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Isabelle Sakaï (Traducteur)
EAN : 9782742773640
286 pages
Actes Sud (02/04/2008)
3.44/5   31 notes
Résumé :

Sayoko est une jeune mère déstabilisée par sa condition de femme au foyer, une solitude déprimante qui altère ses relations conjugales, semble fragiliser son enfant. Bien que très diplômée, Sayoko est prête à accepter n'importe quelle proposition pour retrouver un statut social. En répondant à une annonce, elle rencontre Aoi, une chef d'entreprise particulièrement brillante qui correspond exactement aux critères japonais de la femme active et qui se trou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Deux femmes trentenaires, l'une, Sayoko, mariée , un enfant de trois ans, une licence de lettre, décide de retravailler après une pause de cinq ans,.....pour faire des ménages,...l'autre, Aoi, est celle qui la recrute, single, "libre comme l'air". Elles ont fait leurs études dans la même université.
Deux japonaises , deux femmes difficiles à cerner au départ.
L'auteur alterne présent et passé, le récit de leur rencontre avec l'histoire d'amitié que l'une d'entre elles, a vécu dans sa jeunesse avec une fille assez spéciale ,Nannako. Les deux récits en parallèle , sur fond de recherche du sens des relations humaines, relate la vulnérabilité de l'être ( ici des femmes,mais peu importe homme ou femme) face au monde, la peur de "l'autre" et du regard de la société.
"Celle de l'autre rive" est en faites une métaphore , l'autre rive étant nos sentiments refoulés, qu'il faudrait rejoindre avec l'âge pour "choisir de se rencontrer,pour aller de son plein gré vers l'endroit choisi".
J'ai trouvé le personnage de Nannako particulièrement intéressant.Bien qu'elle ne soit pas un des deux principaux protagonistes, elle est à mon avis le pivot de l'histoire.Une personnalité qui aurait certainement intéressé Boris Cyrulnik.
C'est une très belle histoire légère,simple, fluide bien que le sujet s'y prête peu.L' histoire est japonaise,sur fond d'une société en mutation qui peine entre modernité et archaïsme sociaux, mais les questions posées sont universelles.
Kakuta pour ce livre a reçu en 2005, un grand prix littéraire japonais ,le Naoki Prize.
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La rencontre entre deux femmes japonaises: l'une célibataire dirigeant une société de services, l'autre mère au foyer souhaitant travailler. Entre eux va naître une amitié. Cette relation fait écho à ce qu'a vécu Aoï, la chef d'entreprise, dans son adolescence avec sa meilleure amie.
L'auteure dresse le portrait de ses deux femmes subtilement en montrant que l'enfance peut laisser des traces dans notre comportement en tant qu'adulte. L'auteure aborde aussi les difficultés rencontrées par les femmes qui souhaitent être mère tout en continuant à travailler. le poids des traditions, la pression sociale est encore fortement présente dans la société japonaise, même s'il y a des évolutions positives.
Je dois avouer que la première partie du livre ne m'a pas captivé. Mais l'alternance des chapitres entre l'évocation des évènements marquants de la jeunesse d'Aoï et la situation actuelle a suscité du suspens dans l'histoire et m'a permis de découvrir une fin à laquelle je ne m'attendais pas et qui ne m'a pas déçu.
Une fois de plus, je découvre la société japonaise ce qui me permet d'appréhender notre propre société d'une manière différente.
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J'ai aimé ce récit tout en finesse sur la condition de la femme japonaise et sur le harcèlement scolaire.

J'ai aimé que ce roman se déroule sur deux époques différentes : l'actuelle avec Sayoko et sa fille Akari qui n'arrête pas de pleurer ; et pendant l'enfance de sa patronne Aoï.

J'ai aimé Sayoko qui impose son travail à son mari, acceptant d'être femme de ménage pour sortir du statut de mère au foyer qui ne lui convient pas : elle qui ne sait pas comment faire au parc pour que sa fille joue avec d'autres enfants ; elle qui ne parle pas à d'autres mères.

J'ai aimé l'amie de Aoï, Nanako, indépendante et n'ayant peur de rien, même pas de rester seule au collège puis au lycée. Demandant à son amie Aoï de la rejoindre loin des yeux de leurs camarades.

J'ai moins aimé Aoï elle-même, devenue patronne inorganisée qui s'impose dans la vie privée de Sayoko.

J'ai aimé que ce roman parle de solitude : celle de la mère de famille, celle de l'adolescente qui ne veut pas rester en marge.

J'ai aimé que Sayoko se rende compte qu'il faut dire, expliquer à quelqu'un les choses qui nous tracasse pour que celles-ci deviennent comique.

J'ai aimé deviner pourquoi le vide intérieur tant décrit de Nanoko : elle qui vit seule avec sa petite soeur dans un petit appartement social.

J'ai découvert qu'au Japon, on pouvait manger pour pas cher dans des discothèques, ce que font Aoï et Nanoko lorsqu'elles fuguent, dormant dans des love-hôtel pas cher.

J'ai découvert que certains appartements japonais pouvaient être ultra-crades du sol au plafond : apparence, quand tu nous tiens.

J'ai aimé que l'auteure décrive le processus de mise à l'écart du groupe : on s'invente une ennemie fictive contre laquelle on se ligue pendant un certain temps. Mais cette union est fragile.

J'ai compris la préoccupation obsessionnelle de Sayoko pour que sa fille se fasse des amis.

J'ai aimé les couleurs changeantes des ciels du japon à toutes les heures de la journée.

Un roman riche de sujets, mais tout dans le feutré, à la japonaise.

L'image que je retiendrai :

Celle de l'expression « Sucré/piquant niveau 5 » : du piquant pour se défouler après le travail, du sucré pour se réconforter, le tout en fonction du niveau de stress.
Lien : https://alexmotamots.fr/cell..
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Sayoko élève sa fille de 3 ans, mais sa condition de femme au foyer ne la comble pas du tout, elle s'ennuie et regrette l'époque où elle occupait un poste intéressant. Elle va donc tenter de retrouver du travail et c'est ainsi qu'elle fera la connaissance de Aoi, sa future patronne, une femme au passé sulfureux.
Ce court roman parle de la condition des femmes au Japon, qui doivent souvent démissionner dès lors qu'elles se marient, alors qu'elles se sont démenées pour faire de grandes études.
Les femmes japonaises sont ainsi poussées à quitter leurs emplois pour élever leurs enfants, même si elles n'en ont pas vraiment envie et cela crée bien sûr de la frustration et les rend plus vulnérables en cas de séparation.
L'auteure nous raconte aussi une histoire de harcèlement et d'amitié.
Ces deux histoires sont donc racontées en parallèle, les chapitres sont entremêlés.
J'ai lu ce roman car j'aime les ambiances japonaises, mais l'intrigue est finalement assez mince et sans grand intérêt et le lien entre les histoires de Sayoko et de Aoi est assez mal amené et prévisible.

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J'ai cru que c'était une nouveauté à la bibliothèque, et comme j'ai toujours un petit faible pour les nouveautés, m'en suis emparée ! Il est publié chez actes Sud depuis 2008, mais je ne regrette pas pourtant le détour. le sujet n'était pas non plus tout à fait celui que j'avais cru, mais pas de déception non plus.
De quoi s'agit-il donc ? Sayoko, jeune maman, ne supporte plus de rester à la maison et parcourre les offres d'emploi, peu nombreuses dès lors qu'elle reconnaît avoir un jeune enfant. Ce roman nous en apprend beaucoup sur la condition des femmes au travail au Japon, mais c'est surtout d'amitié qu'il s'agit, car Sayoko se lie avec la patronne qui finit par l'employer. Des tâches subalternes, du nettoyage, Sayoko ne rechigne pas, tout plutôt que de se retrouver à éviter tel ou tel clan au square chaque après-midi ! le roman tisse le quotidien de Sayoko tout doucement, ses relations avec son mari, ses occupations quotidiennes, la crèche, ses inquiétudes concernant la timidité de sa fille, les conseils inopportuns de sa belle-mère. Puis le roman prend une deuxième dimension en intercalant des chapitres évoquant une adolescente dont on comprend peu à peu qu'elle est Aoï, la patronne de Sayoko. le roman tourne finalement davantage autour de la personnalité d'Aoï, adolescente puis adulte, et c'est un peu dommage car elle est moins attachante que Sayoko. Des thèmes intéressants apparaissent toutefois, l'amitié, l'intimité partagée, la confiance, l'exclusion, la solitude. le tout sonne plutôt agréablement, je le conseille à celles et ceux qui ont aimé les romans d'Hiromi Kawakami comme La brocante Nakano ou Manazuru.
Lien : http://lettresexpres.wordpre..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Sur l'autre rive,on trouvait les vestiges d'une ligne de chemin de fer désaffectée enfouie dans les herbes, et plus que le bas du pont, plus que l'immense ciel,c'est cet endroit qu'Aoi aimait.Nanako disait que cette ligne désaffectée était sinistre, mais elle avait l'impression qu'en suivant la voie ferrée à travers les herbes ,elle pourrait aller là où elle voudrait.p.64
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Un samedi, Shuji voudra sûrement bien garder Akari. Si ça commence pas trop tard et si je peux rentrer tôt, il n’y aura pas de problème. Tout en continuant à écrire sur son cahier, elle se rendit compte qu’elle échafaudait des plans et cela la surprit. Alors que d’emblée elle aurait eu tendance à être rebutée par le fait de prendre un verre avec des inconnus, une autre part d’elle-même voulait participer à cette soirée. Aoï, qui avait le même âge qu’elle et qui gérait une entreprise, Noriko Nakazato qui s’était métamorphosée en Mère Courage, elle voulait rencontrer encore plus de gens. Elle voulait parler. Elle voulait que quelqu’un lui confirme ave conviction q’elle n’avait pas eu tort de prendre la décision de travailler.
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Pourquoi prend-on de l'âge? Pas pour fuir dans le quotidien et fermer la porte mais pour se rencontrer à nouveau. Pour choisir de se rencontrer. Pour aller de son plein gré vers l'endroit choisi.
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Cette façon qu'elle avait de s'appliquer comme si elle repassait soigneusement les plis d'un vêtement lui semblait constituer une carapace pour se protéger et repousser les gens.p.259
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Aoï se taisait, Nanako aussi. C’était toujours la même chose. Sans raison précise elles se téléphonaient et, finalement, c’était le silence. Mais ce silence-là ne la dérangeait pas. Elle ne ressentait aucune pression la poussant à parler. Aoï prêtait l’oreille et écoutait la respiration tranquille de Nanako s’échapper du combiné. Elle imaginait l’endroit où elle devait se trouver et ce qu’elle devait voir.
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