Citations sur J'aurais pu devenir millionnaire, j'ai choisi d'être va.. (157)
- Vous raccourcissez sévèrement votre vie à faire de l'escalade dans ces conditions.
- Qu'est-ce-que je m'en moque, de la longueur arithmétique de mes jours! J'ai déjà eu toute une vie de joie...
Et il va se coucher.
Le bois mort entassé autour des géants, tout ce bois empilé pendant des années, brisé par le vent et la neige, écorcé, séché, brûlait en donnant une lumière qui lui aurait permis de lire à trois cents mètres s'il avait eu l'idée de lire; mais il était hypnotisé par les violentes illuminations vacillantes qui éclairaient les arbres disposés en cercle autour d'énormes bûchers.
Clarté, fraîcheur, griserie
encore une splendide journée de randonnée,
de dessin, de bonheur universel.
Les forêts, les lacs, les prairies,
les allègres ruisseaux qui chantent
j'aimerais passer toute ma vie auprès d'eux.
La solitude toute entière me paraît vivante et familière,
pleine d'humanité.
Les roches elles-mêmes semblent bavarder, fraternelles, débordantes de sympathie.
Ce qui n'a rien d'étonnant,
nous avons tous les mêmes père et mère.
N'importe quel imbécile peut détruire un arbre, il ne peut pas fuir. Même s'il le pouvait, il serait traqué tant qu'il y aura un dollar à en tirer. Replanter ne sert à rien pour reconstituer les forêts primitives, car pendant une vie d'homme on ne peut cultiver que des gaules, à la place des vieux arbres qui ont mis plusieurs siècles à grandir, et qui ont été détruits en quelques heures. Pendant des siècles, Dieu s'est occupé des arbres, mais il ne peut les sauver des imbéciles.
Le monde n'est pas fait spécialement pour l'Homme, il croit en occuper le centre, mais il n'est qu'une petite part du Grand Tout, il peut disparaître sans que la planète n'en subisse une bien grande commotion.
Le temps passé à lire et toujours soustrait au temps social, c'est vrai en tout temps, dans la maison de mes parents aux murs couverts de bibliothèques ou dans la maison des Muir toute consacrée aux travaux éreintant de la ferme et qui ne connaissaient que la Bible.
Là où il n’y a pas de chemin, traces en un.
Le temps de lire, toujours se vole, aux devoirs, au sommeil, aux autres : le moment où l'on est seul en silence à parcourir une à une toutes les lignes écrites n'est jamais un temps accordé, mais un temps dérobé, c'est un temps injustifiable, provocant, parce que soustrait aux tâches et aux liens, c'est un lieu de jouissance solitaire, et la jouissance solitaire n'est jamais de droit.
L'ermite et le prince guerrier se réveillent au matin sous un voile de neige, et Yosemite devient parc, les séquoias sont sauvés, John Muir a contribué à ce qu'il y ait encore des sequoias et que, cent ans après, on s'en émerveille encore.