J'ai fait partie du jury du Prix Richelieu qui a couronné ce livre d'une Estonienne. Elle a triomphé d'une quarantaine d'ouvrages écrits directement en français par quelqu'un dont ce n'est pas la langue maternelle, puisque c'est là la spécificité du Prix Richelieu. J'ai été séduit à la fois par la richesse du style et par la profondeur de l'histoire, en partie autobiographique, vécue dans ce pays qui a connu deux occupations tragiques, nazie et soviétique. Il n'y a rien à ajouter à la critique faite à l'époque par Babounette, qui mérite bien d'être relue aujourd'hui.
Katrina Kalda a sorti un nouveau roman il y a 5 jours, le 6 mai 2021, "
La Mélancolie du monde sauvage". Je l'ai commandé et suis impatient de le lire, mais si vous avez l'occasion, ne manquez pas non plus "
Arithmétique des dieux". Et comme on dit en estonien, head lugemist, (bonne lecture)!
Ce livre m'a rappelé celui d'un autre Estonien (livre traduit, celui-là), "
Les Vaches de Staline" de
Sofi Oksanen. le titre fait allusion à la promesse, faite aux déportés en Sibérie, d'y trouver des vaches magnifiques, qui n'étaient que des chèvres n'ayant que la peau sur les os.
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