome 3 : Aral du Temple

Cessons de chercher ailleurs ce qui est en chacun de nous.

Mais comme dit le proverbe ... qu'il soit au sommet d'une montagne ou au fond d'une mine ...un nain reste un nain !

La meilleure des intentions peut conduire à la catastrophe.

Même si le monde s'effondre, les Nains continueront toujours à se pochetronner !

Les nains, peut-être encore plus que les hums, ou les Elwë, ont un instinct grégaire puissant, assez puissant pour préférer suivre l’avis du groupe plutôt que la voie de sagesse ou de la survie… Combien d’entre nous sont morts parce qu’ils refusaient d’aller à contre-courant de ce qui était admis, autorisé ou ordonné par notre société ?
La psyché naine est ambivalente… D’un côté nous sommes égoïstes, égocentriques et nous prônons l’indépendance contre une haute vertu… Et pourtant nous toujours à rechercher la reconnaissance de nos semblables comme un pistar mendiant la caresse de son maître. Nous sommes une vieille civilisation qui e encore beaucoup à apprendre pour grandir… Sans doute est-ce pour cela que l’avidité, la colère et la rancœur ont fait tant de mal à notre peuple.

Je n'ai plus d'autre foyer que ce phare dont je suis le gardien depuis presque un siècle...Ce n'est pas un lieu où il fait bon vivre, c'est toujours humide, froid, gris et les jours de tempête on dirait la déesse Yjgrun avoinant son époux qui rentre de beuverie...Mais comme aurait dit mon vieux maître, tu sais que t'es chez toi quand t'as trouvé un trou où calancher en paix.

- Aral… Je peux savoir ce que tu fais ?
- Euh… Je croyais que… Tu vois…
- Non, je ne vois pas. Garde bien ton pieutard dans ton calfouette, mon courtard, sinon je te rentre le renifloir dans la caboche. C’est clair ?
- Limpide…

'Faut être fou pour vivre ici tout seul ! Et si on n'est pas toqué quand on arrive, de toute façon, on le devient !

Contrairement à Maître Odrik, je n’étais pas un cognar. Jusqu’à ce que Maître Toëk vienne me tirer de ma tanière, ce que j’avais manié de plus dangereux était mon équerre et mon compas. Mais les milliers de générations qui m’avaient précédé n’avaient pas survécu en grattouillant sur un tableau noir. La mémoire du sang est une chose puissante qui ne demande qu’un prétexte pour s’éveiller.

Avec de si, on pouvait devenir magicien, mais pas ingénieur, me répétait souvent mon vieux maître. Et Maître Toëk avait raison finalement, j’ai fait un bien meilleur magicien qu’ingénieur.