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Critique de Levant


Orphelin dès ses premières années, le jeune Charles est un être encore sensible et fragile lorsqu'il entre au collège militaire d'Aix-en-Provence où ses parents adoptifs l'ont placé. Il n'est pas fait pour cette vie. En 1948, elle n'a rien d'une sinécure.
Il n'est pourtant pas non plus enclin aux lamentations. Il n'y a pas été habitué, on pourrait presque dire autorisé. Il découvre toutefois assez vite en la personne de son chef de section les attentions qui lui ont fait défaut jusqu'alors, celles d'un père. Avec une curiosité instinctive il trouve avec lui l'opportunité de combler un manque fondamental. Cela n'a rien n'à voir avec de l'affection. Ce n'est pas le genre de la maison. C'est de l'intérêt. C'est déjà beaucoup mieux que l'indifférence.
Il décide de s'initier à la Boxe avec lui. Il n'en a ni le tempérament ni la carrure, mais il veut susciter son admiration. Il veut aussi prouver aux autres et à lui-même que le temps est venu pour lui de sortir de l'enfance.
Pris de bienveillance pour ce jeune garçon dont il perçoit la solitude, son chef de section le prend sous son aile et l'invite chez lui en fin de semaine. Une autre découverte attend alors le jeune garçon en la personne de l'épouse de cet homme qu'il admire. Elle sera la mère qu'il n'a pas eue, ou trop peu. Mais bien au-delà, elle l'initiera aussi à de nouvelles passions qu'il sent germer en lui inconsciemment. Il s'en culpabilisera. N'y voit-il pas la trahison de son mentor ? Il s'en glorifiera. N'a-t-elle pas fait de lui un homme ?
Ce roman autobiographique est conduit avec tempérance. J'y ai retrouvé la douceur du parler de Charles Juliet que j'avais découverte lors d'une de ses interviews. C'est le texte de la timidité. C'est le texte de l'initiation, à la fois douce et brutale. C'est le texte des premiers dilemmes. Quand le feu de la passion ne rechigne pas à tout compromettre pour faire jaillir la vie. C'est l'année de l'éveil.
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