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4,52

sur 2471 notes
Je découvre Jaworski et je comprends les avis élogieux qui concernent ses récits.

Nous suivons Don Benvenuto. Un homme sans scrupules, doté d'une gouaille sans pareille et disposé à dire et faire des choses abjectes. Qu'on se mette d'accord, il y a quelques TW à prendre en compte dans cette lecture. . Rien que pour ça, on le déteste ce protagoniste. Aucun attachement n'est possible, du moins pour moi. On me l'avait dit, je m'y étais préparée. Il n'en reste pas moins que certaines scènes m'ont glacée d'effroi.

On a donc un protagoniste qui est une âme sombre à n'en pas douter. On a surtout un protagoniste qui est l'assassin personnel du Podestat, l'une des plus hautes figures politiques de la République de Ciudalia. Ainsi par ce protagoniste, c'est toute la politique de ce pays qu'on suit ainsi que les actes et motivations du Podestat. Et quelle politique! Trahison, complot, vendetta, ... On est servi pour notre plus grand plaisir. Et ce avec une narration qui nous place dans la tête même de l'assassin. Une narration insolente, railleuse, ironique, sarcastique, avec une belle maîtrise du français de surcroît. Bref, j'ai adoré la plume. Certains l'ont trouvée désuète. Pour ma part, j'ai trouvé qu'elle cadrait tout à fait avec l'ambiance du récit.

Si je devais lui trouver quelques défauts ( et vous remarquerez que ça n'entache pas la note), j'ai trouvé un passage long. Cette longueur est d'autant plus renforcée que notre auteur n'est pas un adepte des chapitres courts... et des récits courts non plus. Aussi sur quasi 1000 p., ce sont 200 p. ni plus ni moins que j'aurais préféré raccourcies même si j'en comprends la teneur. Ca donne juste l'impression d'un tension oubliée pendant un temps...

Cet univers si riche, si maîtrisé me donne cependant envie d'y retourner, d'approfondir. Jaworski semble s'inspirer de l'Antiquité romaine et de l'Italie moderne pour ciseler l'ambiance de ce récit et je ne doute pas qu'il emprunte à d'autres périodes de l'Histoire pour concevoir ses autres récits qui, si j'ai bien compris, restent dans le même univers. Nul doute que je découvrirai dans un avenir proche un autre titre de lui.
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Livre conseillé par un ami adepte de la fantasy, qui savait pertinemment que ce n'était pas ma tasse de thé. Beaucoup de mal à rentrer dans ce pavé de 1000 pages. La bataille navale de l'ouverture me semblait incompréhensible, impossible de retenir les forces en présence, les noms des personnages (même celui du héros narrateur!). Puis l'on finit par s'habituer peu à peu à ce monde imaginaire aux airs de Renaissance italienne, et par s'attacher au héros, tueur intrépide, bagarreur, à la solde du maitre de Ciudalia, le podestat Ducatore.
Les coups bas politiques et la quête du pouvoir sont au coeur de ce roman, et c'est pour servir son maitre tout puissant que Benvenuto Gesufal, le narrateur, va prendre tous les risques, va trahir, va fuir...
Un souffle épique traverse ce récit grâce au talent de Jean Philippe Jaworski, à son écriture délicieusement classique, qui nous plonge un monde imaginaire magnifique et cruel...
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Suivre les aventures Benvenuto Gesufal est un vrai régal.
En effet, le maître espion du podestat Ducatore de Ciudalia est un formidable coquin, une magnifique canaille, une horrible crapule et un assassin. Et pourtant, je l'adore… Quel personnage !
Empêtré dans les machinations de son patron, il se retrouve au coeur des démêlées de la République maritime, des complots entre familles patriciennes prises entre tentation du pouvoir absolu et vendettas.
Sa ruse, son courage, son insensibilité, sa grande gueule, mais aussi sa loyauté ne seront pas de trop pour l'aider à mener à bien ses missions mais aussi, et peut-être surtout, pour se sortir en vie des guêpiers dans lesquels il va se fourrer : batailles navale ou rangée, guet-apens, emprisonnement dans des geôles immondes, évasion spectaculaire, courses-poursuites, charmes de sorciers et mauvais sorts…
Ce héros est formidable. J'adore même ses mauvais côtés : machiste, raciste, homophobe… Il a tous les défauts. Son ironie, son cynisme, son autodérision m'ont véritablement réjouie. Que de fois j'ai souri ou même ri tellement son culot, mais aussi la justesse de ses remarques m'ont surprise par moment.
Car j'ai été « derechef » la confidente des confessions de Benvenuto. C'est bien au lecteur qu'il s'adresse, qu'il prend à témoin des combines dans lesquelles son patron l'engage et quoiqu'il ne lui fasse pas absolument confiance car il sait que Ducatore est converti à la maxime machiavélique de « la fin justifie les moyens », il y va, pour notre plus grand plaisir.
J'avais lu « Gagner la guerre » il y a quelques années déjà et j'appréhendais cette relecture, sachant par expérience que parfois je me retrouve déçue, ne retrouvant l'emballement de la découverte. Cette nouvelle expérience n'a fait que confirmer tout le bien que je pensais de ce roman et de l'écriture de Jean-Philippe Jaworski, ciselée, au lexique d'une très grande richesse, mêlant le soutenu à la plus grande grossièreté…
C'est de la fantasy si bien maitrisée que par moment on pourrait penser à une page d'histoire : celle de la Sublime République ?
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Mazette, quelle plume !

Bien après toute la communauté SFFF, j'ai le roman le plus connu de Jean-Philippe Jaworski, et je m'y suis plongée avec délice.

Pourtant, ce n'est pas un homme respectable, ce Benvenuto. Dans une Ciudella imaginaire inspirée des villes de la Renaissance italienne et dont le système politique a des airs de République romaine, cet ancien tueur à gages, membre de la Guilde des Chuchoteurs, est devenu l'homme de main du Podestat Ducatore — l'un des deux chefs élus par les grandes familles. Envoyé dans une guerre avec Ressine, inspirée par l'Orient, notre « héros » est impliqué dans les pires coups tordus, avant de revenir dans sa chère ville puis s'exiler un temps à Bourg-Preux, bourg moyenâgeux. le surnaturel est rare mais sombre et puissant : quelques sorciers qui tirent les ficelles dans l'ombre, des elfes inquiétants, des sorts terrifiants et des spectres à faire frémir.

Benvenuto trucide, trahit et est trahi, s'enfuit et retombe sur ses pieds avant d'être à nouveau en très mauvaise posture. Les jeux de pouvoir diaboliques, les plans sous les plans, les faux-semblants, les complots et les meurtres sont l'âme de cette ville. et Benvenuto, le jouet du destin. Mais on ne va pas le plaindre : être amoral sans être cruel, rugueux et talentueux, il nous offre une virée époustouflante.

J'avais lu que Jean-Philippe Jaworski était sans doute le plus grand styliste actuel de la langue française, et je suis d'accord. N'importe quel autre auteur nous aurait conté les aventures de Benvenuto en deux ou trois fois moins de pages. Mais Jaworski aime écrire, décrire, relater, jouer d'une gouaille virevoltante entre les bas quartiers et les ors de la République (hu hu), entre les lascars de mauvaise vie et les chefs impitoyables. Il aime les mots, et cisèle une plume travaillée, à la fois légère et exigeante, fine et caustique, lettrée et irrévérencieuse.

Pas un seul personnage du roman n'est positif : homme, femme, vieillard, criminel endurci ou fils de grande famille, tous offrent un tableau acide de l'âme humaine. Benvenuto, notre narrateur, n'est pas le pire d'entre eux. Il nous permet de découvrir les arcanes d'un univers très développé et les secrets de la politique, avec une fin de haute volée.

Des pages et des pages dans les profondeurs d'une âme acerbe, qui se bat et défouraille à tout va, désabusé et tacticien hors pair, manipulé par plus stratège que lui. Et c'est jouissif.

Bref, si vous ne connaissiez pas Gagner la Guerre, ne faites pas comme moi : n'attendez pas.

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Je me souviens de la première fois que j'ai lu ce livre. Je me rappelle avoir terminé la dernière phrase, l'avoir fixée un moment, puis avoir lâché un discret « bordel de merde » dans ma chambre vide. C'est ainsi que je réagis quand je reçois une bonne claque littéraire, quand j'ai le privilège doux-amer d'achever ce que je considère être un chef-d'oeuvre.

"Gagner la guerre" est un récit plus proche de l'aventure de cape et d'épée que de l'héroïque fantasy. C'est une histoire qui sent bon l'Italie de la Renaissance et le sel marin, mais qui empeste le sang et la sueur en dessous. C'est un anti-héros authentique, sans rédemption et sans scrupules, ne faisant que peu de concessions. Et "Gagner la Guerre", c'est surtout la plume de son auteur, que certains trouveront lourde et prétentieuse, mais que j'ai trouvée virtuose, érudite et percutante. Un vrai bonheur, vu que la fantasy est souvent un genre très mal pourvu en la matière.

Le récit, relativement classique, sert surtout de cadre aux passionnantes intrigues politiques qui régissent la cité imaginaire de Ciudalia, aux coups de poignard dans le dos – au propre comme au figuré – que tout le monde donne à tout le monde, aux aventures louches de Benvenuto Gesufal, chroniqueur cynique de son aventure.

"Gagner la Guerre" souffre bien de quelques longueurs (l'épisode avec les elfes m'a moins plu), mais je lui pardonne volontiers, je lui pardonne tout. Après trois lectures de ce pavé, j'en redemande et j'en redemanderai encore. Les romans de fantasy de cette qualité sont trop rares pour bouder son plaisir. J'espère que Jaworski – pour moi, de très, très loin, le meilleur romancier de l'imaginaire français actuel – n'est pas près de lâcher sa plume. le reste de son travail est à l'avenant, et je ne peux qu'admirer son oeuvre, et la jalouser un peu. L'enfoiré.





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De l'excellente fantasy, ça se lit comme du Dumas, ça ferraille, ça galope, ça assassine…, Benvenuto Gesufal se tire de tous les mauvais pas avec pertes et fracas (y compris pour lui même ).
Écriture efficace, pas de gras, de l'humour, mais surtout du panache, un chouïa de sorcellerie et surtout un cynisme décapant.
Attention, une bonne dose de virilisme quand même …
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Cet ouvrage est un véritable pavé. Il trônait dans ma pile à lire depuis un moment, mais sa taille imposante m'avait quelque peu découragé. Cependant, dans un élan de bravoure, je me suis enfin décidé à m'y plonger.

L'histoire est riche en action, en batailles, en complots et en violence. Mis à part une petite partie un peu laborieuse vers le dernier tiers, l'intrigue est constamment animée, offrant un rythme soutenu qui laisse peu de place à l'ennui.

Le personnage de don Benvenuto est plutôt désagréable, avec son comportement grossier et rude, sa propension à recourir à la brutalité dès que possible. Malgré cela, la spirale dans laquelle il est entraîné captive l'attention, suscitant l'intérêt quant à l'issue de ses péripéties.
J'ai avant tout apprécié la façon dont le monde, la politique, la géographie, etc., sont développés progressivement au fil de l'histoire, sans jamais asséner d'informations trop abruptement, ce qui rend l'immersion beaucoup plus fluide.

Mais ce qui m'a surtout séduit, c'est l'évolution graduelle de la magie et de la dimension fantastique de cet univers. de presque inexistante au début du roman, elle prend peu à peu de l'ampleur pour devenir un élément essentiel de l'intrigue.

En fin de compte, cette lecture s'est révélée être une belle surprise pour moi, qui redoutais un peu de m'engager dans ce pavé. En réalité, c'était une aventure extrêmement plaisante à parcourir. Je n'ai plus qu'à me lancer dans le Chevalier aux épines qui se déroule dans le même univers.
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Le premier roman de Jean-Philippe Jaworski dormait confortablement dans ma PAL depuis des lustres, belle version originale que l'on m'avait offert mais que j'hésitais à lire. Pourtant les critiques dithyrambiques pleuvaient sur l'ouvrage. Et puis, résolution du nouvel an, je me suis lancé.
C'est d'abord une surprise, celle du style. L'auteur utilise des phrases et des expressions inhabituelles dans la littérature contemporaine. C'est très agréable, mais il ne faut pas être fatigué, cela demande de l'attention. J'avais, pour l'occasion, fait l'acquisition du livre audio et cette alternance, lecture, audition a été une sorte de révélation. Écouter la lecture de ce style était réellement un plaisir.
L'autre surprise c'est le héros, le narrateur, Benvenuto Gesufal. Ce personnage auquel on s'attache, dont on suit les pensées, les péripéties, les trahisons et les coups bas est pourtant un soudard de la pire espèce. Assassin, brute épaisse, membre de la guilde des chuchoteurs, une sorte de mafia ou de secte qui louerait ses services au plus offrants, âme damné de Leonide Ducatore, le podestat de la République de Ciudalia qui est encore plus retors que lui. Ce personnage, spécialiste des basses oeuvres, des coups fourrés et tordus en tout genre, nous n'arrivons pas à le détester. On tremble pour lui, on espère qu'il va s'en tirer avec sa bravoure, sa gouaille, son caractère aussi trempé que l'acier de ses lames acerini.
Benvenuto Gesufale doit, dès les premières pages du roman, commettre un acte odieux pour son maître. Alors que la République de Ciudalia est en guerre contre l'archipel de Ressine, il joue les assassins doublé de plénipotentiaire secret. La guerre semble se terminer à l'avantage de la république et le podestat, l'un des deux chefs de Ciudalia souhaite utiliser la situation pour engranger pouvoir et richesses. Il lui faut donc gagner la guerre.
Le monde créé par Jean-Philippe Jaworski est un mélange entre la Rome républicaine (celle des guerres civiles, de César ou d'Octave-Auguste avec ses deux consuls, son sénat, ses luttes de pouvoirs) et de la Venise du début de la Renaissance, avec ses guerres contre la puissance montante des Turcs. Ce subtil mélange est parfaitement maîtrisé et le décor de Ciudalia est incroyable de justesse avec ses quartiers spécialisés, ses palais nobles, ses artistes à l'influence grandissante, ses vendettas entre vieilles familles.
L'intrigue du roman ne peut pas trop se résumer. C'est l'histoire d'une lutte de pouvoir, celle de Leonide Ducatore. Ce sont surtout des intrigues politiciennes, des complots, des trahisons, des querelles de familles. Benvenuto, brute intelligente (si si ça existe!) doit nager en eaux troubles parmi ce nid de vipères, même si les déconvenues peuvent se rappeler à lui.
L'auteur prend son temps pour camper le décor, les personnages et l'action très présente mais pas pesante, au contraire n'est là que pour servir l'intrigue. Cette fausse lenteur est paradoxalement, un des atouts majeurs du livre. le lecteur n'est pas que spectateur, il est sur place, il accompagne Benvenuto dans ses pérégrinations, ses combats, actions ignobles ou épiques.
Il y a, bien évidemment, de la fantasy, mais si peu et si tard dans le livre, qu'on se demande qu'est-ce qu'elle vient faire là ! On finit par se rendre compte que sans être la clé du livre, elle en permet l'apothéose finale. Entre cultes religieux dont on effleure seulement les contours, sorcellerie, présence de vieux peuples comme les elfes, la deuxième moitié du roman est plus généreuse dans ce domaine que la première partie.
Maintenant que me voilà pris dans les filets de l'auteur, je ne vais bien évidemment pas m'arrêter là.
Je finirai donc ma chronique par la même expression qui termine le livre : « l'enfoiré .»
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Don Benvenuto est un odieux personnage. Que dis-je, odieux ? C'est une crapule de la plus basse engeance, et je pèse mes mots. Qu'en est-il de ses fréquentations ? Si je pouvais gagner un florin pour chaque personne vertueuse de son entourage, je serais riche de zéro florin. Malgré tout, cet assassin appartenant à la renommée guilde des chuchoteurs ne m'a pas laissée de marbre et j'ai adoré percer à jour les intrigues dans lesquelles il était empêtré. J'ai eu tellement de mal à poser mon livre que j'ai fini la dernière page du roman à 2h du matin en pleine semaine. Oui, le réveil du lendemain matin était très dur.

Avec Gagner la guerre, on plonge dans l'Italie de la Renaissance sur les traces de Don Benvenuto, un maître assassin hors pair et sans scrupule, au service du premier Podestat de la République de Ciudalia. Sous la plume de Benvenuto, agréablement ironique et argoteuse, souvent crue et réaliste, nous sommes projetés au coeur des complots politiques du Podestat auxquels il prend part sans en connaître l'ensemble de la teneur. Riches en action et en rebondissements, souvent emprunt de traitrise, nous nous efforçons de survivre, tels Benvenuto, en cherchant les desseins cachés derrières ces manoeuvres. Les aspirations personnelles des patrices ainsi que l'entrée en jeu de magiciens aux pouvoirs sombres et mystérieux complexifient d'autant plus l'affaire.

L'auteur prend le parti de nous proposer un véritable anti-héros en personnage principal, loin de s'attirer notre sympathie : il a une morale douteuse, laisse ses pulsions prendre le dessus et parle avec un langage cru, il est retors mais sort son épingle du jeu grâce à sa combativité, son impertinence et son intelligence (lorsqu'il en fait usage) à percer les ambitions et conspirations qui l'entourent. Cependant, certaines de ses actions ainsi que son regard sur les femmes, propre à son personnage, ont retiré toute compassion de ma part à son égard.
Benvenuto est le bras gauche du prodigieux Podestat, Léonide Ducatore. Si ce dernier peut vous sembler gentil et doux, méfiez-vous. C'est un calculateur hors-pair dont chaque action est mûrement réfléchie afin d'atteindre un objectif précis. Vous n'êtes que des pions sur son immense échiquier, qu'il utilisera avec froideur pour parvenir à ses fins. Est-ce quelqu'un de peu recommandable ? Oui. Est-ce qu'il me fascine quand même ? Doublement oui.
Et son bras droit ? C'est l'énigmatique Sassanos que prend cette place. Officiellement astrologue, officieusement mage noir nécromant, il utilise une magie sombre et obscure reflétant la noirceur de son âme. Cela fait de lui un personnage intrigant que j'adorerais découvrir plus en détails.

Ainsi les personnages forment l'une des premières forces du roman, étayé par les nombreuses intrigues qui se jouent et déjouent sous nos yeux. À travers le regard de Benvenuto, on en suit le déroulement, le potentiel, les dissensions, les traitrises, les obstructions et les retournements de situation tout en cherchant les enjeux et la finalité, une seule question sur le bout des lèvres : "Le Podestat parviendra-t-il à ses fins ? Et quelles sont-elles ? Et soit dit en passant, est-ce que Benvenuto en sortira vivant ?" (Je sais, je sais, ça fait trois).
Cette dernière est une question que je me suis posée de nombreuses fois et dont je ne suis pas ressortie indemne : j'ai frissonnée devant la description de certaines blessures, je me suis bouché le nez en visitant les prisons, j'ai pris la fuite incrédule et la mort aux trousses aux côtés de Benvenuto.

Ayant lu Janua Vera le mois précédent, j'ai été surprise et contente d'en retrouver certains personnages et d'en apprendre davantage sur eux. Cela m'a convaincue de continuer ma lecture du grand cross-over des Récits du Vieux Royaume et d'en apprendre plus sur ce monde et sa magie.

Il me reste encore plusieurs questions à résoudre : et j'espère en trouver les réponses par la suite.
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C'était, ma foi, fort sympathique ! L'univers est ultra dense et chiadé, des intrigues politiques/de cour bien menées, une écriture qui taille dans le lard sans concession comme j'aime. Un peu saoulée par Benvenuto qui est increvable malgré les coups ultra mortels qu'il se prend tout le temps, ce qui m'a fait perdre mon attachement au personnage et mon implication quant à son sort, à force. Par contre, cette fin... du génie !
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