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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Journal autobiographique, ce premier volume retrace la vie d'Ersin Karabulut, de son enfance à la réalisation de son rêve : devenir dessinateur de presse. Il raconte en même temps l'histoire moderne de la Turquie, passée de démocratie à dictature religieuse, marquée par l'ascension d'Erdogan. Ersin Karabulut n'a d'ailleurs pas fait paraître ce volume en Turquie... J'ai tout aimé : le graphisme de l'auteur, sa façon de raconter et surtout son humour. La BD est en couleurs, ce qui est toujours un plus.
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BD autobiographique d'un auteur turc. Il nous raconte son enfance, son envie de devenir dessinateur, ses aspirations, ses doutes sous le prisme d'un pays tiraillé et soumis à de profonds changements et antagonismes politiques. C'est plein d'autodérision, d'humour surtout sur sa propre vie tout en expliquant de façon claire les bouleversements de son pays. J' ai beaucoup aimé le dessin. Belle découverte.
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Dans la Turquie des années 1970-1980, apparut une floraison de petits journaux satiriques, tels que Gırgır, Fırt ou Mikrop, souvent quelques feuillets aux couleurs vives où la caricature régnait en maître pour railler les turpitudes des hommes politiques ou moquer les travers de l'époque. Dès l'âge de seize ans, Ersin karabulut a fait ses premières armes dans cette presse humoristique, irrévérencieuse et indocile malgré les pressions en tous genres qu'elle subissait.
Son journal inquiet d'Istanbul lui rend hommage tout en évoquant les crises politiques qui ont marqué la Turquie les quarante dernières années et l'ascension de l'islamo-conservatisme de Recep Tayip Erdoğan.
Le point de vue d'Ersin Karabulut est intéressant, car l'auteur n'appartient pas de la bourgeoisie istanbouliote, il ne vit pas dans les beaux quartiers et ses parents, instituteurs, sont très éloignés de l'intelligentsia participant à la vie culturelle. Depuis son quartier populaire, il décrit, à hauteur d'enfant, puis d'adolescent, les changements qui se sont opérés dans la société en montrant le glissement d'une partie de la population la plus déshéritée vers les valeurs conservatrices et nationalistes prônées par l'AKP, le parti d'Erdoğan. Au fil des années, la liberté de la presse et d'opinion est de plus en plus contrôlée et étouffée via les intimidations directes et les recours devant tribunaux.
Le talent de dessinateur de Karabulut éclate à chaque page. L'influence de la ligne claire est patente et sa palette, douce, subtile, sert merveilleusement son trait précis.
Bref, l'album est une réussite, avec ce qu'il faut de tendresse et de mélancolie pour dépeindre l'enfance, et d'audace pour montrer l'éveil d'une conscience devant le vacillement d'une démocratie.
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J'ai découvert les premières planches de "journal inquiet d'Istanbul" sur les murs du café de la gare d'Angoulême. Je ne connaissais pas du tout d'auteurs turcs et je me suis donc mis à la recherche de cette BD. J'aime le style graphique et le témoignage d'un dessinateur au sein d'une dictature. Sa jeunesse et son parcours courageux dans un contextes de violences et de menaces permanentes en font un personnage phare de la BD turque.
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« Journal inquiet d'Istanbul. Volume 1 » Ersin Karabulut traduction : Didier Pasamonik Éditions Dargaud 2022



Nul besoin de pasticher la 4ème de couverture de ce livre pour évoquer cette sublime autobiographie (incomplète ...puisqu'il est précisé volume 1, ce qui en appelle donc un autre...). Je me contenterais donc ici de décrire la totale admiration pour ne pas dire pamoison que j'ai devant cet auteur au talent si complet et multiforme.

Des couleurs pastel acidulées au rappel faussement sépia, de la déstructuration systématique des planches qui alternent entre cases aux bords arrondis ou anguleux, bordure droite ou ondulée quand ces dernières existent tout simplement, bulles toutes aussi capricieuses.... Seul un lettrage sobre en majuscule traverse l'ensemble du récit de manière identique.

L'ensemble des personnages pastichés, « méchants » comme « gentils », aux membres disproportionnés, respirent une bonhommie notable. Les méchants font rire, les autres attirent une sympathie immédiate. La grande pupille ronde à l'iris minuscule et mobile, couplée à un appendice nasal au début du récit juste esquissé puis progressivement intégré, des oreilles souvent décollées et parfois des dents de lait exagérées attirent immanquablement l'empathie. Bref, les personnages sont tous plus beaux les uns que les autres tout au long des 6 chapitres qui séquencent le récit.

Une tendresse générale se dégage des personnages à moins que celle-ci ne soit tournée vers le lecteur, vers le mode d'expression qu'est la bd...ou les 3 en même temps. Est-il besoin d'analyser chacune des petites anecdotes futiles relatées le long de ces 150 pages pour y déceler le génie d'un de nos plus grands auteurs contemporains de bd.

En fin d'album, un pêlemêle constitué de photographies familiales datées permet de mesurer l'écart entre la réalité physique des personnages et les dessins caricaturaux reproduits.

Cet auteur m'émerveille au fur et à mesure des oeuvres qui me sont données de lire.
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On commence par découvrir les lieux, ce que l'auteur appelle « la zone », puis vient le temps de la « première publication », on se cultive avec « un coup d'état post moderne » (1), le temps des grandes décisions arrive, « je ne serai pas ingénieur », les discours se suivent « le parti de la justice et du développement » (2) est créé, pour clore ce premier chapitre nous avons le droit de découvrir « la ménagerie des Erdogan ».
Un roman graphique pour nous parler de l'histoire d'un type qui n'avait rien d'un héros, d'un agitateur d'idées ou d'un révolutionnaire en herbe, non c'était un petit garçon tranquille élevé dans une famille turque tranquille qui aspirait à une petite vie paisible dans un pays où il faisait bon vivre.
Un pays qui s'est relevé de l'obscurantisme grâce à la prise de pourvoir d'un homme Kemal Atatürk (3), qui depuis a sombré dans des dérives fondamentalistes dont nous suivons l'évolution au travers du récit de l'auteur qui nous explique comment une conscience citoyenne et humaniste prend racine dans l'évolution d'un individu confronté au durcissement d'un régime de plus en plus autoritaire et autocratique.
C'est passionnant.
Le dessin accompagne le propos avec intelligence et humour.
Je suis impatiente de découvrir la suite de ce journal inquiet d'Istanbul !

(1)
Le coup d'État militaire turc de 1997 se réfère aux décisions prises lors d'une réunion du conseil de sécurité nationale turque le 28 février 1997. Ce coup d'État, imposé par la direction de l'armée turque, avec le soutien des généraux laïques de ce pays, a lancé le processus qui a précipité la démission du Premier ministre Necmettin Erbakan du Parti du bien-être, et la fin de son gouvernement de coalition quatre mois plus tard.
Comme le gouvernement a été contraint de démissionner, sans qu'il y ait dissolution du Parlement ou suspension de la Constitution, l'événement a quelquefois été qualifié, en Turquie, de « coup d'état post-moderne ».

(2)
Le Parti de la justice et du développement est un parti islamo-conservateur, au pouvoir en Turquie depuis 2002. Recep Tayyip Erdogan en est le président général depuis le 21 mai 2017, désigné lors d'un congrès extraordinaire à Ankara.
Son nom est souvent abrégé en « AK Parti », ce qui signifie « Parti clair ». Fondé le 14 août 2001, il est issu du Parti de la vertu, de Necmettin Erbakan. Depuis les élections législatives de2002, l'AKP domine la scène politique turque, et remporte de nombreux scrutins locaux et nationaux.
La stratégie électorale du parti vise initialement à séduire les nombreux petits patrons anatoliens, conservateurs et sensibles à la religion, favorables au « moins d'État » et à la baisse de la fiscalité. L'AK PARTİ réaffirme son respect pour les principes de laïcité, mais au nom de la liberté religieuse favorisera la construction de mosquées, l'éducation religieuse et le port du voile.
Alors que la Turquie est depuis les années 1990 en crise économique, Erdogan promet une « prospérité pour tous » en s'inspirant des recommandations du Fonds monétaire international (FMI). Il annonce ainsi un programme massif de privatisations et une baisse du nombre de fonctionnaires. À la petite bourgeoisie anatolienne, il garantit une « administration moins rigide », des baisses d'impôts et de « nouveaux marchés » dans les pays voisins.
Le parti propage un discours conservateur sur les questions sociales, rejetant la contraception et l'avortement, et encourageant les femmes à tenir leur « rôle de mère ». le parti est également hostile à l'homosexualité. de nombreux responsables de l'AK PARTİ tiennent occasionnellement un discours antisémite, leur attribuant notamment les difficultés économiques ou les mouvements de protestation contre le gouvernement.

(3)
Kemal Atatürk (jusqu'en 1934 : Mustafa Kemal Pacha ; à partir de 1935 Kamâl Atatürk, communément appelé Mustafa Kemal Atatürk ou parfois simplement Mustafa Kemal), (1881-1938), est un homme d'état turc. Il est le fondateur et premier président de la république de Turquie de 1923 à 1938.
Après la proclamation de la République, il déplace la capitale d'Istanbul à Ankara et occidentalise le pays à travers plusieurs réformes radicales dans une volonté farouche de rupture avec le passé impérial ottoman et islamique. Ainsi, il inscrit la laïcité dans la constitution, supprime l'islam en tant que religion officielle, abolit les instances chariatiques, donne le droit de vote aux femmes, et remplace l'alphabet arabe par l'alphabet latin. Sous sa présidence autoritaire dotée d'un parti unique, la Turquie a mené une révolution sociale et culturelle sans précédent généralement appelée « révolution kémaliste ». le 24 novembre 1934, l'Assemblée lui donne le nom d'« Atatürk », littéralement le « Turc-Père », au sens de « Turc comme l'étaient les anciens », le mot « Ata » voulant dire ancêtre.
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Dans Journal inquiet d'Istanbul qui vient de paraître aux Éditions Dargaud, Ersin Karabalut, dessinateur de presse et caricaturiste, rédacteur en chef d'un magazine satirique et auteur de bandes dessinées turc, nous raconte deux histoires : la sienne et celle de son pays, la Turquie. Autobiographie, analyse socio-politique, réflexion sur l'engagement de l'artiste et le rôle de la presse s'entremêlent pour nous livrer un formidable témoignage où la gravité du propos n'exclut ni humour ni autodérision. Une pépite à ne manquer sous aucun prétexte !

ITINÉRAIRE D'UN ENFANT DOUÉ
Né en 1981, le petit Ersin grandit dans une banlieue défavorisée d'Istanbul entre deux parents enseignants laïcs, ouverts à la culture occidentale. Qu'est-ce qui passionne l'enfant ? le dessin. Il faut dire qu'il a sous les yeux l'exemple d'un père qui, le soir, pour boucler ses fins de mois, quitte son habit d'enseignant pour enfiler celui de peintre amateur. de là à s'imaginer que toutes les personnes qu'il croise se penchent sur leur table de dessin une fois rentrés chez eux, il n'y a qu'un pas. Ajoutez à cela que, sur la table du salon, feuilles, crayons, pinceaux lui tendent les bras. Alors, donnant vie à des super-héros de son invention l'homme langue, l'homme grenouille, l'homme cigogne, Ersin se rêve dessinateur.
Oui mais … Ses parents inquiets en raison du contexte politique voient cela d'un mauvais oeil et désirent le voir embrasser un métier moins exposé. Il se résout alors, conformément à leur souhait, à entreprendre des études d'ingénieur sans toutefois renier sa passion et continuer à dessiner et dévorer les journaux satiriques. le jour, où il mettra les pieds à Beyoğlu, quartier de centre ville situé sur la rive européenne du Bosphore, où gravitent artistes et siègent les principaux journaux satiriques, Ersin va se remettre à rêver ...

JOURNAL : UNE AUTOBIOGRAPHIE
Dans le premier opus de cette autobiographie prévue en trois volumes, le caricaturiste, co-fondateur et rédacteur en chef du magazine satirique Uykusuz (« Insomniaque »), qui présente de nombreux points communs avec notre Charlie Hebdo national, raconte sa jeunesse depuis ses 8 ans jusqu'à ses 24 ans au moment où il est devenu un dessinateur connu et reconnu dans son pays. le volume s'achève en 2004 quand Erdoğan fait un procès au journal satirique auquel il collabore pour l'avoir caricaturé en animal.
Contrairement à ses deux précédents albums publiés en France chez Fluide glacial « Contes ordinaires d'une société résignée » et « Jusqu'ici tout allait bien » deux anthologies de courts récits dystopiques, fantastiques et métaphoriques dénonçant les dérives de la société turque que l'on pourrait aisément transposer dans notre société, dans Journal d'Istanbul, l'auteur ancre le récit dans le réel, la seule petite touche de fantastique étant apportée par la présence des héros de son enfance Tintin, Astérix, Superman, le fantôme du Bengale … qui, tels Jiminy Criquet, se penchent sur son épaule lors des périodes de doute.
Il partage avec nous ses espoirs mais également ses faiblesses ce qui ne le rend que plus touchant.

L'INQUIÉTUDE : UNE ANALYSE SOCIO-POLITIQUE
« Un pays complexe, avec des gens désorientés, perdus. Un endroit intéressant, coincé entre l'Ouest et l'Est. Les Turcs sont fatigués et, pour la plupart, sans espoir. La situation économique est très mauvaise. La politique ne marche plus vraiment. Cela pourrait devenir compliqué de vivre là-bas. », ainsi définit-il son pays.
L'autre intérêt de cet ouvrage est de dresser un portrait de la Turquie d'hier et d'aujourd'hui, son islamisation et son glissement de la démocratie d'Atatürk au régime autoritaire d'Erdoğan à travers son vécu et le récit de son père.
Les anecdotes ne sont jamais anodines mais a contrario révélatrices du climat, de la pression qui s'accentue. La tension est palpable tout au long de l'album. L'angoisse atteint son paroxysme lorsqu'il s'aperçoit que des islamistes l'attendent devant chez lui. Il ne saura jamais quelles en étaient les raisons.

LES BANDES DESSINÉES ET LA PRESSE EN TURQUIE
Outre l'histoire et la politique, la lecture de cet opus nous éclaire sur la place de la bande dessinée et la presse satirique en Turquie. le petit Ersin a découvert la bande dessinée franco belge à travers des ouvrages souvent décalqués et dans lesquels, format oblige, on n'hésitait pas à prolonger certaines cases. Étonnant ! La bd était très prisée dans les cours de récréation mais là aussi il y a de quoi être surpris.

UN DESSINATEUR INVENTIF
Quand j'ai découvert les magazines satiriques turcs, je suis tombé amoureux du style de vie qu'ils véhiculent et de l'enthousiasme qu'ils suscitent quand on prend l'habitude de les suivre.
L'auteur qui a grandi avec Tintin et Obélix, a découvert les comics underground américains, et s'est plongé avec délectation dans les magazines satiriques turcs. Cette triple influence se retrouve dans ses dessins.
Son identité graphique s'exprime à travers le mélange des styles qu'il utilise. Et ici, mêlant caricature et réalisme, il va exploiter toute l'étendue de sa palette graphique.
Pour les enfants, grands yeux, petits nez, têtes rondes, le trait est simplifié. Les adultes de son entourage sont croqués dans un style semi-réaliste. Quant aux personnages historiques et hommes politiques, tels Mustafa Kemal Atatürk, ils semblent tout droit sortis d'une gravure à la précision photographique. Les différents quartiers d'Istanbul, les bâtiments sont quant à eux minutieusement reconstitués.
Mais surtout, ce qui rend le graphisme d'Ersin Karabut si vivant, c'est l'extrême expressivité de son trait et son aptitude à faire jaillir les émotions, à travers notamment ses personnages aux yeux un peu globuleux, le tout renforcé par la forme des cases et l'utilisation de couleur subjective.

Journal inquiet d'Istanbul est un témoignage passionnant, courageux et émouvant et néanmoins truffé d'humour sur lui-même et la Turquie d'hier et d'aujourd'hui. Défenseur de la liberté d'expression et de la presse, son auteur nous rappelle que rien n'est acquis et qu'il nous faut rester vigilants. Aussi laissons lui le mot de la fin :
« Encore aujourd'hui, le fait que mon dessin soit politique n'est pas ma première préoccupation, mais je crois fermement que, quand on a quelque chose à dire, il faut le dire, quel qu'en soit le moyen. Je vois la BD comme un moyen de communication. Et raconter une histoire en BD est le meilleur moyen d'expression, le plus efficace en tout cas, que j'aie trouvé, en tant qu'être humain. »

Retrouvez la chronique augmentée sur le site "Bulles de Dupondt"
Lien : https://bulles2dupondt.fr/20..
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Ersin Karabulut naît à Istanbul au début des années 80, de parents instituteurs, ce qui ne garantit pas l'aisance financière. Son père réalise de petites peintures pour boucler les fins de mois. C'est peut-être de le voir dessiner qui donne l'envie à Ersin de devenir dessinateur.

Mais en Turquie, il n'est pas bien vu de faire du dessin surtout si celui-ci égratigne le pouvoir. le père d'Ersin lui conseille de faire des études d'ingénieur et de laisser tomber le dessin. Ersin obéit quelque temps, puis n'en peut plus et se dirige vers le dessin et la bande dessinée.

C'est un album biographique qui décrit les envies, les doutes, les peurs de l'auteur et celles de ses proches, le pays qui change, qui, après avoir été une démocratie tend de plus en plus vers un pouvoir autoritaire et religieux. Lorsque Recep Erdogan est caricaturé en animal sur des couvertures de journaux satiriques, il les attaque et même s'il perd ses premiers procès, la censure est quand même proche.

Ersin Karabulut dessine ses jeunes années, avec tout ce que cela suppose de faits pas glorieux, de situations adolescentes pas flatteuses. C'est drôle, parce qu'il n'hésite pas à se moquer de lui-même et que le dessin parfois un peu naïf renforce l'humour. Mais paradoxalement, le même dessin renforce également la tension lorsque la situation devient plus tragique.

Bref, Ersin Karabulut est un auteur de BD à suivre, je l'ai déjà lu grâce à Contes ordinaires d'une société résignée, un recueil de nouvelles futuristes et Jusqu'ici tout allait bien..., une critique virulente du capitalisme et du repli sur soi. Et ce Journal inquiet d'Istanbul est un premier tome, qui devrait donc, logiquement voir des suites.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Ersin Karabulut est un auteur turc de bande dessinée. Il a choisi de nous raconter sa vie.

Ses deux parents étaient instituteurs, leur situation financière n'étant pas florissante, la famille vivait dans une banlieue plutôt déshéritée d'Istanbul, il a eu très tôt le désir de devenir dessinateur.

Son père lui-même s'était intéressé à l'art graphique mais la situation politique chaotique de la Turquie l'avait fait renoncer.

Ersin, lui, fera tout pour parvenir à intégrer la rédaction de ces magazines pratiquant la satire politique.

Il décrit de façon claire les bouleversements et l'agitation politique de la Turquie qui est passée de la démocratie à un régime autoritaire qui ne dit pas encore son nom.

J'ai adoré parcourir avec cet auteur les rues de cette belle ville et suis admirative de sa détermination à pratiquer ce métier envers et contre tout.

J'attends avec impatience la suite.
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Dans le même thème que l arabe du futur, avec un dessin plus fin et en couleur, cette bd raconte l enfance en turquie de son auteur. En un tome, on a directement toute son histoire, ici (et non en 6 tomes comme l'arabe du futur).
Un peu moins piquant ou amusant que son homologue, j'ai passé un très bon moment, et beaucoup appris sur la turquie durant les années 80/90. C'est bien raconté, et amusant.
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