Contes et Légendes : Yiddish

Je me suis régalée avec ce petit recueil de nouvelles.
Certains de ces contes ont fait écho en moi, je connaissais à peu près leur contenu mais pas tous, loin de là.
C'est bien écrit, agréable à lire, il y a toujours une morale, même si parfois c'est bien triste.
Bref, un très bon moment de lecture pour moi.

Ce recueil rassemble des contes et légendes yiddish, donc issus du folklore juif de l'Europe centrale du seizième au dix-neuvième siècle, communauté marquée par les persécutions et le courant hassidique. Cette mémoire est particulièrement précieuse puisque ceux qui la portaient ont été exterminés par les nazis.

Le recueil s'ouvre sur la légende du Golem, une créature de glaise à qui le Maharal de Prague donne vie sur l'ordre de Dieu afin de protéger la communauté des intrigues de chrétiens malintentionnés qui lui veulent du mal. Les autres contes sont moins connus, ils nous parlent de la vie à cette époque, de la vie des humbles gens dans leur village exerçant de petits métiers comme les colporteurs, les tailleurs. Les rabbins sont au centre de la communauté et plusieurs récits en parlent. Dieu intervient de façon miraculeuse plus d'une fois en faveur des êtres au coeur pur, il arrête le temps pour permettre à un homme parti chercher du bois en plein hiver de rentrer avant le début du sabbat. Il donne plus que ce qu'on lui demande, par exemple un magnifique chapeau à un pauvre homme qui sera ensuite admiré par tout le village. Ces contes sont plein de magie et de naïveté en réponse aux difficiles conditions de vie de cette communauté.

L'image de la femme est toutefois très négative, c'est un tyran domestique très égoïste comme la femme du bon rabbin qui n'hésite pas à le faire transformer en loup car elle désapprouve sa générosité, ou celle de l'homme au beau chapeau jamais contente de rien. On est dans une société patriarcale et on le sent bien dans ces contes. D'autres thématiques sont la bonté, le partage, mais aussi la ruse et l'absurde. Presque tous les contes parlent de la communauté hassidique, un seul a une portée universelle, c'est l'histoire de la princesse perdue, qu'un modeste campagnard retrouvera et épousera après avoir vaincu bien des obstacles, mais surtout lui-même, rien dans ce conte ne se réfère à la culture juive.

A la fin du recueil, il y a une bibliographie répertoriant les principaux contes, légendes et récits de la tradition hassidique, faciles d'accès et pour certains très connus pour autant qu'on s'intéresse quelque peu à cette riche tradition.



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Le golem. Un conte riche de sens sur l'espoir, l'entraide, la création et les miracles.
Le dernier cadeau. Un conte qui souligne l'importance de la communication et de l'amour.
Hershel. Un conte sur la duplicité, la fourberie et la faiblesse des gens.
Le chapeau. Un conte sur l'espoir et la beauté de coeur.
La princesse perdue. Un conte sur le courage, le pécher et la ténacité.
Les deux mendiants. Force fait faiblesse et faiblesse devient force. C'est je crois le conte le plus triste du recueil.
La bague du rabbin. Euh… Il Faut mieux choisir avec qui on vit ? Un conte bien cruel.
Le cocher. Confiance, amitié et intelligence. Un des plus beau conte du recueil.
L'incroyable prière. Un beau conte sur l'entraide et la bienveillance.
Le voleur. Un joli conte plein de malice et de courage.
Innocent ou coupable ? Comme le précédent ce conte est sous la signe de la malice et de l'ingéniosité.
Un joli recueil de onze contes qui bien souvent donnent le sourire. L'écriture nous mène dans des temps jadis où les croyances faisaient beaucoup de mal. Un florilège de personnages abominables et mesquins ou au contraire humains et bienveillants. En ressortent la foi en l'homme, son humanité et son intelligence à vouloir le bien.
Un bon moment de lecture.

des contes et légendes des yiddish: les juifs de l'europe de l'est!!!