Charley Davidson, tome 11 : Onze tombes au clair de lune

- C'est parce que tu n'es plus sur le même plan que mon corps, m'expliqua Reyes, comme s'il avait lu dans mon esprit.
Oh, putain ! pourvu qu'il n'ait pas réellement lu dans mon esprit !
- La réponse est non, je ne lis pas dans ton esprit.
Ah, ouf !

Chaque fois que je discutais avec sœur Mary Elizabeth, mes réflexions prenais un tour très catholique pendant deux ou trois jours. Mon oncle Bob et elle s'étaient mariés récemment - Cookie, pas la sœur Mary Elizabeth -, donc ce n'était pas étonnant qu'elle veuille s'habiller sexy pour lui plaire.

La Terre nous appartient. Libre à nous de sauver notre prochain ou de lui faire du mal, de nous guérir les uns les autres, de répandre le bien. Peu importent les religions et les croyances, la leçon est la même pour tous : soyez sympas.

— La réponse pour laquelle nous avions prié nuit et jour est enfin arrivée. (Elle me sourit.) Quand Shawn s’est adressé à une créature faible et corrompue comme vous, à une putain…
— Putain ? Carrément ?
— … nous avons compris ce qu’il nous restait à faire.
— Le terme est un peu fort, quand même.
— Vous n’avez pas été salie par n’importe qui. Vous êtes la putain du démon, la concubine du damné, de l’envoyé de l’enfer.
— Salope, à la rigueur…
Elle revint s’agenouiller devant moi.
— Ce n’est pas vous que nous recherchons depuis tout ce temps.
— Polissonne, sinon. C’est plus mignon. 

— Au fait, je te préviens, dis-je en frissonnant à son contact, je vais te faire payer ta petite plaisanterie de cet après-midi.
Son visage s’adoucit.
— Ah oui ?
— Oui. Je me suis renseignée. Tu es foutu.
— Je brûle d’impatience.
Je m’esclaffai.
— À ta place, je me ferais du souci, monsieur Gros-Dur. La vengeance est une chienne sauvage, et elle s’appelle Charley Davidson. 

— Salut, beau gosse, lançai-je en m’approchant de M. Farrow.
Il me jeta un bref coup d’œil, et une fossette apparut au coin de sa bouche. Enfin, il regardait surtout mon tee-shirt, sur lequel était écrit : « Pour ma défense, on m’avait laissée sans surveillance. »

« De nombreuses personnes doivent leur vie au fait que je perde trop de cheveux pour espérer pouvoir commettre le crime parfait. »
MÈME 

Je lui adressai un sourire forcé – un sourire en plastique que j’avais déniché en soldes dans une braderie quelques semaines auparavant. 

— Comment ça s’est passé ?
— Ce n’était pas si horrible que ça, si c’est ce que tu veux savoir. Par contre, je n’ai pas eu le temps de dire au revoir à Alexander Skarsgård.
— Laisse-moi deviner : un fauteuil ?
— Non.
— Une table basse ?
— Non plus.
— Une lampe aux formes rebondies ?
— Un canapé.
— Ah !
— Sérieusement, Cook, si le vol n’était pas un délit, je crois que je l’aurais embarqué en partant. J’aurais bien dormi dessus. À vrai dire, je l’aurais sûrement léché un peu.
Ah, les affres de la séparation !
— Tu as déjà léché pire.
— Pourquoi tu dis ça ? Qui t’a raconté quoi ?

“That was the deal. After that whole Adam and Eve fiasco – Eve got screwed, by the way – that was the deal. He gave humans complete autonomy. Earth is ours, and it’s up to us to help our fellow man or harm him. To heal ourselves. To do good things. No matter your religion, no matter your beliefs, the lesson is the same: be kind.”
I fought the urge to add another word to the end of that statement.
I lost. “Rewind.”