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Citations sur Un bon indien est un indien mort (22)

C'est le genre de pensées erronées qu'ont les gens qui passent trop de temps seuls. Ils déballent d'immenses conneries sidérales de leurs papiers de chewing-gum, ils les mâchonnent, ils en font une bulle, qui les emporte dans un endroit encore plus débile.
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Quand le monde entier vous fait mal, vous le mordez, non?
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Pour protéger ton petit, tu donnes des grands coups de sabots. C'est ce que ta mère a fait pour toi, là-haut dans les montagnes, lors de ton premier hiver. Son sabot noir qui jaillissait et venait frapper ces bouches grimaçantes était si rapide, si pur, insaisissable ; il laissait dans son sillage un arc parfait de gouttelettes rouges. Mais les sabots ne suffisent pas toujours. S'il le faut, tu peux l'ordre et déchirer avec tes dents. Et tu peux courir plus lentement que tu en es capable. Si rien de tout cela ne fonctionne, si les balles sont trop épaisses, tes oreilles trop pleines de bruit, ton nez trop plein de sang, s'ils ont déjà pris ton petit, tu peux encore faire une dernière chose.
Tu te caches au milieu du troupeau. Tu attends. Tu n'oublies jamais.
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La terre réclame ce que vous laissez derrière vous.
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Quand le monde entier vous fait mal, vous le mordez, non ?
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Quand le monde entier vous fait mal, vous le mordez, non
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Les caribous sont juste des caribous, c'est aussi simple que ça. Si les animaux revenaient hanter ceux qui les ont tués, les camps des anciens Blackfeet auraient été envahis de fantômes de bisons, au point de ne plus pouvoir aller et venir, sans doute.
"Oui, mais ils les tuaient à la loyale" entend Lewis...
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La seule chose logique, suppose Lewis, c’est de commencer par le chien. C’est ce que font tous les serial killers et tous les monstres, car les chiens donnent l’alerte en aboyant, les chiens savent qu’une forme se cache là-bas dans l’ombre.
D’accord, mais comment ? Comment a-t-elle fait ?
Est-ce qu’elle pénètre dans l’esprit des gens, au hasard, pour qu’ils obéissent ? Ou bien, aurait-elle kidnappé un gamin ou une gamine qui se baladait dans la rue après l’extinction des feux, pour l’obliger à se faufiler dans cet espace sous la porte du garage et à se déchainer sur Harley à coups de maillet ?
Aucun des maillets de Lewis n’a une tête aussi grosse. Et cette chose qui a massacré Harley ressemblait plutôt à des sabots de caribou. (p. 103)
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Le cocon de sacs de couchage et de couvertures de Harley était censé servir à isoler la hutte à sudation que Lewis avait construite derrière la maison, mais tant pis. Peut-être qu’ils serviront quand même. Peut-être que l’année prochaine, enveloppé de chaleur, d’obscurité et de vapeur, il puisera un peu d’eau dans le seau et en versera quelques gouttes pour Harley. En souvenir, et tout ça.
Vous pouvez le faire pour les chiens comme pour les gens, il en est certain. Et s’il se trompe, est-ce qu’un vieux chef va descendre du ciel pour lui donner une tape sur les doigts ?
Lewis arrache une autre bande de masking tape, qu’il colle sur la moquette devant le canapé, puis le décolle et le recolle en essayant de bien suivre la courbe qui va du ventre à l’avant de la patte arrière. Le problème, c’est que ces morceaux de ruban adhésif à force d’être décollés et recollés rebiquent après quelques minutes, comme s’ils refusaient de faire partie de cette silhouette que veut leur imposer Lewis.
Le sabot arrière commence à s’esquisser quand Peta revient dans la maison, avec un torchon sur l’épaule et une bouteille de lait de chèvre à la main, et l’espace d’un instant, c’est une maman, fatiguée, à cause d’un enfant qui porte encore des couches et un autre qui déambule sur ses jambes flageolantes. Mais ça, c’est dans une autre vie, se rappelle Lewis. Peta ne veut pas d’enfant, elle a été très claire à ce sujet dès les deux premières semaines à East Glacier. Non pas parce que Lewis est indien, mais parce qu’elle estime que la Peta pré-Lewis a fait suffisamment de mauvais choix de nature chimique pour que ses enfants soient obligés de payer la note, et ils commenceraient leur vie en ayant déjà le monde contre eux.
Le gros titre surgit dans l’esprit de Lewis, automatiquement, tout droit sorti de la réserve. Pas le UN INDIEN DE PURE SOUCHE DILUE LA LIGNÉE auquel il s’attendait depuis toujours s’il épousait une Blanche, et qu’il se préparait à affronter, car on ne pouvait jamais savoir, mais : UN INDIEN PURE SOUCHE TRAHIT TOUS LES INDIENS MORTS AVANT LUI. C’est le sentiment de culpabilité d’avoir des nageurs indigènes virginaux – ils ressemblent certainement à des saumons microscopiques, même si les Blackfeet sont une tribu de cavaliers -, la culpabilité d’avoir tous ces nageurs armés et chargés, sans jamais les pousser vers l’aval, ce qui voulait dire que ses rares ancêtres qui avaient survécu aux raids et aux épidémies, aux massacres et au génocide, au diabète et à toutes les voitures au parallélisme déficient dont ne voulait plus le reste de l’Amérique, ces Indiens auraient pu tout aussi bien se retrouver face à la grosse mitrailleuse Gatling de l’histoire, non ?
« Comment il va ? interroge Lewis avec un mouvement de tête en direction du garage.
– Je crois que ça lui fait du bien », répond Peta en brandissant la bouteille de lait de chèvre.
D’après un des bagagistes de l’aéroport, on pouvait soigner un chiot atteint de parvovirose avec du lait de chèvre. Harley ne souffre pas de cette maladie, mais si le lait de chèvre peut sauver un chiot qui a les intestins en bouillie, alors il peut aider un chien qui a passé la majeure partie de la veille à mourir et à ressusciter, non ?
Ce n’est pas plus invraisemblable que tout le reste.
Mais tôt ou tard, et Lewis déteste déteste déteste cette idée, tôt ou tard, cela va se terminer avec un fusil et la dernière promenade de Harley, à moins qu’il faille le porter.
Non pas parce que Harley était un mauvais chien mais parce que c’était le meilleur des chiens.
Et ce sera forcément le même fusil que dix ans plus tôt. Il se rendra dans la réserve pour l’emprunter à Cass, même si c’est celui qu’il a utilisé pour tuer cette jeune femelle caribou. Cette femelle qu’il essaie de dessiner sur la moquette avec cent petits morceaux de masking tape.
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S’inoculer toutes les saloperies [comme] C’est un jour idéal pour mourir.
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