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3,76

sur 89 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Quiconque vénère depuis longtemps la littérature indienne et ses romans foisonnants, écrits par Seth, Ghosh, Adiga, Mistry (liste loin d'être exhaustive), et dignes des grands auteurs russes du XIXe siècle, ne peut qu'être alléché par le résumé de Age of Vice de Deepti Kapoor. Et effectivement, la première partie du livre, qui, après une entrée en matière fulgurante, raconte en flashback l'histoire d'Ajay, garçon pauvre vendu durant son enfance et devenu le factotum d'un riche héritier, est assez éblouissante. Après cela, l'ouvrage part un peu dans tous les sens, s'attardant tour à tour sur le maître d'Ajay et une journaliste fascinée par le susdit, entraînée dans l'enfer de sa dérive existentielle. On a dans Age of Vice toutes les caractéristiques attendues d'un roman indien contemporain, reflet d'une réalité exacerbée du grand écart entre la misère des masses et l'aisance éhontée des nantis, des sans foi ni loi, qui ont bâti leur insolent pouvoir sur le meurtre et la corruption. Pour décrire ce microcosme pourri, l'autrice ne lésine sur rien et surtout pas sur la violence et la débauche, dans un océan de whisky et de cocaïne. Elle multiplie les personnages de second plan, sans nous perdre tout à fait, mais pas loin, et si son but est de nous inspirer du dégoût, elle y parvient sans mal. Les phrases courtes sont efficaces, les dialogues lapidaires aussi, mais il y a cette impression de trop plein qui vient assez vite et qui ne fait que s'amplifier. On en viendrait presque à se désintéresser des protagonistes principaux, hormis Ajay, qui bien que pas très moral lui non plus, reste le seul a à peu près conserver un visage humain. Age of Vice cherche à nous maintenir en tension permanente et à nous violenter ad nauseam mais le livre aurait sans doute gagné à ne pas être en surchauffe permanente et à accorder au lecteur estourbi quelques oasis de tranquillité, dans cette déferlante sauvage et inextinguible.
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En Inde, en 2004, un chauffeur tue 5 personnes qui dormaient par terre en leur roulant dessus. Il ne prend pas la fuite et est donc interpellé et emprisonné. Pressé de choisir un gang dans ce nouvel univers, il n'appelle pour aucun mais fait preuve de sa force en blessant gravement trois agresseurs. Au lieu d'être puni, on lui apprend qu'il relève désormais du gang des Wadia.
On a ensuite un retour en arrière de 13 ans qui explique comment Ajay , né d'une famille très pauvre et vraisemblablement intouchable, change complètement de monde: enfant , il est vendu par sa mère pour payer les dettes familiales liées à la mort du père.
Dans un premier temps, il travaille pour "papa", un riche propriétaire terrien.
Puis les circonstances l'amènent à faire la connaissance de Sunny , un riche héritier ambitieux et pas toujours très honnête et de Neda, une femme journaliste .
J'ai trouvé ce livre violent dès le début (mais au vu du titre, peut-être fallait-il s'y attendre).
Le portrait dressé par l'auteur de la société indienne fait ressortir l'importance des coutumes pour certains, mais surtout une corruption omniprésente (jusqu'au sein de la prison). Il montre aussi les écarts terribles de situation financiere: la richesse fabuleuse côtoie la pauvreté la plus terrible, mais tout le monde trouve ça normal, ou presque.
Je ne conseillerais pas ce livre à n'importe qui à cause de sa violence. A éviter avant 14 ans à mon avis.
J'ai apprécié les notes de bas de pages qui évitaient de devoir aller toujours chercher les mots dans le lexique à la fin du roman.
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Ce n'est pas un roman policier classique avec meurtre et enquête mais l'histoire d'une famille mafieuse dans l'Inde actuelle, avec les conflits de génération, les histoires d'amour, les rackets et les crimes, la corruption des politiciens, la misère des pauvres... Outré bien sûr, un peu trop long sans doute, mais c'est une immersion dépaysante et intéressante. Et le parcours du jeune Ajay semble parfois croiser celui de Kim...
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Deepti Kapoor nous offre un tableau acide de l'Inde contemporaine composée de villages aux coutumes arriérées et d'une vie urbaine clinquante. Elle brosse trois portraits – Ajay, le domestique esclave au fond de l'Uttar Pradesh ; Sunny, le jeune héritier débridé et Neda la journaliste rebelle – et ajoute des aplats de drogue, de violence et de corruption.

J'ai beaucoup aimé la première partie – le récit d'Ajay – qui est vive et prenante. Puis la lecture s'enlise, alourdie par les redites intrinsèques à la construction du roman : les destins des trois personnages s'enchevêtrent à tel point que les scènes sont rejouées à travers les deux autres points de vue. Il aurait fallu beaucoup plus de finesse pour créer par ce procédé de la substance plutôt que de la longueur. Et ce n'est que le tome 1 !
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Ce roman décrit l'Inde contemporaine à la fois dans le milieu de pouvoir et huppé qu'à travers la vision des gens du bas, pour qui la vie quotidienne est une lutte – au sens propre comme au figuré.

On a le point de vue de trois personnages principaux que sont Ajay, Sunny et Neda. Autant, le début annonce un contexte prometteur et très intriguant, mais plus les pages défilent et plus on tombe dans des clichés et des histoires qui n'ont pas d'intérêt pour la narration.

Le potentiel de l'histoire est gâché par la majorité des descriptions et états d'âmes de jeunes gens désabusés et égoïstes. Sunny est l'archétype du fils de riche, qui vit à travers le succès et la richesse du paternel et qui veut s'en affranchir en ne sachant pas comment s'y prendre. Quant à Neda, elle aurait pu ressortir du lot mais son intervention est creuse et sans intérêt. le personnage d'Ajay est celui qui relève le niveau car il a de la profondeur et on peut comprendre ses motivations. le fond des différents protagonistes est intéressant car leur passé permet de comprendre leur réalité, cependant cela n'est pas assez bien creusé et les comportements gâchent tout le côté positif de leur personnalité. D'autres personnages satellites sont évoqués dans certains chapitres mais jamais trop longtemps pour que le lecteur apprenne réellement à les connaître.

Ce premier tome introductif est très long, il ne sert que de présentation à une suite annoncée. La fin telle que laissée peut aussi être vue comme une fin ouverte où chacun donnerait sa propre voix et le chemin aux personnages.
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New Delhi, au beau milieu de la nuit. 5 personnes dormant à même le sol (dont une femme enceinte) sont fauchées par une Mercedes roulant à vive allure. Au volant, non pas le riche propriétaire du véhicule, mais un domestique, en état de choc, incapable d'expliquer les faits.
L'histoire sombre de ce roman met en scène trois personnages : Sunny, héritier au charisme fou vivant dans l'ombre de son père, Neda, jeune journaliste perdue entre son devoir et ses désirs, et Ajay, domestique dévoué, vendu enfant par sa famille.
Leurs destinées se croisent, faites d'alliances ou de trahisons, entre les bas-fonds indiens et les villas luxueuses dans lesquelles le champagne coule à flot et la coke embrume les esprits.

Étonnant, violent, brûlant, étrange, captivant, un peu fou, les adjectifs ne manquent pas pour décrire les émotions ressenties à la lecture de ce roman fleuve, à la structure originale, faite d'allers-retours constants, aux personnages flamboyants, au rythme effréné.

Ce texte permet une véritable plongée dans la civilisation indienne. En ce sens, il est très réussi : couleurs chatoyantes, géographie démesurée, climat rude et incroyablement changeant, vie tumultueuse, castes, inégalités sociales, mafia... Au-delà de la fiction, j'ai l'impression d'avoir voyagé aux côtés de l'auteure. Beaucoup de notes en bas de pages pour parfaire le côté « touristique » (envie d'un petit resto indien d'ailleurs) .

On sent chez cette dernière un plaisir immense d'écriture (et un grand talent) jusqu'à en être un peu bavarde. Certains dialogues interminables ont bien failli avoir raison de ma persévérance. Oui, persévérance, il en faut pour border cette lecture exigeante non pas par sa langue, mais par le foisonnement d'images, de lieux, de faits, traités avec la même intensité, un texte qui part dans tous les sens, mais qui retombent habilement sur ses pieds.

Un récit énergique, un peu dingue, comme si lui-même était sous substance. Qui ne laisse pas indifférent, c'est sûr. Qui donnera des avis très tranchés, sûrement.

Je le conseille ? Un grand oui !
L'ai-je aimé ? Un petit non...
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J'ai eu beaucoup de mal avec ce livre. D'abord j'ai trouvé les 100 premières pages très longues, pis il y a eu plus de rythme pour finir par être interminable .
J'ai apprécié les personnages d'Ajay et Neda, mais j ai trouvé de grosses longueurs à ce livre notamment des descriptions de fêtes et de repas sans intérêt. Pour finir la fin qui je trouve part totalement en vrille..... bref je n'ai pas été convaincu par ce roman.
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C'est un roman qui commence par un horrible événement. Ajay est désigné coupable d'une tuerie dont il n'est pas l'auteur. Nous repartons donc en arrière pour comprendre comment le passé a pu faire naitre une histoire si sombre. Nous suivons alors Ajay, mal né, vendu à une pseudo famille, qui survit en rendant service. Il est si parfait dans cette tâche, personnalisant chaque action pour les autres, qu'il attire le regard d'un jeune homme riche à souhait, Sunny. Cette rencontre ne laissera personne indemne. Très prenant dès les premières pages, je me suis laissée vite portée par la vie difficile d'Ajay, personnage phare du roman. Il y a une candeur infinie dans ce jeune homme, je m'y suis fortement attachée. Cependant, au milieu du roman, il est possible de perdre pied tant les affaires financières et familiales de Sunny s'embourbent. J'ai eu du mal à y voir clair. Je regrette ces différentes temporalités du récit qui ne m'ont pas permis de suivre sereinement. La fin a cette qualité : elle remet les choses en place pour nous laisser dans l'attente frustrante d'une suite ... prochaine ?
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Merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont de m'avoir permis de découvrir « Age of vice » de Deepti Kapoor lors d'une masse critique.

Dans cette fresque au coeur de l'Inde, on suit l'histoire de Ajay, un garçon pauvre, de Sunny, un riche héritier et de Neda, une femme journaliste.

A travers ce roman, Deepti Kappor nous plonge au coeur de l'Inde actuel avec ces grands écarts de richesse, le meurtre et la corruption.

Après une première partie totalement maîtrisée, la suite du roman me paraît plus confuse et malheureusement, elle m'a parut longue, trop longue.

Malgré une belle écriture, il vous faudra de la persévérance pour aller au bout de ce roman.
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