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Critique de prettyrosemary


Janua Vera regroupe huit nouvelles qui empruntent à de nombreux sous-genres de la fantasy et au conte. Si elles semblent tisser ensemble le subtil tableau d'une société féodale issue de ce Vieux Royaume aux accent mythiques, elles forment surtout chacune un univers complet et immédiatement immersif.

Jaworski cultive l'art de la sombre poésie en ouvrant son recueil avec sa nouvelle éponyme et les nuits agitées d'un Roi-Dieu. Et puis il nous régale juste après avec Mauvaise donne. Ahhh retomber dans les bras de cet amour de Benvenuto, éternellement occupé à reluquer les donzelles du port avec son air canaille… Preuve que je peux quand même faire preuve d'un brin d'objectivité, ça n'est pas ma nouvelle préférée, mais on reste bien servis niveau contrats d'assassin, traquenards, intrigues de politicards et venelles cradingues. Ciudalia quoi.
Le service des dames fait en revanche partie de mon top 3 : en échange d'un droit de passage, trois compères vont devoir rendre un service particulier à la Lady des lieux. Une histoire de « chevalerie » tout bonnement jouissive.
On dérive lentement vers le conte avec Une offrande très précieuse, pas ma pref, j'avoue, jusqu'au Conte de Suzelle, qui, à mon sens, symbolise à elle-seule le talent et la maitrise de déglingo de l'auteur. Je n'en dirai rien parce qu'il faut entrer dedans en aveugle pour en savourer chaque ligne, mais… LA CRUAUTE DE CETTE HISTOIRE. Si on évaluait la qualité d'une nouvelle à la force de sa dernière phrase, on saurait à qui donner le premier prix hein.
Jour de guigne est un retour à la comédie, où le principe d'accumulation prête à sourire et où le cadre est toujours soigné. Pas non plus ce que j'ai préféré… En revanche Un amour dévorant fait appel aux peurs les plus primitives, genre LA FORET, genre LES TRUCS QUI S'Y CACHENT ET QU'IL FAUT FUIR A TOUT PRIX. L'atmosphère de cette nouvelle est juste glaçante, terriblement enveloppante… Un bijou.
Enfin, le Confident et son cortège funèbre clôt à merveille le recueil. Encore une fois l'auteur va nous mener très loin, tout en nous forçant à vivre reclu au fond de la cellule d'un prêtre qui a fait voeu d'Obscurité.

On retrouve le plaisir d'enfant d'entendre de vraies bonnes histoires, avec la satisfaction d'entrevoir tout ce qu'elle recèlent de noirceur. C'est si bien écrit…
Lien : https://prettyrosemary.wordp..
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