Citations sur Calpurnia et Travis (15)
Les garçons étaient-ils tous aussi bêtes, ou bien était-ce l'apanage de ces frères dont la malchance m'avait affublée ?
- Quand on est une fille, on ne peut déjà pas faire grand-chose, dans ce monde, et pour ce que j'en sais, c'est encore pire quand on devient une jeune fille.
- Hum, il y a du vrai dans ce que tu dis, même si je ne comprends pas pourquoi il en est ainsi. Il me semble que n'importe quelle fillette ou jeune fille ayant un cerveau qui fonctionne bien devrait avoir le droit de réaliser ce qui lui tient à cœur.
- Je suis contente que vous soyez de cet avis, bon-papa, mais ce n'est pas le cas de tout le monde, surtout chez nous. (p. 110-111)
Travis essuya de nouvelles larmes.
- Pauvre Scruffy. Il voudrait juste faire partie d'une meute. Mais voilà : les chiens ne veulent pas de lui, les coyotes non plus, et les hommes veulent le noyer ou lui tirer dessus. En plus, il est orphelin et il a perdu tous ses frères et sœurs.
- Pauvre Scruffy, dis-je à mon tour, en toute sincérité.
Moi je me rendis à la bibliothèque.
À l'intérieur, il faisait sombre et cela sentait le papier, l'encre, le cuir, la poussière. Ahh, l'odeur enchanteresse des livres. Franchement je ne connaissais rien de meilleur. (p. 313)
Bien sûr, à la bibliothèque, il fallait se coltiner une effrayante bibliothécaire d'âge mûr, une certaine Mrs Whipple, une vieille pie qui surveillait les livres que vous empruntiez, s'arrogeant le droit de décider s'ils convenaient ou non à des enfants.
- Je ne pourrais pas être vétérinaire, moi aussi ? intervins-je.
Je n'avais jamais sérieusement envisagé cette possibilité, mais maintenant que je l'exprimais tout haut, elle me séduisait assez.
- J'avoue que je n'ai jamais rien entendu de tel, répondit-il. C'est un travail pénible et salissant, bien trop dur pour une femme. Je passe le plus clair de mon temps dans la boue à me débattre avec des bœufs, quand ce n'est pas une mule qui me flanque des coups de sabots. Je ne vois pas une femme faire cela, et toi, Samuel ?
- Non, monsieur, pas du tout.
Ils savourèrent leur bonne blague d'un interminable éclat de rire. Je les aurais volontiers giflés, tous les deux.
On m'avait toujours dit que c'était une épouvantable bévue, pour une jeune femme, d'aborder les questions d'argent en public. Les choses commençaient à prendre une tournure intéressante. (p. 201-202)
Notre monde aurait pu paraître sans intérêt à des yeux inexercés, mais la vie palpitait partout pour qui savait où regarder. Et surtout comment regarder, chose que j'avais apprise de mon grand-père. (p. 7)
L'idée de recevoir de l'argent de quelqu'un qui m'avait autant donné me choquait. Il m'avait transmis une passion qui me comblait. Il m'avait ouvert les yeux sur le monde des livres, des idées et de la connaissance. Il m'avait fait découvrir la nature, la science. J'aurais pris une pièce de la main de n'importe qui mais pas de mon grand-père.
Pour calmer son esprit essayez de lui proposer des passe-temps tels que la couture, de la musique douce, et des lectures pas trop exaltantes. Mais je vous mets en garde : pas de romans, surtout pas. Les romans excitent l'imagination et ont un effet pernicieux sur l'esprit