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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En lisant ce roman, à la suite de Kokum, je me retrouve un peu estomaquée, en tant que Québécoise, d'avoir autant ignoré jusqu'à récemment, la dure réalité des pensionnats où furent envoyés des dizaines de milliers de jeunes Autochtones, dans un objectif maintenant connu d'assimilation culturelle. En effet, on y apprend que 12 des 139 pensionnats canadiens furent établis sur le territoire du Québec. Non seulement ces enfants et jeunes autochtones durent-ils subir un système qui cherchait à détruire leur identité, en plus, certains ont rencontré des prêtres catholiques assoiffés de sexe qui ont abusé d'eux de façon encore plus horrible. J'ai dévoré ce roman d'une traite, il est écrit dans une langue très accessible, et il m'a bouleversée.

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Un rapport de la Commission Bagot en 1876, suggère que la meilleure manière d'assimiler les enfants autochtones est de les séparer de leurs parents. En 1883, le premier ministre du Canada de l'époque, Sir John A. Macdonald, autorise la création de pensionnats indiens. Jusque dans les années 1990, près de 150000 enfants autochtones au Canada ont été amenés de force dans 139 pensionnats loin de leur repères, leurs cultures et de leurs langues. Plusieurs ont subi de la violence physique, psychologique et des abus sexuels. Certains, ne sont jamais retournés chez eux. On estime aujourd'hui qu'il y a probablement 25 000 dépouilles d'enfants autour de ces pensionnats. le dernier pensionnat a fermé ses portes en 1997 était à Rankin Inlet, au Nunavut. Ce n'est qu'en 2008 que le premier ministre Stephen Harper a présenté des excuses officielles au nom du gouvernement du Canada.

À travers ce roman nous suivons la vie de Virginie, Marie et Thomas. Ils sont séparés de leurs parents, de leur foyer, ils ont 14 ans. En arrivant sur l'île ou se trouve le pensionnat, on leur donne un numéro. C'est la façon dont ils seront appelés dorénavant … Un roman dur et parfois difficile à lire. Se rendre compte de tout ce que ces enfants ont vécu …. et plusieurs qui se fermaient les yeux … Une bien triste histoire qui a réellement eu lieu ici au Canada, pays “civilisé”. Honteux !
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1936 - Marie, Virginie et Thomas, quatorze quinze ans, sont envoyés à Fort George, un pensionnat autochtone sur ordre du Gouvernement du Canada. Audrey Duval, avocate, bien longtemps après, part à leur recherche, car ils ont droit à une indemnisation. C'est petit à petit que nous apprendrons ce qu'ils sont devenus et surtout ce qu'ils ont vécu dans leur adolescence dans ce lieu qui devait en faire de parfaits citoyens canadiens. le livre est dérangeant, bouleversant, dur par moments. On a envie de sauter quelques lignes pour ne pas tout voir, ne pas tout vivre en même temps qu'eux. C'est tout dire ! Heureusement, on peut se raccrocher à quelques instants lumineux faits d'amitié et d'amour. Lire du Michel Jean, c'est ne plus jamais voir l'actualité autochtone avec les mêmes yeux. C'est comprendre de l'intérieur. C'est garder en soi pour toujours un dénouement immensément touchant.
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