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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Chroniques d'Istamboul

Journal Inquiet d'Istambul nous raconte le quotidien d'un gamin se rêvant dessinateur dans une Turquie en pleine mutation…

A travers son histoire, c'est un pan de celle de la Turquie que nous livre Ersin Karabulut, d'abord vue à hauteur d'enfant, puis à hauteur de l'adulte qu'il devient… Cet album est ainsi un témoignage poignant d'une société qui glisse peu à peu vers l'autoritarisme théocratique… Oscillant entre réalisme et carricature, le dessin de l'auteur turc s'avère tout juste parfait pour nous donner à voir Istamboul avec des yeux d'enfant, à la fois émerveillés par tout ce qui lui arrive et inquiet de voir la ville qu'il a connu se transformer au fil des élections, alors que la religion s'immiscé peu à peu jusqu'à la sphère privée.

Tout à la fois drôle et édifiant, ce premier tome s'avère captivant et montre, une fois de plus, que la bande-dessinée s'avère être un formidable média pour raconter le monde tel qu'il est…
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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Voila une bande dessinée comme je les aime. Ersin KARABULUT nous compte son histoire de vie dans un pays en plein changement politique.
Il nous informe des difficultés rencontrées pour devenir auteur de BD, le poids de la famille, le poids des traditions, le poids des politiques.
J'ai passé un très bon moment de lecture. Je ne connaissais que peu l'histoire de son pays.
Une bande dessinée politique sans en être. Une bande dessinée pour raconter la vie de l'intérieur.
Merci pour cette belle découverte.
Vivement la lecture du tome 2
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Ersin Karabulut nous livre son parcours pour devenir illustrateur de BD. Il nous raconte son amour pour ce domaine, son travail acharné et son acharnement. Tout cela se déroule à Istanbul et à travers son récit nous découvrons aussi l'histoire d'une ville.
J'ai particulièrement aimé le scénario qui a su éveiller ma curiosité.
Esthétiquement, j'ai beaucoup aimé. J'ai aimé les traits et la façon particulière dont Ersin Karubulut croque ses personnages.
Cette BD n'est pas sans rappeler L'Arabe du Futur mais elle sait néanmoins se détacher de part son style graphique.
Lien : https://www.instagram.com/au..
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A la découverte d'une Turquie où la démocratie se meure !
Un beau coup de coeur pour ce roman graphique autobiographique de Ersin Karabulut.
Tout d'abord parce qu'on ne connaît pas beaucoup d'auteurs de bande dessinée turcs et ensuite parce qu'à travers les yeux de ce dessinateur de presse, on découvre l'histoire de la Turquie d'aujourd'hui.
Ersin Karabulut aborde plusieurs thèmes dans ce premier tome. de nombreux jeunes pourront se retrouver dans le rêve de l'auteur de faire le métier de dessinateur ou des études d'arts graphiques. Il décrit très bien les doutes et difficultés rencontrés pour exercer cette profession. Il nous parle également de la montée en puissance et de l'arrivée au pouvoir de Erdogan, de la liberté de la presse en Turquie de plus en plus limitée avec ce régime de plus en plus totalitaire. La société divisée est très bien décrite. En effet,
il nous donne à voir une Turquie ou cohabitent semble t-il difficilement deux visions opposées. Celle occidentalisée, tournée vers l'UE et qui veut le rester et celle traditionnaliste, tournée vers l'islam et ses dérives.
Les dessins sont tout en rondeur, assez caricaturaux, les yeux particulièrement globuleux et les visages pas très beaux sont un peu effrayants mais l'auteur surprend et nous montre toute sa palette graphique avec des dessins en noir et blanc très réalistes. L'emploi des couleurs pastel adoucit cette critique humoristique de cette Turquie contemporaine.
Le rythme de l'histoire est dynamique et vivant et rend la lecture très agréable.
Ce premier tome nous montre un jeune homme un peu insouciant qui cherche avant tout à réaliser son rêve d'être dessinateur de presse, mais l'on sent poindre à la fin de ce volume une prise de conscience de réaliser un métier qui peut avoir un grand pouvoir pour faire bouger les mentalités ou défendre les libertés. Un auteur à découvrir !

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Après la bande dessinée Erdogan : le nouveau sultan de l'auteur Jbr Anwar, que j'avais beaucoup aimée, c'est assez naturellement que je me suis laissée tenter par ce Journal inquiet d'Istanbul.

On y découvre une autobiographie du dessinateur Ersin Karabulut, des espoirs déçus de sa famille de le voir devenir ingénieur à sa fascination pour le dessin et la bande dessinée. Entre les coups d'Etat qui rythment l'histoire turque, l'on assiste à des luttes intestines entre factions mafieuses qui menacent les populations des quartiers pauvres d'Istanbul, tandis qu'un homme gagne peu à peu en popularité, laissant apparaître une frange de la population conservatrice jusque-là contenue qui se heurte aux aspirations laïques du reste de la population, se réclamant plutôt d'Atatürk que du Coran.

Le jeune Ersin, spectateur des changements qui agite la société turque, tente lui de faire publier ses caricatures dans des journaux politiques, contre l'avis de son père qui craint pour sa sécurité. Mais le jeune Ersin est formel: il ne veut pas faire de la politique, simplement devenir un dessinateur cool et populaire aurès des jeunes femmes énamourées.

L'absence de sérieux avec lequel l'auteur croque ses folies de jeunesse amuse et l'influence notoire de la caricature sur ses petits bonshommes aux yeux globuleux et compressés dans l'énorme Istanbul allège le ton du récit, qui se veut tout de même dénonciateur d'une descente aux enfers pour la liberté de la presse en Turquie : j'ai oscillé entre déprime et fous rire à la lecture de ce journal inquiet, et j'attends avec impatience le second tome !
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Album autobiographique Ersin retrace dans ce tome sa vie en Turquie, son enfance, sa passion pour les dessins de bande dessinées, et l'évolution politique de son pays. µ

Il nous plonge, sans filtre, dans la politique de l'époque, la corruption, le passage d'une démocratie à un état totalitaire, la peur, les exécutions, les menaces.

Il nous raconte son parcours scolaire, d'abord laborieux puis plus épanouie quand il suit les études d'art qu'il désire, puis petit à petit la place qu'il se fait en tant que dessinateur dans des journaux satiriques. Les craintes de ses parents pour sa sécurité de par le passé qu'ils ont fuit et le sort réservé à ceux considérés comme opposants à l'état. L'arrivée de l'AKP changeant la donne, ne laissant plus libre court aux dessins satiriques comme cela pouvait être fait lors des précédents gouvernements. Pression, contrainte économique, mise de clé sous la porte.

Quelle voie choisira Ersin? Abandonner ou résister et continuer à dessiner.?

J'ai beaucoup aimé cet album, si dans un premier temps je n'ai pas été sensible aux dessins très vite j'ai changé d'avis d'autant que ceux-ci sont en adéquation avec le ton donné à l'album.

Une plongée dans L Histoire politique de la Russie qui a été également très intéressante et enrichissante.

Il semble que cela soit un tome 1, je lirais la suite avec plaisir et relirais celui-ci tout autant.

Je recommande sans l'ombre d'un doute.
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Je me baladais la semaine dernière à La Rochelle et j'ai fait halte dans une de mes librairies de bd préférées rue du palais. J'avais entendu parlé de Ersin Karabulut comme d'un genre de Riad Sattouf turque. Comme je suis fan de ce genre de roman autobio-graphique, j'ai acheté la bd, et j'ai commencé à la lire en pleine rue un sourire au coin des lèvres. J'adore le dessin de presse, les caricaturistes, les romans initiatiques, les témoignages poignants sur la société contemporaine. Donc pour moi l'histoire d'un jeune garçon qui rêve de faire de la bd et qui se retrouve à bosser dans un journal satirique sous le régime d'Erdogan c'est Jackpot. Effectivement, pas déçu une seconde par la tonalité du récit et le coup de crayon d'Ersin. Ce qui me bouleverse particulièrement chez ces petits trublions de la presse indépendante, c'est leur air d'éternels ado un peu rêveurs qui veulent vivre de leur passion et qui se retrouve menacés de mort par les plus virulents extrémistes de tout poil (surtout au menton)...ça m'a fait pensé à Cabu
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Une BD autobiographique dans laquelle l'auteur, Ersin Karabulut, raconte la montée de la dictature en Turquie, par le biais de la caricature.
Passionné depuis son plus jeune âge par les comics, le jeune artiste a décidé de faire de ses dessins son métier, allant à l'encontre des projets de sa famille et des règles de plus en plus stricts du régime en place.

Un récit important, qui nous rappelle que la censure existe et qu'elle n'est jamais bien loin...
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Tout au long de cet ouvrage, l'auteur nous entraîne dans un voyage émotionnel à travers sa vie tumultueuse, depuis ses débuts modestes dans les banlieues déshéritées d'Istanbul jusqu'à sa consécration en tant que figure incontournable de l'édition et de la presse satirique.

Le récit est entremêlé d'anecdotes sur sa vie et sa carrière, mais il est également marqué par la toile de fond politique de la Turquie. le lecteur découvre ainsi les différents bouleversements que le pays a connus au cours des dernières décennies, notamment la transition de la démocratie vers un régime autoritaire, les coups d'état, l'espoir, la désillusion et les drames.

Au fil des pages, l'auteur dresse un portrait vivant et authentique de son pays et de ses habitants avec un sens aigu de l'observation. Son témoignage offre ainsi un éclairage précieux sur les enjeux politiques et sociétaux complexes qui traversent la Turquie contemporaine, tout en permettant au lecteur de découvrir une figure charismatique et attachante de la scène artistique turque.

Le style graphique de la BD est remarquablement expressif et dynamique, avec des traits nets et incisifs qui accentuent la force de chaque dessin. Les couleurs sont également très bien choisies, avec une palette qui évolue en fonction de l'atmosphère et du ton de chaque scène.

A lire !
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J'ai beaucoup aimé cette BD : les personnages sont attachants. Les mécanismes de mise en place d'un gouvernement autoritaire apparaissent au fil du quotidien des personnages ... cela fait réflechir ... et c'est aussi parfois drole car le heros ne cache pas ses faiblesses ...
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