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Critique de Nimeriell


Deux cents ans après Les piliers de la terre, on retrouve cette bonne vieille ville de Kingsbridge qui a diablement bien grandi. Ce n'est plus une petite bourgade où la foire de la laine peut brûler à cause d'un crétin nommé William Hamleigh, mais une vraie cité avec plusieurs milliers d'habitants, donc de nouveaux personnages et…
Oui, pour moi, c'est dès le début que ça a coincé. Kingsbridge, qui était tout de même un patelin paumé avant que le prieur Philip arrive, et en était à peu près toujours un après sa mort, si l'on oublie sa resplendissante cathédrale, est devenue une ville énorme ! Elle a perdu de son charme, à mes yeux. Et pour le coup, les personnages… voici la liste que je pourrai en faire:
Merthin: gars qui n'a pas vraiment de personnalité mais qui se barre brutalement à Florence ;
Caris: fille INSUPPORTABLE, sérieusement, elle passe son temps à se plaindre alors qu'elle est née avec une cuillère en argent dans la bouche. Heureusement, elle s'améliore un peu avec l'âge mais elle était vraiment exaspérante au début ;
Ralph: alors lui franchement. Il est méchant mais on sait à peine pourquoi, c'est juste le vilain chevalier (tiens tiens ça me rappelle un certain Willi… enfin, je dis ça…) ;
Gwenda : elle rattrape un peu la 'chiantise' de Caris. Elle est une femme forte par sa détermination. C'est un des seuls personnages que j'ai suivis avec attention ;
… Bon et puis les moines, je ne sais pas ce qui leur est arrivé, mais pour le coup, ils étaient tous désagréables ou méchants ou malintentionnés, et souvent les trois réunis. Sauf deux, mais le premier est devenu fou, et le deuxième est mort d'une certaine maladie qui se baladait... youpi.
Les ellipses sont énormes, donc on ne peut pas accompagner les changements des personnages, ni les comprendre. Par exemple, le prieur (dont j'ai oublié le nom) est au début du livre jeune, déterminé, et je l'appréciais bien… et puis pouf, ellipse, quand je reviens, il est devenu paresseux et ne fait rien. POURQUOI ? Pourquoi maltraiter autant les ecclésiastiques hommes dans ce tome ? Quitte à trouver la v2 de William Hamleigh, j'aurais aimé rencontrer un nouveau Philip. Mais, non.
L'histoire traîne en longueur, même si le style très simple de Ken Follett reste agréable. Je me suis à peine attachée aux personnages, malgré 1350 pages ! Et j'ai eu envie d'abandonner. Mais bon, au prix où ça coûte, les pavés, ç'aurait été dommage.
Alors pourquoi, pourquoi une note si haute ? Eh bien tout simplement parce que le livre est très bien documenté, et on en apprend pas mal sur la vie au XIVe siècle, et sur la peste noire (j'en ai même pas parlé parce qu'elle était franchement oubliable, contrairement à la Compagnie des Menteurs de Karen Maitland - un chef d'oeuvre ! -, où elle avait une place très importante alors même qu'on la voyait moins que dans ce bouquin-ci). Aussi parce que Ken Follett n'a pas parlé négativement des Français, j'avoue que ça m'a fait plaisir. Oui, oui, il m'en faut peu.
Enfin, je garde l'espoir que le troisième tome de cette saga soit mieux que celui-ci ! (Sans la documentation je crois que j'aurais enlevé une étoile à ce roman, mais j'admire le travail pour le côté historique)
PS: oui, à la place d'une cathédrale, c'est un pont qui est construit, mais franchement, limite on l'oubliait…
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