L'étoile du Nord

Un thriller dont l'action se déroule en Corée du Nord, voilà qui avait le mérite de sortir des sentiers battus et d'offrir un matériau extraordinaire à l'auteur.

Encore fallait-il que celui-ci soit exploité avec finesse.
Malheureusement ce n'est pas le cas ici. Entre un manichéisme à tout crin et des scènes d'actions irréalistes, l'auteur cède à la facilité. A trop vouloir en faire pour impressionner le lecteur, l'histoire n'est jamais crédible.
Les personnages de ce roman à trois voix peine à prendre de l'épaisseur, un comble au regard des calamités qu'ils doivent surmonter.

L'immersion en Corée du Nord est l'élément le plus intéressant de ce livre, même si insuffisamment exploité à mon goût.
L'Etoile du nord ne brille que d'une faible pâleur dans mon ciel de thrillers.

Ma seconde incursion au pays du matin calme (la 1ère ayant été Rescapé du camps 14 de Blaine Harden) ne fût pas la plus reposante.
Chapitres courts, écriture nerveuse et rythmée, le bouquin se lit incontestablement bien, et nous ballade entre les faubourgs de Ryanggang, les coulisses de Pyongyang et les bases de la CIA.
L'intrigue est multiple et souvent surprenante, offrant des rebondissements inattendus. On a là tous les ingrédients d'un bon thriller d'espionnage.
Mais...
Mais je dois admettre que deux points m'ont profondément gênée. le premier tient au scénario que, pour ma part, j'ai trouvé tellement improbable que j'ai pris le parti d'en sourire plutôt que de fermer le livre. Je ne veux rien divulguer. Disons juste que la jeune prof recrutée au débotté par la CIA avant d'être propulsée presque derechef agente infiltrée dans le pays le plus opaque de la planète m'a semblée un chouïa improbable...
Le second point se niche dans les propos hagiographiques de l'auteur sur le rôle des EU dans la géopolitique planétaire. Les Yankees comme barrières aux dérives aux dérives du monde libre, il y a un certain temps que je n'y croit plus. le drapeau étoilé est plus imbibé de sang que bien des sols des contrées qu'il a pourfendues. Quant aux mérites moraux de la CIA, je passe aussi mon tour dans ce crédo, creuset inépuisable pour les lanceurs d'alertes.
Alors, restent les pages sur la Corée du Nord, ce pays aussi mystérieux qu'impénétrable. Une bibliographie montre que pour le coup, l'auteur a réellement bossé son sujet.
Même si l'on se doute que les conditions de vie à l'ombre du Juche (pensée du corps maître) n'ont rien d'une sinécure, rien ne prépare à l'émotion de cette lecture dont certains passages frôlent l'insoutenable.
Comme dans tout totalitarisme qui se respecte, seules deux classes coexistent. L'immense masse prolétarienne, affamée et biberonnée dès le berceau à la propagande, et les élites serviles de la dynastie Kim dont les sièges sont plus précaires que des tabourets à deux pieds.
Isolement, embargo, mais aussi mafia d'état composent le triste tryptique de cette région du monde dont on se demande comment elle peut encore subsister.
En résumé, beaucoup d'ambivalence pour cette lecture. D.B. John est un journaliste Gallois, et c'est là son second roman que les amateurs de romans d'espionnage ne peuvent qu'apprécier. La note sur Babelio en atteste, et il certain que d'une certaine façon, on sent l'auteur sincèrement "amoureux" de ce pays qu'il a découvert lors d'un voyage touristique.
Pour ma part, je vais poursuivre le périple, aidée en cela par une liste de @palamede intitulée "Escale en Corée du nord".

Jenna est séparée de sa soeur jumelle. Celle-ci disparaît lors d'un séjour en Corée du Sud. Il faudra des années de psychothérapie à Jenna pour admettre que sa soeur s'est noyée et n'a pas été enlevée par la Corée du Nord.
Pourtant, alors qu'elle intègre la CIA, la piste se réchauffe.
Dans le même temps, l'auteur nous entraîne dans les affres de la vie des Nord-Coréens, les pauvres, les internés mais aussi ceux qui représentent le pouvoir.
L'intérêt de ce roman réside dans le portrait de la Corée du Nord, un portrait à charge pour un lectorat convaincu d'avance. On a quand même du mal à imaginer que tant de mépris de la vie humaine soit encore le quotidien de tout un pays. Et pourtant...
L'intrigue est malheureusement assez convenue. de ce point de vue, c'est une déception. N'est pas Robert Ludlum qui veut.

C'est la première fois que je lis un livre dont l'action se situe
en Corée du Nord . "L'étoile du Nord emmène le lecteur dans ce pays cadenassé où, bien sûr , peu d'Occidentaux ont mis les pieds .
L'aspect documentaire sur la vie dans ce pays fermé m'a plu :
l'organisation de la société ,le conditionnement de la population ,
la propagande officielle , le sort réservé aux prisonniers
dans d' horribles camps de travail ,
la vie des élites du Parti , les activités illégales auxquelles se livre
le gouvernement pour se procurer des devises et les enlèvements d'étrangers pour en faire des espions .
Quant à l'intrigue en elle-même , elle me laisse un peu songeur ...
La fulgurante transformation de cette jeune professeur américaine en super-agent de la CIA m'a paru quelque peu stupéfiante et les péripéties des 100 dernières pages sont assez invraisemblables !
Agréable moment de lecture mais pas inoubliable .

Après « Éclipses Japonaises », me voilà de nouveau happée par le phénomène des rapts de ressortissants étrangers par la Corée du Nord. La victime est ici fictive, mais largement inspirée de ces histoires vraies.
Ce point de départ donne matière à déployer un scénario à trois bandes. D'abord la soeur éplorée, qui intègre les services secrets américains pour la retrouver ; ensuite le haut dignitaire du régime nord-coréen, promu négociateur à l'international ; enfin la paysanne reconvertie dans le commerce sauvage pour survivre.
Ces trois univers sont plutôt bien amenés, mais se révèlent bientôt au seul service d'une intrigue décoiffante.
Car j'ai eu la pénible impression que l'auteur avait développé ses personnages dans le seul but de dépeindre le plus d'atrocités possibles. La famine, les camps, la disgrâce pour les actes commis par les aïeux, les programmes secrets développés par le régime... un fourre-tout de plus en plus indigeste. Et le scénario, déjà fragile, devient carrément rocambolesque dans les derniers chapitres.
À réserver selon moi aux seuls amateurs de thrillers et de romans d'espionnage...

Ce roman est un travail impressionnant de recherches sur la vie en Corée du Nord, les rapports avec les US. Et bien sûr, comment ne pas frémir en lisant cet embrigadement à l'échelle d'un pays, le « cher dirigeant » si adulé et si craint, la plupart de la population vivant dans la terreur .
Jenna avait une soeur jumelle, toutes les deux à moitié coréenne et africaine. Mais Soo-Min disparait sur une plage de Corée du Sud. Jenna ne croira jamais à sa disparition. Approchée par la CIA, elle va accompagner une délégation en Corée du Nord où elle va rencontrer Cho, colonel très engagé, au coeur du pouvoir et fréquentant souvent Kim Jong II.
Donc une histoire assez classique sur le fond, mais avec un vrai intérêt pour le côté documentaire. le suspens est là, les personnages bien décortiqués, surtout celui de Moon, vieille femme qui s'accroche à la vie si difficile sur un marché coréen.
Si je n'ai pas été emportée, la lecture vaut pourtant la peine pour le très bon reportage et l'alerte sur les dangers de tels régimes totalitaires.

Ce roman choral où l'on suit parallèlement trois destinées tient autant du thriller qu'au roman d'espionnage. Bien construit ce roman se laisse lire avec plaisir même si certaines descriptions de la vie en Corée du Nord font froid dans le dos. Les chapitres courts font que la lecture n'est jamais ennuyeuse. Si les chapitres consacrés à la Corée du Nord font mouche et que l'on frémit aux difficultés que rencontrent les personnages ceux où apparait l'héroïne américaine sonnent faux. On imagine mal un professeur se muer du jour au lendemain en super agent de la CIA, découvrir le grand secret coréen et pratiquement modifier la politique internationale de son pays en un claquement de doigt. Un roman agréable à lire donc mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.

L'auteur nous propose une immersion en Corée du Nord afin de retrouver la soeur de Jenna qu'elle pensait morte. Nous suivrons en parallèle les déboires de deux personnages clés qui dépeindront les faces cachées aux dimensions fiction-réalité qui se déroulent au Pays du Matin calme.
Le voyage est assuré et vous serez en paix à condition d'être fidèle au Cher Dirigeant !

L'étoile du Nord est un thriller d'espionnage qui a pour toile de fond la Corée du Nord l'un des pays les plus secret et dangereux de la planète et l'ennemi héréditaire de la dynastie Kim, les États Unis.

Dans une très longue première partie de 330 pages, l'auteur met en place les 3 personnages principaux du roman sur une période de quelques mois en 2010.
Jenna jeune chercheuse universitaire Américaine d'origine Coréenne en quête de sa soeur jumelle disparue de manière mystérieuse il y a 12 ans en Corée, est recrutée par la CIA pour suggérer une nouvelle approche dans les rapports avec le Leader Suprême Kim Jon-il. En quelques semaines seulement elle parvient a avoir accès aux systèmes les plus secrets et sophistiqués de satellites espions de la CIA pour trouver un laboratoire secret et un camp de travaille inconnu et ainsi exposer ses recommandations directement au président US.
Le Colonel Cho est un apparatchik du ministère des affaires étrangères de Corée du Nord qui est nommé par Kim Jon-il comme responsable des négociations avec les américains afin de leur extorque d'avantage de fonds et d'aide sur fond de crise diplomatique.
Enfin, la vieille Moon, rescapée de 28 ans de camp, travaille comme cuisinière sur un marché pour survivre.

Dans la deuxième partie les 3 histoires prennent vie, se mélangent et le rythme s'accélère entre New York, Washington, Pyongyang, Hyesam et la frontière chinoise.

Le récit est riche pour ses descriptions de la Corée du Nord. L'utilisation délibérée de la faim, de la délation et de la torture comme emprise sur le peuple sont terrifiantes. La description du camp 22 donne froid dans le dos et nous rappelle la triste réalité de la condition humaine sous la dynastie Kim. La description de l'organisation sociale, économique et politique du marché de la gare de Hyesam est bourré d'anecdotes qui donnent de la vie a ce peuple. On comprends mieux la difficulté des Ambassades a imaginer comment construire un dialogue avec ce régime.
Hormis son aspect documentaire, le récit est rocambolesque, les situations ubuesques, les personnages creux et les hiérarchies à peine crédibles. le chapitre des Coréens á New York allant manger un hamburger ou le dîner au Club 21 est caricatural, presque comique. Enfin le chapitre dans le train ne parait même pas plausible.

L'étoile du Nord est un bon moment de lecture, mais pas inoubliable.

Voyage en Corée du Nord assuré. En revanche, quelle pauvreté dans l'écriture !
Le style littéraire est simple, il se résume aisément : sujet + verbe + complément ! Vous pouvez vérifier, chaque page est remplie de phrases basiques avec un sujet, quelques adjectifs parfois, un verbe et un complément. Voilà, c'est le service littéraire minimum.
L'indigence extrême de l'écriture a gâché ma lecture et ne m'a fait apprécié qu'à moitié l'intrigue, tellement j'étais stupéfaite qu'un "écrivain" se contente de raconter une histoire sans effort aucun pour faire des phrases percutantes ou intéressantes.