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Citations sur L'État contre les juifs (22)

(...) 4000 individus obligés d'abandonner leur profession indépendante ou libérale (avocat, médecin, dentiste, sage-femme). Entre 500 et 1000 étudiants doivent arrêter leurs études (...). Enfin, artisans, commerçants, et industriels juifs sont spoliés sur une grande échelle : avec la loi du 22 juillet 1941, Vallat étend l'"aryanisation économique"à la zone libre et à l'Afrique du Nord.
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Mais il est probable que le procès Papon restera surtout, pour la postérité, comme le procès du "crime de bureau", de ce crime typiquement vichyste au bout du compte, commis par des fonctionnaires qui, par zéle, manque de courage, indifférence ou préjugé xénophobe et antisémite, furent des "maillons" de la "solution finale"sans vouloir ni, souvent, imaginer l'extermination des juifs.
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Pris au piège de la continuité de l'Etat, des agents formés par la République, préfets, policiers municipaux, gendarmes etc, se trouvent ainsi entraînés dans l'engrenage de la collaboration génocidaire. De fait, c'est l'image de la France tout entière que Laval et Bousquet ont atteinte en mettant notamment au coeur de la rafle parisienne la figure si familière du gardien de la paix, dont la vocation, la raison d'être, est de préserver la paix publique, pas d'arrêter des innocents, à 5 heures du matin, au mépris des usages et de la légalité.
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Hésitant entre la ligne contre-révolutionnaire (Alibert) et celle inspirée par le Troisième Reich (Marquet), craignant de heurter l'opinion publique, le gouvernement de Vichy fait d'abord le choix d'une politique antisémite camouflée : persécuter les juifs sous couvert de mesures générales visant les étrangers, les naturalisés et les "mauvais citoyens." Entre une politique assumée et l'autre, il y a tout ce qui sépare l'extrême droite réactionnaire ou pronazie, de la droite conservatrice.
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À la Libération, on lui (Valentin Turpault, commissaire tres zélé du 4e arrondissement de Paris) reproche notamment d'avoir refusé de libérer une juive avec son bébé "de 18 à 20 mois" bien que les instructions de l'état-major indiquaient que les femmes ayant des enfants de moins de 2 ans ne devaient pas être arrêtées. Plusieurs témoins rapportent des propos inhumains qu'il aurait tenus alors que cette mère suppliait que des gardiens aillent chez elle chercher de quoi nourrir son bébé : "Je m'en fiche, de vous, de votre gosse, et de son lait".
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Malgré la pression allemande, (...) rien n'obligeait Vichy à légiférer contre les juifs. La loi d'octobre n'a pas été adoptée sous la contrainte de l'occupant mais en fonction de considérations politiques et diplomatiques propres.
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De fait, il n'est pas anodin que quatre des cinq Français inculpés pour crimes contre l'humanité dans les années1970-1990 (Jean Leguay, René Bousquet, Maurice Papon et Maurice Sabatier, préfet de la Gironde en 1942-1944) aient appartenu à la préfectorale sous l'Occupation...
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Si l'on compare avec les ex-inspecteurs des brigades spéciales anticommunistes, pour lesquels les condamnations pleuvent, il est certain que les agents de la répression antijuive à la Préfecture de police ont peu souffert des foudres de la justice.
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Seul haut fonctionnaire ayant refusé d'appliquer le statut des juifs d'octobre 1940, Gustave Monod, inspecteur général de l’Éducation, neveu de l'historien Gabriel Monod, est limogé peu après par le ministre de l'Instruction publique Georges Ripert. A l'heure des grandes rafles, un seul serviteur de l’État s'oppose ouvertement aux opérations antijuives.
Le 29 août 1942, le général de Saint-Vincent, gouverneur militaire de Lyon, refuse de mettre ses soldats à la disposition de l'intendant de police en vue d'aider au transfert des juifs raflés vers Drancy : "Jamais je ne prêterai ma troupe pour une opération semblable." Il est mis à la retraite d'office.
En janvier 1943, Jean Philippe, commissaire à Toulouse, résistant (réseau Alliance), démissionne de la police : on vient de lui donner l'ordre de traquer les juifs.
[...]
Contraint à la clandestinité, activement recherché par les autorités, Philippe est appréhendé par la Gestapo dès la fin de janvier 1943. Il meurt fusillé à Karlsruhe en avril 1944.
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Ainsi, sur le chapitre des dérogations au statut, le Conseil d’État que tout aurait dû porter à protéger les droits individuels des persécutés, s'est-il montré plus sévère que le commissariat aux Questions juive lui-même, interprétant la notion de "services exceptionnels" de manière excessivement strictes.
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