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3,7

sur 528 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le narrateur est un facteur d'une trentaine d'années. Dès la première page, le contexte est posé : il vient d'apprendre qu'il est atteint d'une tumeur cérébrale. Il n'a plus que quelques mois tout au plus à vivre. A peine a-t-il le temps d'intégrer la nouvelle en ce dramatique lundi que le Diable se manifeste, pour lui proposer un contrat : gagner un jour de vie supplémentaire s'il accepte qu'une chose soit rayée chaque jour de la surface de la Terre. Il accepte. Ce seront d'abord le mardi les téléphones, le mercredi les films, le jeudi les montres…Ce n'est pas simple dans ce monde moderne matérialiste dans lequel on ne prend plus le temps de vivre dans le présent. Ces disparitions successives et l'approche de la mort font revivre dans l'esprit de notre jeune homme condamné des moments de son passé familial et sentimental, avec son ex-petite amie, sa mère décédée, son père avec qui il a coupé les liens. Il prend peu à peu conscience qu'il n'a pas assez savouré ces beaux moments dans l'instant et n'a finalement pas vraiment vécu ces relations humaines qui font l'essence de la vie. Après tout, les objets, même fort utiles, ne sont que des objets…alors lorsque le Diable voudrait supprimer les chats, lui qui a connu le chat Laitue de ses parents, et qui vit seul avec Chou, son propre chat, c'en est trop !

Ce livre m'a laissé un sentiment mitigé. Pour les côtés faibles, un manque complet de crédibilité à l'attaque : non pas sur le sujet lui-même, j'ai évidemment accepté le contexte, sorte de conte philosophico-fantastique, mais sur l'absence de réelle émotion du jeune homme, face à une nouvelle pareille. On lui apprend qu'il va mourir, c'est à peu près comme s'il avait oublié sa liste de courses. Et dans la foulée, l'irruption du Diable en short et chemise hawaïenne est assez étrange…Les dialogues sont raccords, bien trop décontractés, et d'ailleurs d'une assez grande pauvreté stylistique. Bref, une entame assez catastrophique. J'ajoute que pour chaque objet disparu, qui génère un chapitre dédié, j'ai eu du mal à voir dans les souvenirs du jeune homme un rapport avec la disparition de cet objet. Enfin, l'auteur n'évite pas certains clichés, certaines expressions cuites et recuites qu'on pourrait entendre à un comptoir de bistrot, par sa vieille grand-mère (vous savez, les fameux remèdes de grand-mère, oui, ceux qui ne marchent jamais !), ou lire dans les mauvais livres de recettes de bien-être qui inondent nos hypermarchés...

Pourtant, ce livre, qui par la suite souffre encore d'exagérations (il n'a pas versé une larme à l'annonce de son diagnostic, mais ensuite pour un oui pour un non, ce sont des torrents et des rivières qui se mettent à couler sur ses joues), gagne en qualité littéraire, surtout à l'évocation des souvenirs familiaux, où l'émotion affleure davantage. L'auteur tisse peu à peu une réflexion assez intéressante sur le sens de la vie, de nos vies. Que vaut la disparition d'objets du quotidien, même fort utiles, face à la saveur des relations humaines, surtout lorsque les moments passés avec les proches ne reviendront jamais ? C'est peut-être une critique du matérialisme, de cette course folle et permanente qui rabote toujours plus le temps à passer avec soi-même et avec eux. Ressaisissons-nous, la vie est trop courte pour la gaspiller en futilités matérielles !
Notre héros, lui, l'aura bien compris, et tentera de rattraper ses erreurs et le temps perdu, avant l'échéance fatale. Au diable le Diable !
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Vous me direz qu'à lire le quatrième de couverture, je ne devais pas m'attendre à davantage, mais j'ai quand même été relativement déçue. Je m'attendais à nettement mieux. Bon se laisse lire. Pour les inconditionnels des chats. Et du diable. Sans plus.
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Livre phénomène au Japon qui a été adapté au cinéma, il est à la limite du roman et de l'essai.

Le narrateur apprend qu'il est atteint d'un cancer du cerveau incurable, et le Diable va lui proposer un marché : chaque jour, supprimer quelque chose du monde réel pour gagner vingt-quatre heures de vie supplémentaires, avec en prime la possibilité d'un seul et dernier usage de l'objet, avant sa disparition totale de la terre.

Le narrateur se dit, si c'est le chocolat qui va disparaître, où est le problème ?

Mais attention : c'est le Diable qui choisit ce qu'il faut supprimer.

On commence par un monde sans téléphone. Facile me direz-vous, mais savoir à qui il a passé son dernier coup de téléphone est assez intéressant.

« de nos jours on passe trop de temps à tripoter ces trucs… Dès que j'ouvrais l'oeil, et jusqu'à ce que je le referme, il ne quittait pas mes mains. Oubliés, les livres ! Délaissés, les journaux ! Même la liste des films que je voulais aller voir s'allongeait dangereusement. »

Ensuite, on passe à un monde sans film. Facile à nouveau ? Oui, sauf pour un cinéphile acharné comme le narrateur.

« Pour vivre, il suffit d'eau, de nourriture et d'un coin pour dormir. Autrement dit, tout le reste n'est qu'accessoire et on peut très bien s'en passer. Or, ce qui m'a le plus réconforté, le plus apporté de joie au cours de cette vie, c'est bel et bien le cinéma. »

Le jeudi sera un monde sans montre. le souvenir du père horloger remontera à la surface.

« La liberté, c'est anxiogène. Les humains se sont arrangés pour brider leur liberté en créant toute une batterie de règles rassurantes. (…) Mais quand on n'a même plus de temps à perdre, un des fondements de l'existence s'écroule… »

Vendredi : un monde sans chat ?

« Et si les chats disparaissaient… En quoi le monde changerait-il ? En quoi ma vie changerait-elle ? Et si moi je disparaissais du monde… La Terre continuerait probablement de tourner, comme si de rien n'était. »

Les pérégrinations de son esprit vagabondant à l'annonce de sa mort emmèneront également le narrateur à réfléchir à ses relations avec ses parents.

NB : le chat du narrateur s'appelle Chou, car il est le successeur de Laitue qui avait été trouvé chaton au fond d'un carton de ‘Laitues de Nagano'.

A découvrir.
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Je savais à quoi m'attendre en choisissant d'acheter, un peu sur un coup de tête, un roman japonais : de la délicatesse et une intelligence folle. Ce n'est pas souvent que je dis d'un roman qu'il est intelligent ; ou lorsque je le fais, le terme choisi n'est peut être pas le meilleur. Ici, il n'y a pas meilleur mot pour qualifier Et si les chats disparaissaient du monde…, précédemment publié en gros format sous le titre Deux milliards de battements de coeur. le roman de Genki Kawamura, son premier et seul roman jusque là visiblement, est intelligent mais aussi très rusé.

Prenez un personnage condamné et mettez le diable en personne sur son chemin. Bousculez les clichés rencontrés jusque là dans la littérature et faites du diable un ami qui vous veut du bien, une créature presque bienveillante entre les lignes pour le héros de l'histoire. Mais pour vous aussi ! Car derrière ses manigances et ultimatums se cache une façon douce et maline de vous faire réfléchir sur votre propre mode de vie et votre propre destin. le court roman regorge de phrases et remarques très inspirantes. le diable fait alors de Et si les chats un roman presque initiatique qui aurait sa place dans les rayons de développement personnel des librairies ; le chat y est, d'ailleurs, très très à la mode ces derniers mois et les livres qui décrivent nos petits félins domestiques comme des coachs experts de vie fleurissent ici et là et arborent toujours une créature mignonne et poilue sur ses couvertures. L'éditeur s'était donc sans aucun doute dit qu'il sortait alors, à point nommé, le roman japonais qui semblait alors discuter du destin des chats dans notre monde. le narrateur prendra-t-il donc la décision de supprimer nos amis à quatre pattes de la surface de la planète ? Découvrez plutôt rapidement, dans ce roman relativement court, la réponse à cette question qui tient en haleine et intrigue au plus au point.

Mais avant cela, imaginez un monde sans téléphone, sans montre. L'expérience quasi envoûtante qu'en fera le narrateur (qui, si j'ai bonne mémoire, n'est jamais nommé, afin de vous positionner un peu plus en tant que héros dans l'intrigue mais aussi dans le questionnement du personnage principal) vous amènera à vous poser des questions. Et c'est en bonne compagnie que l'on s'enrichit, se développe, à travers ces deux cents pages à peine, tant le narrateur sympathique nous mènera dans quelques uns de ses lieux favoris, nous fera rencontrer quelques unes des personnes les plus chères pour lui, nous parlera sans aucune timidité de sa famille, de ses craintes et de ses doutes en s'adressant, quelques fois, à nous, lecteurs.

Et si les chats disparaissaient du monde est une histoire d'une délicatesse folle, celle que l'on ne rencontre qu'au pays du soleil levant. Une délicatesse millimétrée dans l'écriture, l'intrigue, les personnages. Comme du papier à musique, les événements s'enchaînent naturellement et de façon précise pour se conclure sur une fatalité des plus optimistes. A son tour, c'est un optimisme que l'on ne rencontre qu'au Japon et qui termine le roman d'une bien jolie façon malgré tout. Et si les chats a alors ce petit côté rafraîchissant et dépaysant à la fois, même si les descriptions des décors et paysages ne sont pas bien nombreuses. Pour une immersion totale et pour profiter pleinement de cette fable moderne, une petite connaissance du Japon et de sa culture est sans aucun doute très appréciable.

J'accorde ★ ★ ★ ☆ ☆ à Et si les chats disparaissaient du monde. Je l'ai trouvé presque trop court, mais pas précipité pour autant, et je l'ai rapidement lu comme un livre de développement personnel et non comme un roman pur japonais. Ceci a alors peut être un tout petit peu gâché ma lecture et j'en demandais encore. Mais j'ai énormément apprécié ce côté nippon brut dans la ruse et l'intelligence dont fait preuve l'auteur, dans la façon dont son récit est ficelé, dans la conséquence de chacun des actes des deux protagonistes, dans la lumière qui est faite sur certaines questions existentielles qui sont soulevées tour à tour au fil des pages et, enfin, dans l'organisation du récit mais aussi de l'écriture ; la traduction est, par ailleurs, fabuleuse, les romans japonais mal traduits à la lecture chaotique étant malheureusement nombreux sur le marché. Pour conclure, Et si les chats est à offrir à Noël aux lecteurs qui souhaitent s'initier au monde merveilleux de la littérature de développement personnel, grâce à ce premier apprentissage en douceur et en bonne compagnie, mais aussi aux passionnés de Japon, de chats et à aux autres lecteurs en quête d'une histoire peu commune, une fable qui brille d'intelligence rare, où rien ne déborde, où tout est calculé, rusé. Et si les chats disparaissaient du monde… est une jolie histoire qui vous veut du bien.
Lien : https://lirecestboireetmange..
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Ce n'est pas un roman que j'ai aimé lire .Je ne suis pas rentré dedans vraiment néanmoins j'ai aimé quand il compare la vie à un film, les moments avec sa maman ,certains échanges avec le diable et son amour pour les chats qui vint tardivement dans le roman.
La fin de l'histoire est un hymne au chat .
On répète souvent quand on te donne une chose tu en perds une autre et j'ai trouvé cela très juste.
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Ce petit roman fut bien vite lu : une seule soirée.
Ca ne casse pas trois pattes à un canard, et malgré la situation du personnage principal (Trentenaire atteint d'une tumeur cérébrale à qui il ne reste au mieux que quelques mois à vivre), c'est divertissant et je le classerait même dans les romans Feel Food.
J'ai suivi les interrogations rétrospectives sur sa vie du personnage avec attention. Et c'est assez bien écrit pour que je finisse par me poser aussi quelques questions.
Mais pour être honnête, je ne suis pas convaincue que je me souviendrai de tous les détails dans quelques semaines.
Ce qui avait attiré mon attention sur le livre, c'est le chat de la couverture et le titre. Parce qu'avec 3 poilues à la maison, pour moi il n'est pas concevable de vivre dans un monde sans chat... Mais malheureusement, le titre comme la couverture ne sont que des arguments marketing. D'ailleurs le premier titre français du roman était "Deux milliards de battements de coeur", et je le trouve beaucoup plus juste et approprié pour l'histoire qui est racontée.
C'était donc une petite lecture facile pour se divertir et se reposer le neurone ! Mission accomplie.
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J'avais choisi ce petit roman pour son titre, juste avant de partir pour la Slovaquie il y a de cela environ un an. J'avais essayé de le lire à la même période, le style m'avait rebuté et après un chapitre frustrant, il est resté dans ma PAL pendant un an.
Je décidai de lui redonner une chance grâce au challenge MULTI-DEFIS.

Je dois dire que la forme est intéressante, les chapitre se découpent en jours d'une semaine, chacun, plus ou moins explorant un pan de "disparition", tout en poussant l'introspection d'un personnage principal mourant.
Si l'on prend ce roman plus à la manière d'un conte que d'une véritable histoire développée, on y trouve une certaine satisfaction où la place du chat est un axe central de l'histoire.

Dans le fond, e développement de la réflexion du personnage principal autour de sa propre histoire rend le récit émouvant même si le roman souffre terriblement du style "parlé" de l'auteur qui n'a cessé de venir gâcher mon expérience de lecture.

En résumé ce fut un roman qui, une fois le style mis de côté présente une petite histoire simple au postulat intéressant. Cependant, le manque de profondeur d'écriture de l'auteur en fera pour ma part un récit trop court bien vite oublié.


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j'avoue, j'ai acheté le livre parce que la couverture est très mignonne...
et puis j'ai commencé à tourner les pages..
un peu déroutée par l'histoire au départ..
et si en échange d'un jour de plus, on devait faire disparaître une chose de ce monde?
et puis y a cette relation entre lui et le chat...
une relation mignonne, que les amoureux des chats comprendront..
une relation qui fait poser des questions sur la vie, la mort.. pis les chats bien sûr

ça se lit vite, c'est frais, c'est un brin décalé.. un bon moment :)
pour les amoureux des chats.. et les autres aussi..
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Un court roman atypique avec une très bonne idée de départ dans laquelle on plonge, au début en tout cas, avec plaisir. Et qui oscille entre réflexions sur la vie, sur la mort et conte philosophico-fantastique.

Mais… on a souvent l'impression que l'auteur ne sait pas trop vers quelle direction aller en priorité. Ou même qu'il a refusé d'effectuer un choix ferme.
C'est pour cela que j ai fini par me lasser. Et même me frustrer, puisque j'aurais souhaité qu'il aille bien plus loin, notamment dans le côté absurde de certaines situations.

Je ressors donc de ce livre avec une impression mitigée. Et avec une réelle frustration. Dommage…
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Un petit livre avec une idée de départ très simple: que seriez-vous prêt à effacer du monde pour vivre un jour de plus ? C'est l'étrange pacte que le diable propose à notre narrateur, qui se meurt d'un cancer.
Le piège, car il y en a un bien évidemment vu qu'on parle du diable, c'est que ce n'est pas le narrateur qui choisit ce qui disparaît, mais le diable lui-même... Jusqu'où notre héros sera-t-il prêt à aller?
Une idée très sympa, donc, et un livre agréable qui se lit avec un certain plaisir, mais qui manque un peu de corps, car il ne va pas beaucoup plus loin que l'idée initiale et une morale, certes aimable mais pas vraiment nouvelle, sur le pouvoir du pardon.
Une bonne idée pour un voyage en train ou entre deux pavés!
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