Un rêve, à l’intérieur d’un cauchemar lui-même emboîté dans un autre cauchemar. Une permission de s’absenter de la souffrance. D’une douleur si profonde et intense que l’on avait envie de s’ouvrir les veines pour laisser le sang couler, dans l’espoir de diminuer la pression. Douleur si profonde et intense que l’on s’était bel et bien ouvert les veines, sans en tirer le moindre soulagement. Voilà comment Laura se souvenait des semaines avec Justin avant la libération de Buford. Elles avaient été un cadeau, un sursis, une brève rémission avant la généralisation du cancer. (p. 254.)
Jamais il n’était question des vrais problèmes, et encore moins de Dwight Buford. De sorte que celui-ci était toujours là, silencieux et muet, comme un nouveau membre de la famille. (p. 253.)
Son ambivalence la surprenait. Elle avait longtemps cru que la ligne de partage de son existence serait la disparition de Justin. Avant, après. La lumière, les ténèbres. Mais non, la véritable ligne de démarcation était son retour. Chaque expérience antérieure perdait ses contours, sa signification. Comme si un linceul noir recouvrait tout ce qu’elle avait connu auparavant. (p. 124.)
On aurait dit que certaines parties de son fils étaient à jamais perdues pour elle, irrécupérables, et leur absence résonnait comme une humiliation. Quel sentiment étrange et dévastateur, de prendre conscience que votre enfant en savait plus que vous n'en sauriez jamais.
Non,impossible d'ignorer le passé,mais on pouvait sûrement le contrôler,le mettre en quarantaine.Elle voulait se concentrer sur l'avenir.
Laura mettait ces publicités dans l'une des poubelles en plastique qu'elle avait achetées pour regrouper le courrier de Justin,afin qu'il puisse le lire à son retour.
C'est comme si on avait tous été sur un bateau en train de couler, et que chacun de nous se trouve maintenant sur son propre canot de sauvetage, en train de dériver de son côté. De temps en temps, j'aperçois l'un ou l'autre, ou bien l'un d'eux me voit, et puis on disparaît de nouveau à l'horizon.
J'ai eu un grand plaisir à lire ce livre, même si j'ai mis du temps par manque de temps... (quel jeu de mot)
Je l'ai adoré, puis à la fin franchement déçue... Pas de développement final, rien on n'en sait pas plus..
Je reste sur ma faim....