Détox, tome 1

Retranchement.
La cinquantaine rugissante, Matthias d'Ogremont est un entrepreneur dévoré par son travail. Un décès soudain dans son proche entourage produit un électrochoc. Au pied levé, il s'impose dans un stage de détox à son corps défendant, la purge au romarin s'avérant radicale. Le Parisien au vert se confronte aux dures lois physiques de la terre. Une nuit à dormir à même le sol et les vertèbres se réveillent dans la douleur, terrassant le bonhomme sous l'oeil impavide des biquettes.
Une énième version de l'urbain aux champs, ici un citadin plongé dans un séjour en pleine nature, permet de créer un décalage et de s'amuser aux dépens d'un gugusse qui ailleurs, dans son élément, pourrait se la péter avec son statut social élevé et sa maîtrise des codes mais qui perd ses repères une fois immergé dans la cambrousse et produit à tire-larigot un comique de situation et de répétition.
Jim, scénariste et portraitiste avisé, a bien croqué la bête et son époque carnassière. À une vie égoïste et jouissive qu'un boulot prenant de prédateur économique galvanise, la plongée en apnée dans un stage de ressourcement met en lumière tout un lot de profiteurs du mal-être contemporain, fliqueurs et intrusifs, jargonnant des banalités fumeuses. Entre les deux mondes, le rétif Matthias fait de la résistance et tout en s'intéressant aux autres avec empathie, commence aussi à s'ouvrir à lui-même. L'introduction avec le rappel d'un souvenir d'enfance traumatisant instille un petit suspense qui court tout au long du premier tome. Antonin Gallo a soigné les décors et la mise au gris quand Jim assure les dessins des personnages. le duo d'auteurs fonctionne plutôt bien. le livre 2 clôt le diptyque. Toutes les histoires sont bonnes à raconter quand le talent est là et Jim fait le job et la différence.

Mathias d'Ogrémont a tout, c'est un directeur d'entreprise hyperactif. Deux téléphones en poche, un pour la famille, un pour les affaires, il vit à du 200 à l'heure. Un check up lui dit de se calmer qu'il va vers l'AVC garanti, il n'en a que faire, il s'en fout et travaille comme un dingue jusqu'au jour où .. Victoria sa plus proche collaboratrice qui vit le même rythme effréné que lui meurt d'un AVC.


Tout se bouscule dans sa tête, des amis lui avaient parlé d'un stage de détox, il se moquait d'eux, oui mais c'était avant, le voilà abandonnant tout sans la moindre explication, en route pour ce stage de détox.


C'est à des lieues de son mode de vie, on le prive de tout, voiture, téléphone..., il est en pleine nature à boire du jus de romarin ...survivra-t-il à ce régime ?


Première partie d'un album prenant, un sujet qui nous parle dans ce monde de dingues.. j'attends la suite avec impatience.. Super graphisme, dans les tons gris et orangés. J'adore.

♥♥♥♥♥
Lien : https://nathavh49.blogspot.c..

Un roman graphique bien distrayant et actuel. Matthias d'Ogremont, DG parisien, mène une vie à cent à l'heure, y mêlant tous les excès et surtout risque l'AVC. Jusqu'au jour où un drame remettra tout en cause. Direction le Languedoc pour un stage de désintoxication. Dur combat que de se libérer du portable et du reste. Premier pas où Pierre Rabhi a posé sa main. Décidément cet homme me poursuit depuis cet été. Bon revenons à nos moutons, plutôt aux boucs qui viennent le visiter près de sa tente. J'ai souvent ri et suis complètement fan des dessins aux couleurs sépia. Vivement le deuxième tome.

C'est lorsque sa secrétaire très très dévouée s'écroule dans son bureau victime d'une crise cardiaque que Matthias d'Ogremont, [marié, deux enfants, une femme, zéro divorce […] DG à la tête d'une société d'acquisition d'entreprises en cessation] son patron et amant, décide de prendre la poudre d'escampette. Son coup de tête le conduit aux portes d'un stage intitulé Libère l'esclave en toi, tout un programme pour cet homme égoïste, hyper connecté, qui vit à 100 à l'heure, pour son travail, délaissant sa femme et ses deux enfants.
Seul et isolé, dormant à même le sol dans une tente en plein champ, loin de tout confort et nourri uniquement d'un breuvage au goût ignoble, Matthias s'énerve, crie, hurle, veut partir immédiatement. Mais il est condamné à attendre la fin de la semaine, alors après la rage la résignation.
Très chouette BD ! Les dessins sont agréables et le sujet, très tendance, est traité avec humour 💚
Lien : http://www.levoyagedelola.com/

Une belle surprise. Au niveau graphique, comme le scénario, c'est une bd assez épurée, simple. le faisceau d'éléments qui amène Matthias dans ce "stage" semble logique et surtout colle au personnage. Matthias veut couper brutalement, faire le point alors que jusque là il ne prenait pas le temps de regarder où il en était. Un retour au vert avec un personnage qu'on n'attendait peut-être pas là. Caricaturale, drôle et sensée, cette BD m'a donnée envie de découvrir cet auteur.

Je profite de l'été, et de la faible fréquentation de la médiathèque de mon CE, pour lire toutes les nouveautés qui sont justement arrivées début juillet. Et donc c'est la troisième fois cette semaine que je lis un tome 1..... alors que la suite n'est pas encore publié. Et encore une fois, je m'agace toute seule, puisque je sais bien que si ma lecture me plait, je vais trépigner d'impatience et râler parce que je ne peux pas découvrir la suite immédiatement.
Donc je suis encore une fois frustrée.
Pourtant, le personnage principal n'est pas de ceux que j'apprécie : un patron chemise blanche cravaté, qui pense être heureux parce qu'il fait un max de fric pour envoyer sa femme et ses mômes en vacances en Californie....
Et ce personnage se retrouve volontaire dans une situation assez extravagante et qui ne cadre pas du tout avec ce qu'il est....
C'est un véritable choc de civilisation qui est raconté... pourtant cela se passe sans quitter le territoire de la France métropolitaine.
Et c'est bien ce qui est intéressant.

Prévu en deux volumes Détox met en scène dans ce premier tome l'histoire de Matthias d'Ogremont un quinquagénaire, en proie à des responsabilités professionnelles incessantes et accroc à son téléphone. L'homme vit à 100 à l'heure, (et il aime ça) avec un stress permanent sans pour autant changer quoi que ce soit à sa vie. Lorsqu'une de ses collègues succombe à un AVC, il décide de faire un break sous forme d'un stage de sevrage visant à retrouver une existence plus paisible.

Comme toujours dans les scénarios de Jim, le sujet, très actuel, est parfaitement maîtrisé. Les dialogues font mouches, les situations sont hautement vraisemblables avec une pointe d'humour bienvenue. Outre Matthias d'Ogremont finement observé, en plein déni, les autres personnages ne sont pas en reste, jusqu'au lieu du stage et au concept choisi, ce retour aux sources qui passe par un sevrage drastique. On sourit donc aux déconvenues de Matthias, on s'attendrit aussi. L'homme est plein de défauts, terriblement humain.

Le plus dans cette bande dessinée est indéniablement le travail de couleur d'Antonin Gallo. Les nuances chaudes sont l'occasion de mettre en valeur la lumière et l'ambiance de l'histoire. C'est un réel plaisir de s'y attarder, comme à travers cette lecture, celui de prendre du temps pour soi.

Mathias d'Ogremont est le Directeur d'une entreprise spécialisée dans le rachat à bas prix d'entreprises en difficultés puis leur revente au prix fort une fois dépecées.

Il assure sur tous les fronts grâce à des collaborateurs dévoués et notamment, Victoria, assistante trilingue de choc qui ne compte ni ses heures, ni son dévouement corps et âme à son patron et amant.

Côté perso, c'est sa femme qui assure l'intendance, les enfants, la maison !

Lors de son check-up annuel son médecin et ami l'alerte sur les risques d'AVC induits par son rythme de vie et ses différents excès.

Il n'en tient aucun compte jusqu'au jour de l'effondrement de Victoria, terrassée au bureau par un AVC majeur !

Sur un coup de tête, à la fin des obsèques de Victoria, il plaque tout pour suivre le vague conseil d'une amie se trouvant bien après avoir suivi un stage détoxifiant ! 

Voilà Mathias parti au bout du monde, enfin dans les montagnes cévenoles, sans téléphone, sous une tente rudimentaire, seul avec sa bouteille de jus te romarin sensée chasser tous le mauvais de son organisme ! 

En déni total du besoin de se désintoxiquer, il tentera l'évasion, la dissimulation de son second portable puis le vol - enfin la tentative de récupération de son portable ... tout pour rejoindre ce qu'il a fui ...

Une fin de premier volet qui semble le trouver apaisé ...

Le second 'livre' m'attend, je cours le découvrir ! 

Un dessin simple et précis accompagne le récit de la vie parisienne trépidante puis la fuite de Mathias, une coloration sépia qui convient bien à ce récit.

Plus âpre qu'un retour à la terre, avec des responsables de stage qui maintiennent une discipline rigide, à la limite du sectaire ...

A suivre ...  
Lien : http://les-lectures-de-bill-..

J'avoue que je suis plutôt un fan des dernières productions de Jim qui aborde généralement des histoires intéressantes avec une vision moderne des choses entre l'amour ou l'amitié. Pour autant, je n'ai pas trop aimé cette production.

En effet, je ne suis guère preneur de sujet traitant des problèmes existentiels de bobos. J'y suis même très allergique devant tant d'autres problèmes bien plus importants dans le monde comme la pauvreté et ces gens qui ont du mal à joindre les deux bouts. Devant tant d'opulence, je suis un peu sidéré.

C'est vrai que je n'ai pas aimé ce héros quinquagénaire, gros et barbu avec ses certitudes de DG, qui se tape toutes les filles comme si cela pouvait exister dans la vraie vie. Certes, le physique moche ne fait pas tout. En l'occurrence, c'est l'argent et la réussite qui procurent ces ouvertures. Je n'aime pas non plus l'infidélité. Bref, il transpire toutes les valeurs que je n'apprécie guère. Sans compter le fait de rester tard au boulot pour se donner l'impression de cravacher.

Au-delà de ces aspects subjectifs (et je le concède), c'est la construction de ce scénario qui pêche car rien n'est crédible. Pour rien au monde, je n'aurais fait une telle cure de détox non pas pour alcoolisme mais pour lâcher prise. On a envie de fuir avec le bonhomme mais ce dernier n'y parvient pas à cause de messages pourtant habituels sur son portable. Bref, on n'y croit pas une seule seconde. Les scènes semblent être surjouées.

Au niveau du graphisme, je n'ai rien à redire car il est très agréable à la lecture. Il y a certains gros plans qui font leurs effets.

La question est maintenant de savoir si je lirai la suite. Probablement mais dans un espoir que celle-ci soit un peu meilleure. Après le déni, l'acceptation.

Cadre surmené, qui joue avec sa santé, Matthias décide sur un coup de tête de partir en cure de désintoxication mais au lieu la cure confortable, il se retrouve dans un champ seul avec ordre de ne pas y bouger sans moyen de communiquer. Séparé de son cher téléphone, Matthias va commencer par se bloquer le dos avant de renacler et tout faire pour quitter cet endroit trop différent de lui.
Dessin précis sur les personnages, splendides paysages dans un ocre lumineux. le scénario s'il n'a pas été beaucoup abordé en BD (encore que peut être) l'est énormément dans les livres plus traditionnels. Rien d'original dans ce "pétage de plomb" mais les personnages sont suffisamment sympathiques pour qu'on souhaite y revenir dans un second tome annoncé.