AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de RChris


Vous ne trouverez pas moins de 500 microfictions dans cet ouvrage.
Elles sont rangées par ordre alphabétique dans 1010 pages et seront suivies d'un tome 2 de même taille.

En une page et demie, Régis Jauffret décline des aventures du quotidien, autonomes et aigres.
Ces nouvelles sont indépendantes mais cette qualification est-elle appropriée, la page de couverture annonçant “roman” ?
Même s'il y a des similitudes dans ces histoires, elles sont sans répétition si ce n'est celle du cynisme.
L'auteur nous surprend tout au long de sa déclinaison de l'alphabet.

Paru en 2007, ce pavé de 4,7 cm d'épaisseur, dont certains se servent pour caler une armoire dont je tairai la marque, mais qui a dû être mal montée, n'a pas de quatrième de couverture, ni de préambule, mais une épigraphe sous forme d'une auto-citation : “Je est tout le monde et n'importe qui”.
La présentation Babelio est par contre particulièrement bienvenue.

C'est un écrit de la folie et de la cruauté, acide comme des mots de tatie Danielle ! En effet nous dit ce misanthrope : “Je suis un écrivain dangereux, ma production est malfaisante, nocive, le poison que renferment mes livres tue les lecteurs, et durant leur brève agonie ils ont le temps de rendre leur entourage fou, infirme, incapable de joie de vivre à jamais”.

La taille des microfictions en a fait un livre de toilettes même si la couverture crème au liseré rouge détonne à côté des autres livres de ce lieu (Devos, Bedos père et fils, Goscinny, Antoine de Caunes, …).
Il m'a accompagné durant trois années et fut lu à petites doses pour éviter le risque d'overdose d'abjection.

C'est un livre qui érige le cynisme en oeuvre littéraire.
Comme il y a le web et le dark web, Microfictions est une sorte de “dark littérature” qui suscite des réactions controversées.

Plutôt que de lire les avis – sauf à vouloir mesurer combien ce livre est clivant pour les lecteurs – allez faire un tour du côté des citations pour avoir un échantillon du genre et de la qualité d'écriture que je peine à vous expliquer.

Je me range du côté des avis 5* et j'emporterais volontiers ces fictions sur une île déserte. J
e complèterais mes bagages par “Le sel de la vie” de Françoise Héritier pour compenser le risque de dépression, malgré tout !
Commenter  J’apprécie          482



Ont apprécié cette critique (46)voir plus




{* *}