Lueur de Feu, tome 1

On ne connaît jamais les gens. Jamais vraiment.

C’est plus facile pour les parents d’ignorer les problèmes, de prétendre que tout va bien puis de faire ce qu’ils veulent, une fois qu’ils se sont convaincus que c’est ce que vous voulez, vous aussi.

D’habitude, je contrôle mieux le phénomène, mais la peur m’ôte tout pouvoir. Mes instincts de draki prennent le relais.

Son calme imperturbable m’exaspère... À cause de ça, je me sens encore plus seule. Encore plus triste. Ça me donne l’impression que j’ai tort. Que je devais être une fille plus conciliante. Une fille qui comprend que maman essaie simplement de m’aider.

A quoi sert la sécurité, si on est mort à l’intérieur ?

Mais pour nous, ce n’est pas une question d’argent. C’est une question de vie ou de mort.
Si la terre arable nous sustente, les pierres précieuses nous apportent quelque chose de plus. C’est la cerise sur le gâteau, la plus pure énergie qui provienne de la terre. Elles nous fortifient. Comme nos ancêtres les dragons, on est capables de détecter des gemmes dans le sous-sol.

C'est douloureux de s’en rendre compte. De savoir que ceux que tu aimes s’en sortiront mieux si tu n’es pas dans les parages.

En cas d’émotion forte, le draki refait surface. Sous le coup de la peur, de l’excitation, du désir... on se manifeste. On est fait comme ça.

Les drakis ne sont pas capable de garder leur forme humaine quand ils ont peur. C’est un instinct de survie. Et on est des drakis avant tout ; c’est de là qu’on tire notre force.

La préservation des pierres précieuses, chez nous, c’est une tradition ancestrale. C’est une des raisons pour lesquelles on nous chasse. L’argent. La convoitise.