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sur 1028 notes
Le grand défaut des recueils de nouvelles est évidemment de n'aborder que des petites histoires (bien souvent sans grand intérêt en-dehors d'elles-mêmes), mais quand Jean-Philippe Jaworski prend ce genre à son compte, cela se laisse tout de suite apprécier d'une toute autre manière : le résultat se passerait presque de commentaires.

Faisons un compte-rendu rapide de chacune des nouvelles présentes dans ce recueil. D'abord, avec la nouvelle éponyme, Janua Vera, l'auteur dresse un portrait épique, magnifiant, du Roi-Dieu Léodegar qui sent sa condition de souverain divin tiraillée entre guerre, politique et religion. Puis, nous sautons d'aventures en aventures tels les joyeux compagnons du Vieux-Royaume que nous sommes quand nous accompagnons ainsi Jean-Philippe Jaworski : d'un complot politique retors (avec des guerres en arrière-plan et un assassin au premier plan) aux inconvénients liés à l'attitude chevaleresque, les déboires des personnages successifs sont légion.
L'enchaînement de ces nouvelles est très intéressant, car l'auteur réussit à dévoiler une large chronologie de l'univers de fantasy qu'il a créé, tout en se focalisant sur des bribes de personnages qu'il réutilise ça et là à bon escient. le rythme d'ensemble lui permet même de glisser ensuite une aventure d'un onirisme trouble, façon pour lui de varier les plaisirs, les genres et les thèmes, preuve qu'il semble savoir tout faire, le bougre !
À mi-chemin de ce recueil, je découvre avec grand-plaisir la nouvelle qui m'a le plus bouleversé (avec la première et la dernière… et oui, je ne mets Mauvaise donne, qui inspira ensuite Gagner la guerre, qu'en quatrième place, honte à moi sûrement !) : le conte de Suzelle. Nous trouvons là légèreté et pesanteur dans la même nouvelle, ni plus ni moins. Légèreté par le caractère même de l'héroïne et pesanteur par le ton résolument fataliste adopté par l'auteur.
La dernière ligne droite ne nous lâche pas pour autant : après un copiste poursuivi par une malchance maléfique qui se voit confronté à un tueur en série pas comme les autres, puis une fable des plus troublantes qui me laisse encore songeur (Un amour dévorant est, il faut l'avouer, assez bizarre, mais pas pour autant inintéressant au contraire), nous terminons notre voyage par une nouvelle particulière où se mêlent mystère, introspection et jeu narratif avec le lecteur, tout un programme dont Jaworski semble vouloir en user au maximum, ce qui me passionne plutôt. Les derniers mots du Confident résonnent encore dans ma tête…

Jean-Philippe Jaworski insère donc parfaitement du liant dans ses nouvelles pour créer un univers cohérent : le Vieux-Royaume. Impossible d'énumérer véritablement l'ensemble des thèmes qu'il aborde, et dans des situations totalement variables. On sent à chaque page toute la culture de l'auteur qui transpire dans ses idées les plus farfelues ou même dans les plus simples mais traitées de manière originale et inattendue.
Un recueil inoubliable donc, pour moi, qui me mènera évidemment à lire bientôt Gagner la guerre, à n'en pas douter… (ça a du bon de l'avoir tout de suite à disposition dans la bibliothèque de ma chère et tendre !)

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Quel plaisir de retrouver la plume flamboyante de Jean-Philippe Jaworski plusieurs années après ma lecture marquante de "Gagner la guerre" !

"Janua Vera, récits du Vieux Royaume" est un recueil de nouvelles qui nous plonge dans l'univers fantasy complexe créé par l'auteur ; un auteur qui a pour moi la carrure d'un J. R. R. Tolkien ou d'un G. R. R. Martin.

Formidablement évocatrices, ses descriptions nous plongent dans un Moyen Age fictif aussi politique, obscur, lumineux et belliqueux que le vrai, dans des décors tour à tour urbains ou sauvages, qui nous sont à la fois familiers et étrangers. La magie, présente en filigrane, est parfaitement dosée pour apporter juste ce qu'il faut de surnaturel pour sublimer et intensifier une narration qui se caractérise par sa violence. Combats, complots, tortures et maléfices font des récits du Vieux Royaume un creuset de troubles et de querelles intestines qui serrent les tripes du lecteur tout en exaltant sa curiosité, constat morbide mais véridique. Pour les âmes les plus sensibles, pas d'inquiétude, on trouve aussi passions et amours entre ces pages.

Parmi les nouvelles, toutes égales en qualité d'écriture quoique subtilement variées dans leur ton (ni la poésie ni l'humour n'en sont exclus), il y en a une, "Mauvaise donne", qui ne manquera pas de réjouir tout particulièrement les lecteurs énamourés de "Gagner la guerre" puisque sur plus de cent pages, ils retrouveront avec bonheur Benvenuto Gesufal, ce héros pas comme les autres.

Mon seul reproche et regret va autant à l'auteur qu'à l'éditeur : l'absence d'une carte du Vieux Royaume en préface du volume est tout simplement injustifiable.


Challenge MULTI-DÉFIS 2019
Challenge ABC 2019 - 2020
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Un monde imaginaire, sombre et cruel ; des histoires se développant à des centaines d'années d'intervalle ; des enfants de paysans, des guerriers farouches, des nobles belliqueux, des prêtres ascètes : nous plongeons dans tout un univers en quelques nouvelles. le surnaturel est peu présent, mais puissant et maléfique : il a même dévasté des terres entières au cours d'une guerre, reprenant ici l'allégorie en Fantasy de la guerre nucléaire. Au détour des pages, on croisera une vieille déesse, un change-peau ou un elfe, mais la magie est rarement le moteur des récits.

Ce recueil marque pour moi la découverte de celui qui est souvent présenté comme le plus grand styliste de la littérature française de l'imaginaire. Et c'est vrai. L'auteur réussit le tour de force d'offrir une densité à chaque page ; les descriptions suggèrent une ambiance tantôt funèbre tantôt mystérieuse, les paysages et les bâtiments servent le récit et déterminent les émotions des personnages.

Inutile de recenser toutes les nouvelles (10 dans la dernière version du recueil), mais je parlerai de celles qui m'ont plu ou touchée. Metefellone, tout d'abord, installe un univers guerrier médiéval doté de relations politiques complexes, et la conclusion de la bataille (l'auteur aime les nouvelles à chute) souligne la cruauté du destin, même chez les puissants. Mauvaise donne introduit Benvenuto qui reviendra avec le roman suivant du cycle (Gagner la Guerre). Ici, nous découvrons une république inspirée de la Renaissance italienne, avec ses intrigues de cour sanglantes et ses tueurs de l'ombre, à travers les yeux d'un personnage opportuniste qui rate un assassinat commandité. le conte de Suzelle propose une ambiance bucolique et paysanne qui lentement est happée par le poids des années. Une jeune écervelée est éblouie par un bel homme croisé près de la rivière. Là encore, la fin serre le coeur et souligne l'inutilité des rêves pour les plus pauvres des filles. Jour de guigne, quant à lui, se démarque par une plume ironique : l'auteur a dû s'amuser à l'écrire, et le lecteur en ressent du plaisir à la découverte des mésaventures d'un copiste. Enfin, Comment Blandin fut perdu se rapproche du conte de Suzelle, malgré un contexte et des personnages très différents : un peintre et un jeune apprenti fou amoureux d'une novice.

Des univers et des époques diverses, dépeints à travers des nouvelles d'inspirations littéraires variées, qui forment un ensemble cohérent très riche. C'est avec plaisir que je lirai Gagner la Guerre !

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Janua Vera est un recueil de huit nouvelles qui ont en commun de parler plus au moins longuement de guerre ou des bas-fonds de la société. Il s'agit ici de dark fantasy, au sens strict du terme. Les récits sont suffisamment étoffés pour développer de petites histoires de tailles différentes mais qui se laissent lire agréablement. Certaines plus que d'autres certes, il n'empêche que le style de Jean-Philippe Jaworski fait mouche.
La nouvelle éponyme, placé en début d'ouvrage peut surprendre les adeptes les plus blasés. Certains seront amenés à s'interroger. Était-ce un bon choix que de se lancer dans cette aventure ? Tant l'histoire du Roi-Dieu est étrange, onirique. Mais bien vite, Mauvaise donne vient rassurer tout le monde. La trépidante aventure de Benvenuto Gesufal est du plus pur style fantasy : il a là largement de quoi faire un roman, promis. le service des dames est par contre moins immersif, une histoire convenue qui n'est pas sans faire penser à une certaine épée lige…
Une offrande très précieuse ressemble davantage à Janua Vera et peut déplaire. Présenter ainsi des chefs barbares, s'éloigner autant des poncifs du genre, chapeau ! Toute comme il a été courageux d'insérer là le conte de Suzelle, une petite biographique sans prétention au démarrage qui dévoile rapidement une profondeur et une approche quasi féminine. Intéressante et tranchante dans ce monde peuplé de brutes et de malheurs. le lecteur ne peut que compatir devant les malheurs de maître Calame : son Jour de Guigne a vraiment de quoi remonter un moral tombé dans des chausses baissées.
Exception faite du second récit, les deux meilleurs sont laissé à la fin. Un amour dévorant est intéressant du début à la fin et permet d'annoncer le confident. Si les histoires sont indépendantes, le culte du Desséché est un fil rouge d'autant plus sympathique que l'auteur nous dévoile de sombres secrets… construits sur des rites ésotériques connus. le recueil se termine avec un tel panache ! le lecteur en sera pantois !
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En Résumé : J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce recueil de nouvelles qui nous plongent dans des histoires toutes plus passionnantes les unes que les autres, vraiment efficaces et prenantes. On suit des personnages souvent torturés, qui se révèlent passionnants et plein de surprises. L'univers est vraiment captivant à découvrir et donne envie d'en savoir plus. La plume de l'auteur est toujours aussi travaillée, dense, raffinée et pleine de justesse, mais surtout l'auteur sait jouer de tous les styles, aussi bien le burlesque que le côté angoissant. Un recueil de 10 nouvelles qui mérite vraiment d'être découvert.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Un recueil de nouvelles variées et prenantes. Et un auteur français que je ne connaissais pas du tout, qui a le don d'utiliser des styles d'écriture différents selon le ton qu'il veut donner à chaque nouvelle.
C'est fascinant à lire, d'ailleurs.

"Janua Vera" m'a laissée de marbre. Toute en poésie sombre, et c'est sa seule qualité pour moi, son personnage principal n'est guère attachant (il fait penser au Xerxès de 300 !). de plus, la chute ne m'a pas vraiment "fait tilt", c'était assez téléphoné de mon point de vue, et l'ensemble de la nouvelle demeure assez hermétique. Je ne suis donc pas arrivé à rentrer dedans. J'ai été un peu inquiète d'avoir entraîné des amis de forum dans une lecture commune sur ce bouquin, après cette nouvelle... de la fantasy on n'en a pas beaucoup dans cette nouvelle, d'ailleurs.

"Mauvaise donne", heureusement, change de ton, de style, et d'environnement. On se retrouve dans les bas-fonds de Ciudalia, une ville portuaire, avec Benvenuto l'assassin (Soyons honnête, cela rappelle furieusement un certain épisode d'Assassin's creed à Florence, sisi !). Un personnage haut en couleurs, doué mais fragilisé, qui se retrouve pris dans des complots politiques d'une ampleur qui le dépasse. Vraiment bien tournée et bien amenée, on suit les mésaventures de Benvenuto avec un grand intérêt ! On comprend que le roman "Gagner la guerre" lui fasse suite, elle l'appelait ! Ici, on a de la magie, des coups et des bagarres, beaucoup d'action, mais également de la réflexion ! Un très bon moment de lecture, mais ce n'est pas ma préférée.

J'ai adoré "le service des dames" !
J'ai adoré cette nouvelle parce qu'on y retrouve la poésie de la première (la description de la tempête que j'ai mise en citation sort de cette nouvelle), avec l'action de la seconde. le page, Coel, m'a amusée, le petit retors ! Les personnages sont bien brossés, et le style est flamboyant, un vrai plaisir !

J'ai également beaucoup aimé "une offrande très précieuse". Cecht m'a été très attachant, j'ai beaucoup aimé ce vieux briscard sentimental qui m'a rappelé de si près Waylander. Oui bon j'avais un parti pris, c'est vrai, mais c'est ainsi. le style est plus rude, ici, adapté à la guerre et aux combats, avec toujours cette magnifique faculté d'évocation, on s'y croirait toujours, Jaworski c'est l'auteur en technicolor français !

"Le conte de Suzelle" m'a laissée un peu perplexe, à nouveau. Au milieu je me suis dit "mais c'est tout sauf un conte, cette histoire !". C'est triste et un peu désespérant, tellement cynique. J'aime bien ça d'habitude, mais là, c'est assez terrible, parce que Suzelle est attachante.

"Jour de guigne" est sans aucun doute la plus réjouissante et la plus amusante des nouvelles de ce recueil, et pourtant, le grand Désséché sait qu'il lui en arrive des vertes et des pas mûres, à ce pauvre Maître Calame. A la fois on le plaint et c'est tordant, un vrai petit bijou !

"Un amour dévorant" renoue avec une ambiance sombre et mélancolique, avec une note horrifique, mais sans trop. On découvre peu à peu la triste histoire d'Ethaine (avec l'enquête du prêtre du "Dieu Desséché"), et comment elle influe sur la vie des habitants du village. Nous nous situons, si j'ai bien compris, à la fin du monde créé par Jaworski et la boucle est ainsi bouclée.

"Le confident" clôt ce recueil par une confidence relativement glauque, mais aussi pleine d'espoir, assez mystique, somme toute. Elle nous décrit également la vie des prêtres du "Desséché", et leur mission. Notre pauvre héros est tout à fait à plaindre et ses affres laissent un goût amer...

En bref, c'est un beau recueil, et j'ai sauté dès hier soir sur "Gagner la guerre". Dont la première page m'a fait rire aux éclats ! (je viens de mettre la citation en question...).
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Après une relecture délicieuse du premier roman de Jaworski, « Gagner la guerre », je n'ai pas pu résister au plaisir de me replonger dans « Janua Vera », histoire de prolonger un peu mon idylle avec l'auteur. Il faut dire que Jaworski nous offre là un bijou rare : un recueil de nouvelles fantastiques quasi-parfait, dix courts récits, tous merveilleusement écrits et allant du très bon à l'excellence. Performance d'autant plus remarquable que l'auteur s'essaie avec succès à tous les registres d'écriture, adaptant son style à chaque nouvelle histoire avec une aisance déconcertante, mais en conservant toujours une touche toute personnelle qui donne une vraie homogénéité à l'ensemble. On commence par exemple par « Janua Vera », nouvelle au lyrisme flamboyant (qui m'a personnellement beaucoup fait penser à « Salammbô » de Flaubert), pour enchaîner ensuite sur « Mauvaise Donne », trépidant récit d'intrigues politiques qui n'aurait pas détonné dans un roman historique ou de cape et d'épée. Suivent une geste chevaleresque à la Chrétien de Troyes, un hilarant petit récit burlesque, une fable sombre et morbide, etc… Seul point commun entre ses différents récits (outre certaines thématiques récurrentes) : tous se lisent avec un intense plaisir !

Afin de ne pas écrire une critique de trois kilomètres de long, je me concentrerai sur les nouvelles qui m'ont le plus séduite. Je ne déparierai pas le choeur enthousiaste des lecteurs en confessant mon coup de foudre immédiat pour « Mauvaise Donne ». Il faut dire que le récit a tout pour me plaire : une plongée dans une Venise uchronique où fleurissent intrigues politiques et sanglants traquenards, un complot délicieusement tortueux, un trio d'irrésistibles salopards à sang froid… On a également le douteux plaisir d'y rencontrer pour la première fois le personnage principal de « Gagner la guerre » – Don Benvenuto Gesufal, tueur à gages et grand baratineur de son état – et une poignée d'autres protagonistes du roman. Je dois reconnaître également un faible particulier pour le « Conte de Suzelle », une petite merveille de nostalgie et de poésie où l'on emboitera le pas, le temps de quelques pages, à une petite paysanne du Moyen-âge à l'imagination trop vive et au coeur trop sensible. « le Confident » se place pour moi en troisième position avec son atmosphère poisseuse, noire et glaçante qui vous laissera un arrière-goût de cendre dans la bouche quand vous refermerez le recueil.

Le volume que je tiens entre les mains étant la dernière édition proposée par l'éditeur, les Moutons Electriques, j'en profite pour commenter les textes ajoutés depuis l'avant-dernière édition en 2009. Nous avons tout d'abord droit à deux nouvelles supplémentaires, « Montefellone » et « Comment Blandin fut perdu » qui, si elles ne font pas partie des meilleures du recueil, n'en restent pas moins d'excellente qualité. J'avoue un faible pour la seconde où l'auteur nous conte avec sensibilité et cruauté les amours contrariés d'un jeune peintre de génie. En prime, le lecteur aura également droit à une très amusante préface écrite par l'ami Benvenuto Gesufal en personne sur le thème prometteur de « Ecrire, c'est se mettre dans le pétrin » et à plusieurs autres documents annexes venus étoffer le monde du Vieux Royaume où se déroulent toutes les nouvelles, comme le texte de la charte de la Marche Franche, des extraits de légendes et de fabliaux, une chronologie de l'Histoire du Vieux Royaume, etc… En conclusion, un livre captivant et superbe que je conseille très chaleureusement aux amateurs de fantasy (et si vous n'êtes pas amateur, tentez donc votre chance tout de même ! Ce serait tragique de passer à côté…)
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Un recueil qui m'a entièrement conquise, au travers de nouvelles très différentes, tantôt oniriques, tantôt humoristique, émouvant, angoissant, parfois sous forme de conte, parfois tel un récit de chevalerie ou une enquête policière. Les personnages eux aussi sont variés, passant du simple paysan au barbare sanguinaire, sans oublier les chevaliers, assassins, et bien sûr les rois ! le style d'écriture est magnifique, très travaillé, et les mots sonnent toujours juste : le Vieux Royaume prend vie sous la plume de l'auteur avec un réalisme déconcertant ! Un moyen-âge très réussi, dans lequel le merveilleux se fait subtil mais imprègne la vie quotidienne.

Bref, un univers captivant dont on ne se lasse pas, et qu'on quitte à regrets...
Lien : http://lecturestrollesques.b..
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Janua Vera est la preuve qu'une nouvelle peut offrir une grande richesse et se suffire à elle-même. Oui, chacun de ses textes se situe dans le même univers et permet au lecteur, de nouvelles en nouvelles, d'approfondir ses connaissances sur les règles qui régissent celui-ci, son histoire et ses ses secrets, mais il n'en reste pas moins qu'elles tiennent debout toutes seules, tant le personnage principal et le récit sont à chaque fois habilement campés.

L'auteur réussit un exploit rare: un recueil sans canard boiteux, sans qu'une nouvelle ne soit pas au niveau et projette une tâche d'ombre. Non, chaque texte est délicieux, foutrement plaisant, qu'il s'agisse des démêlés d'une canaille dans une ville rappelant l'Italie, et la Venise de la grande époque , d'une nouvelle de chevalerie, d'une petite paysanne avec trop d'imagination pour son bien...Tour à tour, l'auteur fait jouer l'humour, la peur, la tristesse, nous offrant la gamme complète et une perle de fantasy.
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Je n'avais jamais lu de recueil de nouvelles, la faute à un à priori qui vient de disparaître comme par enchantement grâce à Janua Vera, grâce en fait et surtout à "Gagner la guerre", en cherchant les autres titres de Jean-Philippe Jaworski, je suis tombé sur ces critique "made in Babelio" qui m'ont convaincu de passer outre mes réticences.
J'étais donc sûr de retrouver cet univers qui m'avait tant plu et je n'ai pas été déçu tout au long des dix nouvelles qui composent ce recueil.
Ces histoires sont certes courtes, mais pourtant denses, et surtout on retrouve en partie la magie du verbe de Jaworski. Bien sûr j'ai eu mes préférences et à d'autres moments moins d'intérêt dans ces lectures, mais globalement j'ai pris beaucoup de plaisir.
Enfin, je ne dirais plus jamais : "Les recueils de nouvelles ne m'intéressent pas", et rien que pour cette raison, ce livre restera un bon souvenir de lecture.
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