Une femme disparait…
Birgitta, brillante informaticienne et femme libre, a en effet disparu, son ordinateur portable aussi. Ce qui met en émoi l'équipe de policiers chargée de sa recherche mais également des services plus spécialisés...
Les anges noirs ressemble à un polar islandais classique mais avec une petite différence. Pas de chapitres insérés (en italique généralement) précisant les états d'âme ou les motivations du coupable (assassin violeur en série, kidnappeur, etc.), pas de retours en arrière, pas de considérations psychologiques… Non, un bon vieux roman policier classique avec une énigme à résoudre et donc des flics, des légistes, une police scientifique, tous ces gens faisant leur travail plus ou moins bien.
Chacun essaie donc de faire progresser l'enquête à sa manière : les gentils et les moins gentils (« good cop, bad cop »), ceux qui pratiquent les interrogatoires « à la chansonnette », ceux qui font du porte à porte et de la proximité, ceux qui réfléchissent un peu plus que les autres, etc.
Les personnages sont bien définis et crédibles, l'auteur ne jouant pas trop des stéréotypes. L'enquête progresse lentement (un peu trop ?) et l'on passe par les supputations les plus diverses : affaire d'état, scandale financier (nous sommes quelques années avant la crise islandaise de 2008), crime passionnel, délinquance en col blanc, assassinat crapuleux…jusqu'à la révélation finale. Bref, un bon polar d'investigation et de terrain, avec peut-être quelques longueurs. Une bonne surprise.