La vie n'a de valeur que dans la mesure où on sait qu'on la possède ; au demeurant, la mort vous surprend toujours à l'improviste, on ne sait même pas qu'on a vécu et ce qu'on représentait pour soi-même et les autres.
Il n'y a que dans les lettres que l'on peut sans doute dire ce genre de choses. Ce qu'on écrit par ailleurs n'est que tentative visant à créer le cadre d'une nouvelle réalité, à trouver le moyen de trancher la vie, sans que cela fasse trop mal. En deux morceaux, celle qui est révolue et qu'il convient d'oublier, et celle à venir où, comme dans les contes de fée, tout un chacun vivra heureux jusqu'à la fin de ses jours.