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4,07

sur 324 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est le genre de premier roman où toi lecteur, tu te dis que tu tiens un auteur brillant , un auteur que tu suivras .
C'est un genre de roman qualifié de noir, très noir ...
C'est le genre de roman qui prend racine dans un coin paumé des USA, là où les touristes ne foutent jamais les pieds et pour cause . Quand tu es né là-bas , devenu adulte , il vaut mieux fuir .
Caroline du Nord, Les Appalaches . Un bled et son parrain local , un certain McNeely , hyper violent , hyper malin, hyper dangereux et son fils , Jacob.
C'est le genre de roman noir, où un gentil gamin est le fils du méchant , où ce gosse est englué dans une vie de merde et ne sait pas comment s'en sortir . Il aimerait bien se barrer d'ici , avec sa Maggie , changer de vie, sauver son âme . Mais a-t' il vraiment le choix ?
C'est le genre de roman où toi lecteur, tu t'attaches au gamin. Tu as envie de lui crier :" fais pas ça , malheureux !
- Mais tu vas m'écouter à la fin ? "
Sauf que le gamin , il t'écoute pas , ni au début, ni au milieu, ni à la fin ..
C'est le genre de roman où l'auteur te retourne le moral , te montre son coté sombre et éteins les lumières en partant .
Et le plus drôle dans cette histoire très noire, c'est que l' auteur s'appelle Joy ... David Joy .
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Voici un roman que tout amateur de polar noir devrait avoir lu .Un sacré " putain " de bon roman qui a été présenté vendredi par une amie , membre du groupe de lecture auquel je participe . Enchanté par ses propos aussi avisés qu'élogieux , et intriguants , c'est avec enthousiasme que j'ai sorti ce volume qui patientait sagement dans ma PAL , attendant que...ben voilà, c'est fait .
L'action se passe en Caroline du Sud , dans une région perdue des Appalaches. Charles McNeely règne en maitre sur les lieux et le monde glauque de la drogue .Individu violent , despote , il voit en Jacob , son fils , son futur successeur . Mais le jeune homme est trop romantique et doit se battre en permanence contre ses démons qui le déchirent entre la lumière entrevue avec la délicieuse Maggie , la fille qu'il aime , et les ténèbres dans lesquelles pourrait bien l'entraîner ce père tout puissant . Love story ou destin tragique le choix semble évident, non ? Pourtant , c'est un être déchiré dont nous allons suivre les tragiques épisodes de vie . La mère pourrait peut être lui apporter......pas grand chose , hélas . Seul , tout seul, Jacob est tout seul ....
Livre terrible de noirceur , peu de personnages mais quels personnages ! .On se prend à rêver pour Jacob même si ...Sans arrêt , la dualité entre un monde ou l'autre . Noir ou blanc . Blanc ou noir , faites vos jeux .Les événements nous porteront ici ou là avec le héros. La nasse menaçante se referme un peu plus de chapitre en chapitre de pages en pages , à moins que....Et si ....
Roman noir très bien pensé , destructeur , très bien construit dans lequel la violence , l'oppression sont omniprésentes mais distillées avec finesse , tact et intelligence . La traduction est , à mon avis , de très belle qualité et le récit est addictif au point que , comme l'avait dit mon amie lectrice , il est impossible de lâcher prise . Ajoutons que le roman n'est pas très volumineux , je vous l'assure , vous risquez fort le réveil difficile si vous le commencez au coucher . Une très bonne pioche que ce premier roman qui marque la naissance d'un auteur prometteur. Une lecture que je recommande , sans risque de me tromper .
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Comté de Jackson, Caroline du Nord. Dans cette région perdue des Appalaches, s'appeler McNeely signifiait quelque chose. Jacob est le fils de Charlie McNeely, un homme pour le moins violent, influent, intouchable et manipulateur. Un homme qui règne en maître sur le marché local de la drogue. Jacob, à 18 ans, ne doute pas un seul instant de son avenir qui semble tout tracé, Charlie ne manquant pas de le tremper dans ses affaires juteuses. Mais, ce jeune homme, trop tendre, peu impliqué, attristé mais résigné de voir sa mère, accro à la meth, dériver de jour en jour et amoureux de Maggie, une jeune fille qu'il a quitté afin de la protéger, rêve et espère d'un tout autre avenir. Mais, lors d'un règlement de comptes régenté par son père, les choses ne se passent pas comme prévu. Jacob, déjà empêtré dans une bagarre qui a mis son adversaire dans un piteux état, voit peu à peu les choses s'engluer...

David Joy nous offre un premier roman d'une force incroyable et d'une noirceur profonde et nous plonge dans une ambiance étouffante, oppressante. Dans cette partie des Appalaches, Jacob McNeely est confronté à un choix cornélien : suivre les traces de papa, subir le poids paternel et devenir un homme de pouvoir et d'influence ou s'échapper, laisser derrière lui son passé et vivre enfin comme il le souhaite. Quelque soit son choix, il ne se fera qu'au prix du sang. Ce roman fait la part belle aux notions de liberté, de rédemption, de relation père/fils, de fatalité. La galerie de personnages qui s'agitent autour de ce jeune homme, terriblement attachant, est d'une trempe féroce et sans concession, notamment le père, personnage sournois et ayant la mainmise dans la région. Un premier roman remarquable, violent, noir et d'une intensité rare. Une écriture riche qui décrit brillamment les paysages immenses, empreints de liberté, l'ambiance sinistre et les sentiments qui habitent Jacob.
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Le désespoir génétique, inné c'est possible ça? Ça existe ? "Là où les lumières se perdent " est un sombre récit oui. Mais c'est aussi un récit d'une tristesse infinie. Triste dans son sens le plus propre.
Je crois que je suis véritablement amoureuse de cette génération d'auteurs américains contemporains. Oui je suis fan des Michael Farris Smith , Daniel Woodrell de ce monde et là je découvre David Joy. Ce monsieur sait écrire. Il sait tourner les phrases, aligner les mots, percuter et il trouve le moyen de faire de la poésie avec le sordide qu'il nous balance page après page. L'Amérique paumée, l'Amérique des mal aimés, l'Amérique des petites villes de campagne, l'Amérique d'aujourd'hui qui ne s'en sort pas. Tous les jours , ces gens qui doivent se battre pour subsister, survivre, pour se sortir de leur milieu pourri, ce milieu aux mille misères.
En lisant "Là où les lumières se perdent" on ressent jusqu'à l'âme, l'émoi de ce jeune homme qui cherche à se sortir d'un destin crasseux, avilissant, malpropre, tracé d'avance pour lui. On cherche avec lui, comment se défaire des autres, se sortir de lui-même, de ces horizons sans lumières. D'ailleurs, n'est-il pas le seul à voir et ressentir et vivre et à chercher cette lumière dans la montagne, celle de l'aube dans les champs, celle du crépuscule sur la rivière? Là où la lumière se perd...
Notre coeur est secoué, nos convictions ébranlées par les mots de David Joy. Fermer ce livre et ressentir une très grande tristesse doublée d'un grand vide. Fermer ce livre et se dire que ça c'est de la maudite bonne lecture !
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Un roman profondément désespéré, qui ne m'a pas lâchée du weekend.
Jacob, 18 ans, est un de ces laissés pour compte de la société américaine, ceux qui vivotent dans des bungalows pourris dans une campagne qui ressemble plus à un terrain vague, que l'école a abandonnés dès leur plus jeune âge, sans accès aux soins (trop cher) ni à la culture, inexistante... cette Amérique qu'on voit de temps en temps passer dans les romans, noirs notamment. Celui-ci n'a donc rien de novateur, mais son écriture est si juste, presque si parfaite, dans son mélange de rage, de tristesse et d'espoir, même ténu, ainsi que dans la moindre de ses descriptions que malgré le sujet, c'est un plaisir - maso- de lecture.
Jacob, né d'un père trafiquant et d'une mère complètement accro à la cristal meth, se sait voué à un avenir sans horizon, pris dans ce ghetto de pauvreté rurale délinquante. Pourtant, un mince espoir se dessine, celui de suivre Maggie, son amour de toujours, destinée à de brillantes études, promise surtout à un autre monde que celui dans lequel ils ont tous les deux grandi.
C'est violent, beau et mélancolique à la fois, et il paraît que ce n'est pas le meilleur roman de David Joy. Ca tombe bien, je ne compte pas m'arrêter là dans la découverte de cet auteur prometteur.
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David Joy.
Joy ?
En refermant "Là où les lumières se perdent", on se dit qu'il eût été difficile d'imaginer patronyme plus inadéquat !
Rien, mais alors RIEN de joyeux là dedans ! du noir par contre, de la violence et du désespoir, de la crystal meth et des exécutions sommaires, ce premier roman en a à revendre ! Et pour moi qui suis plutôt client de ce genre de polar bien sombre, exsudant la rage et la crasse, ça tombe foutrement bien !

Nous sommes en Caroline du Nord, dans une de ces petites bourgades perdues au coeur des Appalaches.
C'est là que végète Jacob McNeely, jeune voyou sans avenir, en perdition totale entre deux parents dégénérés. Maman est une toxico notoire, Papa est un dangereux psychopathe mouillé jusqu'au cou dans divers trafics et Jacob, mêlé depuis toujours à la funeste entreprise paternelle, peine à croire qu'une autre vie est possible...

"Certains sont destinés à de grandes choses, à des endroits lointains, et ainsi de suite. Mais d'autres sont englués dans un lieu et vivront le peu de vie qu'on leur accordera jusqu'à n'être qu'un cadavre de plus enterré sous le sol inégal."
Pas vraiment Joy, hein ?

Heureusement il y a la belle Maggie, qui sans le savoir va remettre Jacob sur la voie de la rédemption. Enfin une lumière au bout du tunnel, peut-être une bonne raison pour s'émanciper de la terrible emprise familiale. Hélas il n'est jamais simple d'échapper à son destin : notre petite-frappe-au-grand-coeur ne le sait que trop bien, elle qui n'en finit plus de se débattre avec ces démons, comme une fourmi prise au piège dans une mare de sirop.
Un sirop épais, poisseux.
Un sirop rouge-sang.

Évidemment ça castagne sévère, au dehors comme au dedans, et plus encore que la fureur des fusillades ou le piquant des règlements de comptes musclés qui parsèment le récit, c'est la puissance du combat intérieur mené par notre anti-héros pour sectionner les racines du mal qui retient l'attention ! C'est l'intensité des efforts qu'il déploie pour anéantir définitivement l'immonde figure paternelle ("c'était lui le fils de pute qui alimentait le feu qui me consumait") qui fait toute la force de ce texte.
Un texte haletant, brut et sauvage, un chemin de croix riche en colères et en rebondissements qui débouche sur un final grandiose et inoubliable.
Il y est question d'un indien, d'un grand saut, d'un soleil couchant et d'une promesse d'éternité...
Il y est question d'obscurité, et bien sûr de lumière.
Bluffant.
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En mal de morosité ? La liesse à l'approche de ce déconfinement vous débecte? Il n'y a plus assez de cafard dans votre vie depuis que vous avez terminé le Baygon ?
Enfilez donc vos crocs cuites par le soleil, un vieux jean rapé tellement pas lavé qu'il tient debout tout seul, n'oubliez pas l'incontournable marcel jadis blanc, pimpé à la sueur, au bourbon, tabac froid et jus de viande premier prix. Ne vous lavez pas les chicots, ce serait dommage de louper l'effluve bactérienne, si vous avez les cheveux longs, optez pour la coupe mulet si vous vous sentez l'âme artiste, sinon coupez vous les veuchs à la fourchette, une fois le repas fini histoire de leur filer ce soyeux incomparable que provoque la graisse d'oie.
Pas la peine d'épousseter les pellicules sur vos épaules, vous voila fin prêt pour un petit road trip là ou les lumières se perdent.

Les Appalaches. Nature aussi grandiose que la pauvreté qui l'habite. QG des laissés pour compte. Berceau de la mauvaise graine, et des espoirs déchus, ça fait bander n'est ce pas? Si le jogging est gonflé au niveau du slibard c'est à cause du calibre qu'est rangé à portée de pogne, ce bon vieux distributeur de paix archaïque, baguette de sorcier démocratisée par l'Oncle Sam pour pouvoir cracher la mort en chantant la liberté.

Le darron fait tourner le bizness de crystalmeth, et le fiston obéit. C'est un fait aussi sur qu'une rose ne poussera pas d'une flaque de vomi de toxico. Ici l'heritage ne te lègue pas de quoi changer de bateau cette année mais un atavisme plus amère que d'la transpiration d'hyène.

Mais dans la vie y'a de l'espoir ? Make America great again, le changement c'est maintenant, Ensemble tout deviant possible qu'ils disaient...

Y'a bien Maggy, cette petite fraicheur avec qui t'as fait tes premiers pas, découvert tes premiers émois, et qu'tu reves de retrouver. Pimpante, envoutante et solaire, c'est ta petite fée clochette, mais la fange ca ronge, ca use, ca abime, ca souille, par capilarité elle s'est immiscée en toi comme dans ton quotidien, et t'as beau faire chauffer la savonette, vaz-y brosse ma gueule, c'est aussi indélébile que ton patronyme. Bon à rien, mauvais atout.

La vie pour certains est une garce, un bukkake de molards en période de rhume.

David Joy connait la dope, les petites gens, la nature splendide et la noirceur sordide. Il peint la rusticité de son environnement avec un balais à chiottes, d'un poignet virtuose.

Vous sortirez de cette lecture avec un putain de rictus désabusé.

Dans la famille Foutue d'avance, je voudrais… le fils? Bonne pioche Bozo!
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"Au loin, là où regardait l'Indien, le soleil se couchait sur l'éternité. Et c'était cette promesse d'éternité qui pouvait pousser un homme à faire le grand saut."

Appalaches, du côté de la Caroline du Nord, dans un trou perdu, non loin d'une ville…

Jacob McNeely, 18 ans, est le fils Charly McNeely, baron local de la drogue bleue, la cristal meth.

Son avenir à lui est déjà tout tracé, pas de boite privée, pas de science po, pas de ENA, pas de H.E.C…

Et dans le pire des cas, s'il ne travaille pas pour la boîte de papa, c'est dans la gueule qu'il s'en prendra.

Oui, l'avenir de Jacob semble tracé : fils d'une mère junkie accro à la meth et d'un père qui en vend, il sait que jamais il n'ira ailleurs que dans ces montagnes. Son avenir est inscrit dans ses gènes et son avenir est sans lumière.

Si on ne choisit pas ses parents ou sa famille, on peut choisir ses amies et Jacob a toujours eu des vues sur la jolie Maggie, son amie d'enfance, celle qui le comprend, celle qui pourrait être sa bouée de sauvetage, celle qui pourrait l'aider à sortir de toute cette merde dans laquelle il doit surnager.

Nous sommes dans un roman noir, un roman "rural noir" car il nous emporte dans l'Amérique profonde, dans une Amérique où règne la violence, dans une ville ou tout le monde est corrompu, surtout les flics qui mangent dans la main du père McNeely car il leur refile des biftons qui mettent du beurre dans leurs fins de mois (qui sont toujours dures).

Oui, ici, black is black, noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir. Élevé par un père dur et sans amour, cherchant toujours les rares fois où il a été fier de lui, Jacob sait que s'il ne fait rien, le milieu de bouffera, lui qui n'a pas l'étoffe de son père.

Mais comment faire pour se détacher de se père ? Freud aurait dit que couper le cordon n'était pas suffisant, il faut aussi tuer le père…

Ici, il y a de la violence, de la misère humaine dans le sens où Jacob a reçu peu d'amour ou de marques de tendresse de ses parents, pourtant, dans le fond, il les aime.

Ici, le sang coule, les hommes sont des brutes, des corrompus, ici, on règle ses comptes à coup de révolvers et on finit dans le lac avec un peu de malchance.

Ici, ce n'est pas mourir qui est difficile, c'est vivre ! Et il n'y a pas grand-monde pour chanter "Je veux vivre".

Mais si le sang a coulé abondamment, il y a eu aussi une vallée de larmes : celles de Jacob, celles de Maggie et les miennes.

Parce que oui, même si Jacob n'est pas un ange, même s'il est violent à certains moments, que c'est un buveur, un fumeur de Winston et de beuh, c'est aussi un garçon qui a manqué de tout, mais qui peut tout vous donner s'il vous aime.

Oui, j'ai aimé Jacob et le quitter en refermant le livre fut une torture, même si, dans le fond, il est toujours dans ma tête, ce gamin.

Un roman noir qui m'a pris aux tripes, qui est allé droit dans mon coeur, droit dans mon sternum, comme un coup de poing.

Un récit magnifique, une plume sans concession, des personnages attachants (Jacob, Maggie), le tout donnant un récit poignant, émouvant, humain, déchirant que tu termineras par un grand cri car, tel un loup, tu hurleras ta douleur à la fin du roman.

PS : les plus mélomanes auront reconnu le détournement des paroles de "Auteuil, Neuilly, Passy" des Inconnus, une phrase de "Né Quelque Part" de Maxime le Forestier et le titre d'une chanson de Faudel "Je veux vivre".

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Les lumières se perdent dans ce monde très sombre où le jeune Jacob tente de faire plus que survivre.

Une mère défoncée, un père trafiquant et violent, un coin perdu et comme seule éclaircie Maggie et l'amour sauf qu'il faut échapper à son destin, à son "sang" et ça ce n'est pas gagné.

Un très beau texte, sensible, émouvant et un personnage principal magnifique!
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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« Là où les lumières se perdent« , un titre aussi beau ne pouvait qu'offrir un grand roman porté par la plume incandescente de David Joy dont c'était le tout premier roman. Un polar âpre et crépusculaire, vertigineux de par son éclatante maîtrise. On est saisi, bouleversé par le récit de cette (sur)vie, celle de Jacob, fils de Charles McNeely. Ce dernier est l'incarnation du mal dans cette localité perdue des Appalaches où la drogue et l'alcool coulent dans les veines avec ce sentiment de désespoir consubstantiel à ce trou perdu au milieu de nulle part. On y perd son temps, on y perd souvent la vie mais le plus sûrement son âme. Ce mal-être ronge tout et Jacob va devoir faire un choix dans cette quête existentielle qui l'anime : être le fils de son père, son héritier, avec ce même sang coulant dans ses veines, signifiant le plus souvent d'être la grande faucheuse, où bien sauver ce qui peut l'être : Maggie qui est sa lumière en cette nuit, la seule qui le retient à la vie. David Joy a bâti une véritable tragédie où l'âme des hommes ressemblent aux ténèbres où gisent les épaves impassibles s'élançant en cortèges funèbres. de pauvres hères dont la drogue, les médicaments, l'alcool sont le seul échappatoire face à la vie qui s'offre à eux. D'une grande noirceur, ce roman de David Joy nous saisit à la gorge pour ne plus nous lâcher. Véritable plongée cathartique dans la psyché du jeune Jacob, c'est peu dire qu'on sort sonné par ce coup de poing que représente « Là où les lumières se perdent », plongée abyssale dans les méandres de l'âme humaine. C'est assurément un très grand livre !
Lien : https://thedude524.com/2018/..
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