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4,07

sur 324 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Là où les lumières se perdent » est le premier roman de David Joy, jeune écrivain qui fut l'élève de Ron Rash, et dont l'ambiance aussi rurale que poisseuse évoque les romans de Chris Offut et de Brian Panowich.

A l'instar de « Bull Montain », le premier roman de Brian Panowich, l'ouvrage commence d'ailleurs par une épigraphe de Cormac McCarthy, figure tutélaire de ces jeunes auteurs qui ré-inventent le roman noir, en l'ancrant dans la ruralité brutale des Appalaches, et en s'attachant à décrire une misère sociale insensée, marquée par les ravages de la drogue.

Le narrateur Jacob n'a que dix-huit ans, mais porte un nom qui sonne comme une malédiction. Il est en effet le fils de Charles McNeely, baron de la drogue locale, psychopathe violent et sans pitié. Quant à sa mère Laura, elle a lâché la rampe depuis trop longtemps et vivote dans un cabanon, rongée par son addiction à la crystal meth.

Il y a les Winston que Jacob fume à la chaîne, les joints roulés à la va-vite, l'alcool, les barres de Xanax gobées comme des bonbons afin d'arrondir les angles, et il y a la crystal meth, ce poison qui transforme un être humain en zombie, une femme en fantôme décharné, qui vous emmène dans un lieu dont on ne revient jamais tout à fait.

Un passage à tabac qui tourne mal, va mettre notre jeune héros face à ses responsabilités, et lui faire paradoxalement entrevoir qu'il existe une alternative au rôle mortifère de dauphin que son nom semble lui imposer.

La lumière viendra peut-être de la belle Maggie, l'amie d'enfance dont Jacob est amoureux, qui se voit offrir l'opportunité de quitter la misère de leur région natale, pour rejoindre une université en Californie.

Malgré l'ombre qui plane tel un rapace en chasse dans un ciel bleu nuit sur la destinée en forme d'impasse de Jacob, malgré la violence, la pauvreté, la bêtise crasse, la cruauté, malgré la noirceur qui menace tel un linceul d'envelopper l'avenir du jeune homme, une lumière ténue émane du roman. Elle se niche au creux de l'âme encore pure de son héros, pourtant conscient de la corruption qui l'entoure, de la malveillance de son père, et de l'addiction qui ronge sa mère.

« Il existe un endroit où se perdent les lumières, et je suppose que c'est le paradis. C'était ce lieu lumineux que l'Indien observait sur le tableau qu'aimait ma mère, et je suppose que c'est pour ça qu'elle voulait tant y aller. L'endroit où toutes les lumières se rejoignaient et brillaient était dans mon esprit ce qui se rapprochait le plus de Dieu ».

David Joy n'épargne jamais son lecteur, qu'il s'agisse d'une indicible scène de torture à l'acide sulfurique ou de la plongée dans les gouffres de l'addiction qui transforme la vie de Laura en enfer. Lorsqu'il revient sur l'emprise que Charles McNeely exerce sur son fils, sur la cruauté sans limite d'un homme réputé pour laisser une petite Bible à côté du cadavre de ses victimes d'antan, le roman pousse les curseurs à leur maximum et frôle les limites de l'insoutenable.

En immergeant son lecteur dans un univers d'une noirceur invraisemblable, l'auteur marche sur un fil ténu, au risque de glisser vers une forme de complaisance aussi glauque que malsaine. En convoquant la lumière qui luit encore dans le coeur de Jacob, le roman réussit pourtant à donner une forme de transcendance à la destinée de son héros et prend une dimension quasi-métaphysique. David Joy transcende ainsi les codes du genre et nous propose un premier roman saisissant en nous emmenant « Là où les lumières se perdent ».
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Jacob a dix huit ans et du haut d'une colline regarde son ex Maggie recevoir son diplôme , celui que lui l'exclu n'aura jamais. Car Jacob est un McNeely et les McNeely ne sont pas comme les autres.
La mère se défonce à la meth quand le père est le caïd local. Dur dans ces conditions d'être le premier de la classe.
Le père, justement, pense que Jacob a l'âge de s'émanciper dans le business familial et veut le mettre à l'épreuve. mais l'ombre de Maggie plane. Pourtant, avec deux subalternes du boss, un soir tout dérape et le compte à rebours s'enclenche.

Sec , noir, rural sont des épithètes idoines pour ce roman. Visiblement, ce coin des USA , dans le sud des Apalaches, regorge de McNeely et la loi y prend quelques formes incongrues.

Ce livre est l'histoire de Jacob , le rapport à ses parents et sa plongée dans la réalité de sa vie.
D'une part son destin génétique , symbolisé par son père, son réseau , ses malversations , la corruption qu'il entretient.
De l'autre, Maggie, la promesse d'un ailleurs , d'une vie rangée.
Entre les deux , Jacob qui n'a pas de modèles pour se construire et dont le destin va se jouer ces quelques semaines.
Un bon livre, prenant, noir et montrant sans doute l'impact que peut avoir une sommité locale sur le reste de la population.
A contrario, ce roman n'a sans doute pas une originalité débordante. Mais il fait son taff, sans surprise mais avec classe.
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Ce que j'ai ressenti:…La lueur d'un roman noir…

Jacob est un jeune homme, pris entre deux feux: il va lutter donc contre son sang, son lieu de naissance, sa destinée. Faire mentir coûte que coûte les statistiques qui le condamnent à cette vie entravée par la violence et le désespoir. Il va se prendre à rêver très fort, pour se sortir de son lot de misère de départ, et c'est cette volonté qu'on admire, cette petite lueur qui vacille souvent, mais qui a le mérite de ne jamais disparaître…L'Amour sera son île, son phare, son ultime lieu de repos…

« le sang est plus épais que l'eau, et je me noyais dedans. Je sombrais dans ce sang, et une fois que j'aurais touché le fond personne ne me retrouverait. » p162

Toutes les lumières ne sont pas perdues, non, dans cette histoire pourtant très sombre…Certaines s'allument dans ce grand tunnel ténébreux entaché de sang poisseux. Personnellement, j'en ai vu deux, de lumières, qui sont très importantes à mes yeux c'est: Poésie et Espoir. L'auteur nous offre quelques jolis moments de douceur et de rêve dans son écriture pourtant abrupte et féroce. le quotidien dans ces contrées profondes n'est pas à envier, on sent comme un fatalisme indélébile, mais quelque fois, le ciel s'ouvre et on aperçoit une étincelle dans ce roman Noir, à moins que ce ne soit une lumière fantôme qui sorte, inexplicablement du sommet d'une montagne…

David Joy nous fait cadeau d'un roman puissant, avec un personnage qui nous ouvre son intimité, ses doutes, ses attentes. C'est un jeune avec une certaine destinée malléable, il est au seuil de son passage à l'âge adulte et de la voie qu'il est encore en mesure de choisir…La force de ce livre est là, dans cet éventail de possibilités. Son avenir se tient là dans ses lignes, entre nos mains…

Et regarder en arrière vous ralentit. Regarder en arrière vous empêche de voir clairement. Regarder en arrière peut signer votre arrêt de mort.p155

J'ai adoré cette lecture pour ce qu'elle nous emmène à réfléchir. Et je voulais juste dire que le final est juste MAGNIFIQUE. Un auteur à suivre, sans aucun doute, avec un talent déjà certain. Pour un premier roman, j'ai trouvé qu'il en connaissait déjà un rayon sur les âmes en perdition…

Je me disais que certaines âmes n'étaient pas dignes d'être sauvées. Il est des âmes auxquelles même le diable ne veut rien avoir affaire.p162

Lien : https://fairystelphique.word..
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Âgé de tout juste 18 ans, Jacob n'a pas eu vraiment le choix de sa vie : quand on est le fils du caïd local qui règne sur le trafic de drogue de toutes les Appalaches et que votre mère est détruite par cette même drogue, pas d'autre option que d'essayer de se faire respecter en participant au business de son père. Et pourtant Jacob rêve de pouvoir continuer sa relation avec la belle Maggie, son amie d'enfance, dont il s'est séparé pour ne pas lui nuire. Quand elle lui apprend qu'elle risque de ne pas pouvoir partir à l'université comme prévu faute d'argent, Jacob est prêt à tout pour l'aider... mais peut-on vraiment échapper à sa famille et à son destin ?

Là où les lumières se perdent annonce tout de suite la couleur : le roman s'ouvre sur une scène de vengeance sur un traître qui finit par mal tourner et ne nous épargne aucun détail quant aux coups, tortures et autres exactions perpétrées par les hommes de main du père de Jacob. Certains passages sont tellement durs que je me suis demandée si j'allais vraiment continuer la lecture de ce roman et j'ai eu besoin de le fermer quelques heures et de respirer un moment avant de continuer. On ne peut pas dire que les choses s'arrangent par la suite : tout le récit baigne dans une ambiance angoissante, l'impression que tous les habitants du petit patelin où habitent Jacob sont condamnés à un cycle de pauvreté et de violence sans fin avec en plus les ravages de la crystal meth qui a fait de la mère de Jacob une épave.

Autant je n'avais pas eu de mal avec cette ambiance de fin du monde version décrépitude et abandon total de certaines régions américaines dans d'autres romans situés dans la même région, comme l'excellent Candyland que j'avais adoré l'année dernière, autant ici j'ai été gênée par la volonté avérée de l'auteur de ne pas laisser une note d'espoir ou de lumière. le récit est bien construit et l'auteur a clairement du talent pour nous faire partager son atmosphère oppressante mais j'ai eu parfois l'impression que cela faisait trop, qu'il en rajoutait dans le sordide et le glauque de manière inutile alors que des ellipses auraient parfois suffit à nous faire comprendre la situation. du coup, j'ai aussi trouvé quelques longueurs à ce roman, il ne se passe finalement pas grand chose et l'intrigue est relativement simple et j'ai parfois eu l'impression de tourner un peu en rond.

Heureusement le récit monte en puissance dans sa dernière partie et le personnage de Maggie, décrite comme la seule personne pure et ayant une chance de s'en sortir à des kilomètres à la ronde, est particulièrement attachant. On ne peut donc pas s'empêcher de rêver que Jacob arrive à s'en sortir, à s'échapper, qu'il soit comme tiré par le haut par son amie... même si on se doute bien que cela ne va pas être si simple. Ce sera finalement une lecture qui restera en demi-teinte pour moi : on ne peut pas dire que je n'ai pas aimé et je reconnais un vrai style et du talent à l'auteur mais je n'ai pas été emportée comme je l'espérais. Peut être aussi avais-je lu trop de critiques élogieuses sur ce récit : je m'attendais à lire un chef d'oeuvre et ce fut finalement une lecture assez rapide et prenante mais sans plus.
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Le roman noir « rural » est décidément à la mode et la production devient pléthorique avec, on s'en doute, à boire et à manger. Beaucoup de maisons d'éditions surfent sur la vague et l'on commence à voir apparaître un certain nombre de pâles copies de Ron Rash ou de Daniel Woodrell. Mais, au milieu de tout cela apparaissent encore parfois quelques pépites. C'est le cas avec Là où les lumières se perdent, de David Joy.
Rural noir ? La question peut d'ailleurs se poser. Car si l'on est dans les Appalaches, du côté de la Caroline du Nord, tout cela pourrait se passer un peu n'importe où, y compris, pourquoi pas, dans un quartier d'une métropole, et, en fin de compte, l'environnement naturel compte peu face au combat intérieur de Jacob McNeely, « héros » du livre, jeune homme de dix-huit ans vivant sous la coupe d'un père régnant en maître sur le trafic de drogue local. Jacob semble destiné à décevoir son géniteur : trop tendre, pas assez impliqué dans un trafic de drogue dont il ne peut que voir les effets sur sa mère accro à la meth, et amoureux de la belle et intelligente Maggie dont il espère qu'elle réussira à mettre les voiles de ce patelin pour réussir sa vie ailleurs.
Une exécution commandée par son père qui tourne au vinaigre, une bagarre dans une fête de lycéens où Jacob manque tuer un autre adolescent et le jeune homme, qui se sent déjà étouffé par son père et par la petite ville dans laquelle il vit, voit les rares portes de sortie se refermer devant lui.
C'est finalement une histoire vieille comme le monde que conte David Joy. Pour pouvoir vivre sa vie, pour gagner sa liberté, Jacob doit tuer le père. Et la façon dont l'étau se resserre sur lui ne lui laisse pas le choix. Il va falloir le faire vite et aucun retour ne sera possible. de toute manière, les tourments qui agitent Jacob, son besoin d'aider Maggie à partir – comme une fuite par procuration – rendent son départ impérieux, fusse les pieds devant.
Si les personnages qui s'agitent autour de Jacob, son père, la petite amie de ce dernier, ses hommes de main ou les policiers à se solde peuvent apparaître monolithiques voire caricaturaux, David Joy, par le biais de petits détails – la description d'une caravane, d'une fille endormie, quelques larmes – réussit à les rendre plus complexes qu'ils paraissent et, surtout, le personnage de Jacob, narrateur de l'histoire, est, lui, rendu dans toute son humanité, avec ses contradictions, ses lâchetés, son indécision et, finalement, sa détermination. Tout n'est sans doute pas parfait dans Là où les lumières se perdent, il y a des hauts, quelques bas, mais surtout de beaux moments de grâce. Et l'on se dit que si David Joy continue sur cette voie-là, ce sera un auteur à suivre très attentivement dans les prochaines années. En attendant on peut déjà lire ce premier roman, âpre, tragique et violent.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Un roman très très sombre....Voilà une Amérique qui est bien loin de celle des séries américaines...
Jacob le sait dès son enfance, il n'a aucun avenir, mère accro à la meth, père à la tête d'un business de drogue. Il finira comme l'un ou comme l'autre. Mais cela n'est pas dans sa nature, il veut autre chose, et il le veut avec Maggie, qui vaut mieux que ça. Mais malgré tout ses efforts, Dieu ne semble pas exercer ses prières, et doucement l'auteur va nous faire suivre sa longue descente aux enfers...
Le personnage de Jacob inspire l'empathie, ses sentiments sont décrits avec finesse et justesse. La plume de l'auteur est percutante, dans sa description d'une Amérique sans avenir.
C'est un beau livre, à lire, mais comme je le disais il y a peu pour le livre Désolations de David Vann, il vaut peut-être mieux éviter quand on est déprimé....
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Une lecture sans plus au début, l'histoire de Jacob, un jeune homme coincé dans sa ville natale qui a quitté l'école depuis 2 ans. Il est entouré de sa mère une junkie rarement sobre qui vit seule dans une cabane sordide, et surtout il vit chez son père, un trafiquant local de drogue aux méthodes claires et nettes qu'il assiste.
Puis à la moitié du roman, l'histoire s'enrichit. Jacob devient de plus en plus attachant et sensible, il a conscience de son destin inéluctable lié à son père et il n'a aucun espoir de quitte sa ville. Sa fatalité est bouleversante.
Son père est un personnage dur aux idées bien tranchées, le seul avantage de Jacob sur les autres employés est qu'il est le fils de son père, un avantage bien relatif à la longue.
Je ne m'attendais pas à cette tournure des événements avec l'espoir qui refait surface petit à petit et qui permet à Jacob d'aspirer à une nouvelle vie. Et ni à cette fin qui met en lumière toute la naïveté de Jacob liée à sa jeunesse.
Un roman très touchant.
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Un roman dense, noir , nous relate une étrange destinée, celle de Jacob, pauvre bougre de 18 ans environ, né dans un milieu familial, social, géographique, improbable tant il est misérable, tant il est obscène, tant il est visqueux puisqu'on ne peut pas s'en défaire, et pourtant tant il est beau parfois, lumineux, parfois, quelques fulgurances, des lucioles.
Le récit repose sur cette lumière qui disparaît, renaît, s'éteint, s'efface des yeux des morts, et il y en a, des yeux, des morts, et des lumières qui apparaissent et s'éteignent.

Le héros, Jacob, voit le chemin de la lumière, là où il pourra enfin se libérer des démons qui ont entouré son berceau et jalonné son enfance et pourri son adolescence. Il sait où est ce chemin. Celui de Maggie son amoureuse, celui d'un travail honnête.
Les lumières s'éteignent. La rédemption n'est pas là. Dieu n'est pas là.
Il est terrible ce roman, de narrer ce Jacob, brisé dans son élan rédempteur.
Jusqu'à la dernière page, j'ai espéré que la lumière l'emporte. Et peut-être que... à la fin, une ultime flamme sauvera Jacob, lui permettra de passer de l'autre côté.
Une belle histoire qui ne doit pas se résumer à un récit noir rural dans une Amérique profonde. Je pense sincèrement que ce roman dépasse largement ceci. L'histoire de Jacob est universelle.
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Pour bien se rendre compte de la lumière, il faut de l'ombre. Au risque que la lumière se perde dans les profondeurs des ténèbres.

Caroline du nord, un trou perdu et des habitants qui le sont tout autant. A l'image de Charly, fils du dealer en chef local et d'une mère droguée, qui a baigné toute sa vie dans la violence. Un environnement où tout est corrompu, des flics jusqu'à l'âme même de l'endroit.

Là où les lumières se perdent est un roman noir typique d'une Amérique profonde qui a perdu le sens de ses valeurs. Un environnement qui assèche les sentiments ; désert d'humanité où pointe (peut être) une once de lumière.

Ne pas croire sa première impression de lecture, et les premières pages somme toute assez banales. La suite prend davantage aux tripes.

Ne pas croire aveuglément en la comparaison de la 4ème de couverture qui rapproche ce roman de Seul de silence de R.J. Ellory. Je cherche encore le rapport.

Mais, croire qu'il y a une échappatoire à ce long tunnel d'obscurité ?

A travers ce court roman et son écriture à la fois sèche et enlevée, David Joy nous parle d'un jeune homme qui (sans presque s'en apercevoir) tente d'échapper à ses chaînes virtuelles qui le lient à son passé et à sa filiation. Un roman sur le déterminisme et sur l'éventuelle possibilité de changer un destin tout tracé. Par l'amour, peut être…

L'histoire racontée par David Joy n'a rien de vraiment originale, tant de romans noirs du même genre ont déjà proposé ce genre d'ambiance de désolation autour d'un déferlement d'horreurs.

Me reste principalement de cette lecture, le sentiment lancinant d'avoir partagé au plus près une tranche de vie d'un jeune homme annoncé comme perdu dès sa naissance.

Me reste de ce roman le poids des événements et l'apprêté de sa narration qui pèsent sur mes épaules de lecteur, surtout après sa fin réussie.

Me reste l'impression d'avoir lu un bon mais trop court roman noir à l'américaine, même s'il m'a semblé en avoir lu de meilleurs dans le genre. Sentiment étrange et assez impalpable. Nombre d'autres lecteurs parlent de chef d'oeuvre, ce qui prouve indéniablement la qualité de ce texte.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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La 4ème de couverture ainsi que les critiques que j'avais lues m'avaient données très envie de lire ce roman. J'en sors déçue, car je m'attendais à un "affrontement" psychologique entre le fils et le père , un cheminement intérieur vers une libération du poid familial et pas à une immersion du début à la fin dans la violence...Ce n'est pas mon genre de lecture tout simplement. Je reconnais pourtant sa qualité, il est très bien écrit et on ne peut qu'être boulversé par le piège dans lequel est enfermé Jacob depuis son enfance entre une mère junky et un père "baron de la drogue"qui semble ne même plus percevoir ce qui devrait être le minimum d'attention paternel. Je me suis sentie oppresée par les attentes en permanences brisées de Jacob, par l'auto censure qu'il doit s'imposer à toute aspiration au bonheur. Je ne m'attendais pas à une happy end mais pas non plus à celle que nous impose David Joy. Celle ci vient renforcer la noirceur du roman même s'il nous entraîne effectivement là où les lumières se perdent...Mes 4 étoiles correspondent à la qualité du roman et non au plaisir de ma lecture!
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