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3.7/5 (sur 696 notes)

Nationalité : Japon
Né(e) à : Yokohama , le 12/03/1979
Biographie :

Auteur de romans, d'interviews et d'essais, Genki Kawamura est aussi réalisateur de cinéma (notamment Confessions en 2010, Wolf Children en 2012 ou encore Parasite en 2014).

Véritable phénomène au Japon avec 1,3 millions d'exemplaires vendus, son livre Deux milliards de battements de coeur est en cours de traduction dans de nombreux pays. Publié sous ce premier titre en grand format en français, la version poche se rapproche plus du titre en version originale : Et si les chats disparaissaient du monde...

Source : https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=532617.html
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Bibliographie de Genki Kawamura   (2)Voir plus

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Citations et extraits (187) Voir plus Ajouter une citation
Autrefois, notre espèce ne pouvait espérer atteindre les cinquante ans. Cette limite dépassée, nous avons commencé à voir apparaître les cancers. Maintenant que nous réussissons à les combattre et à rallonger d’autant notre espérance de vie, c’est Alzheimer qui nous rattrape… À chaque victoire, l’humanité doit se mesurer à une nouvelle menace. 
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- Au fait, à quoi ressemblez-vous, en vrai ?
- Ha, ha, tu aimerais bien le savoir, hein ?
- Un peu, oui !
- Eh bien, figure-toi que je n'ai pas d'apparence propre.
- Comment cela ?
- Le Diable... C'est ce qui réside en chacun de vous. Je suis le mal qui sommeille dans tous les coeurs humains, et mes formes sont infinies. Vous les inventez à votre guise. Un jour, je suis noir de suie, dentu et armé d'un trident. Un autre, me voilà devenu dragon. C'est sans limites.
- Je comprends...
- D'ailleurs, si on me demandait mon avis, le trident, c'est pas vraiment pratique à porter tous les jours. C'est quoi le délire avec ce truc ?
- J'avoue que c'est plutôt bizarre.
- Oh, là, là, je vous enverrais tout ce folklore aux oubliettes, moi !
- Vous auriez bien raison !
- Pour résumer, je ressemble à l'idée que tu te fais du Diable. Il faut croire que tu me voyais à ton image...
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Dans un monde sans chocolat, les marshmallows et les caramels se disputeraient probablement la vedette. Ou pas : aucun des deux n'est assez puissant pour remplacer les douceurs au cacao. L'être humain n'aurait d'autre choix que de créer une nouvelle sucrerie aux pouvoirs similaires.
Au fil de mes pensées, je me suis rendu compte à quel point nous accordons de l'importance à notre pitance.
Le chat, à côté de moi, croquait les Crousti-Miaou que je lui avais versés ce matin. C'est de la "nourriture pour chats". Nous autres ne nous contentons pas de "nourriture pour humains", nous voulons des repas. Quel autre animal passe autant de temps à confectionner ce qu'il s'apprête à avaler ? À assaisonner, à mélanger, à dresser avec art ? Le chocolat en est un exemple flagrant : on le fourre de noix, on l'enrobe, on en fait des champignons, des escargots, des oursons ou des crottes... Il attise cette soif humaine de s'ingénier à tout complexifier. Poussée par son goût irraisonné et insatiable pour la cuisine, l'humanité n'a cessé de progresser...
Tant pis !
Quel est l'imbécile qui se sacrifierait pour le chocolat ? On m'offre l'opportunité de vivre en échange d'une simple sucrerie : il n'y a pas à hésiter. Même à ce niveau, je peux encore trouver des tas de choses à échanger contre ma vie. J'effacerai de plus en plus de choses, je vivrai de plus en plus longtemps : ça me va !
Je commençais à retrouver l'espoir quand Aloha a pris la parole :
- C'est vraiment bon, ces machins ?
Il ne pouvait détacher ses yeux des deux paquets sur la table.
- Plutôt, oui, ai-je répondu.
- Ah bon...
- Vous n'en avez jamais mangé ?
- Jamais.
- Je vous en prie, essayez.
...
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J'ai laissé dériver mon regard jusqu'à l'océan. Le monde qui se déroulait à mes pieds semblait paisible et infini. J'ai jeté un oeil à la pendule qui trônait habituellement au milieu du parc, mais je n'ai rien vu.
Cette paix que je ressentais, était-elle due à la disparition du corset du temps ? Ou était-elle là depuis toujours ? Dans ce monde sans montres, je me suis senti plus léger, plus libre. Ça commençait à me plaire.
- Tout de même, quelles étranges créatures vous faites, vous, les humains.
Chou avait semble-t-il terminé ses ablutions.
- Ah bon ?
- Pourquoi diable avoir attribué un nom à chaque fleur ?
- Parce qu'il en existe des milliers de variétés. On doit pouvoir les différencier, non ?
- Qu'il y en ait une ou des milliers, une fleur reste une fleur, n'est-ce pas suffisant ?
Que répondre ? En effet, nous autres humains attribuons des noms à tout ce qui nous entoure. Ceci n'est pas tout simplement une fleur. Aux choses, aux couleurs, aux formes, et même aux gens, nous imposons des dénominations. Pourquoi tant d'étiquettes ?
Le soleil se lève, puis il se couche. Nous avons découpé de manière tyrannique un laps de temps délimité par des phénomènes naturels. Année, mois, jour, heure, minute, seconde... Chaque moment porte un nom, et on ne peut y échapper.
Dans le monde de Chou, le temps n'a pas d'étiquettes. Il va sans dire qu'il n'y a pas de montres, et pas d'heures fixes, ni de retards non plus. Il ne se réfère qu'aux mouvements des astres et à son horloge biologique, qui lui indique quand il a faim ou sommeil.
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L'amour finit toujours. Les gens ont beau le savoir, ils continuent de tomber amoureux.
Quand on y réfléchit, la vie, c'est pareil. On vit tout en sachant qu'un jour, on ne sera plus. Et tout comme l'amour, c'est son impermanence qui la fait briller avec tant d'éclat.
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La large baie vitrée donnait sur une forêt d’un vert profond. Il pensa aux milliers de cigales qui devaient y chanter à tue-tête. Un serveur lui apporta la carte. La suggestion du mois était un « Jus tropical » dont la photo s’étalait sur la moitié de la page. Izumi tenta d’imaginer quel genre de personne pouvait consommer une boisson aussi exubérante. Il eut envie d’essayer, mais lorsque le serveur revint prendre la commande, il se dégonfla pour se rabattre sur un café glacé au look inoffensif. 
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En créant les téléphones portables, les humains avaient créé par la même occasion le manque et l'angoisse de ne pas l'avoir en permanence sous la main.
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Il paraît que la durée de vie des mammifères est invariablement de deux milliards de battements de cœur, qu’ils soient très lents ou très rapides.
Pour les éléphants, cela correspond à cinquante ans. Les chevaux, vingt. Les chats, dix. Les souris, deux. Pour les humains, le compte est bon aux alentours de soixante-dix années.
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Il n’est pas difficile de passer à côté de sa vie : il n’y a qu’à se préoccuper uniquement des futilités qui envahissent notre quotidien et nous accaparent tout entiers. Le pire, c’est qu’on n’a même plus conscience de perdre son temps. On a la sensation de ne faire que des choses importantes. Dire qu’il aurait suffi de s’extraire quelques minutes de la ronde infinie des « choses à faire » pour y voir plus clair…
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L'amour finit toujours. Les gens ont beau le savoir, ils continuent de tomber amoureux.
Quand on y réfléchit, la vie, c'est pareil. On vit tout en sachant qu'un jour, on ne sera plus. Et tout comme l'amour, c'est son impermanence qui la fait briller avec tant d'éclat.
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