Ce qu'elle ressentait maintenant, cette liberté formidable, infinie, était-elle due aux sommes énormes qu'elle n'aurait jamais pu gagner mais qu'elle avait dépensées, ou au fait qu'elle avait abandonné tout ce qu'elle avait, y compris un endroit où revenir et ses livrets de banque ?
Parce que je pensais qu’il fallait donner une forme concrète à ce qui nous lie. Parce que je pensais que pour devenir quelqu’un, pour devenir plus que ce que je suis, j’avais besoin de choses concrètes.
C’est ça, avoir commis un crime, en vint-elle à penser. Cela ne libérait pas, mais enfermait dans un lieu bien plus exigu que soi-même.
Pourquoi pense-t-on toujours que ce qui est plus plaisant que la réalité est un rêve, se demanda Rika sans le dire tout haut. Pourquoi ne pense-t-on pas le contraire ? Que là où ils retourneraient tous les deux demain était un rêve moins plaisant que la réalité ?