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Critique de Pippolin


Shakespeare a fait de Richard III un être détestable et détesté, que son avidité du pouvoir isole et aveugle, assassin de ses neveux, exécuteur de ses rares soutiens.

Paul Murray Kendall, dans la biographie qu'il lui consacre, nuance l'image, insistant sur le soutien que Richard, alors Duc de Gloucester, apporta à son frère Edouard IV, sur son action au service de la couronne, sur sa fidélité et son courage politique noircis par les historiens à la solde des Tudor.

Il ne peut cependant nier ni justifier le meurtre des 2 fils de son frère, alors des enfants. Il tente d'expliquer, simplement expliquer, que les évènements ont conduit Richard III à éliminer ses neveux, et ce malgré lui.

Dans la collection 10/18, la romancière Kate Sedley situe son action sous le règne d'Edouard IV. Son héros est au service de Richard, Duc de Gloucester. La documentation qui a servi à dresser la toile de fond historique paraît solide. Visiblement la romancière maitrise son sujet et, là encore, Richard y est décrit comme loyal envers son frère comme vis à vis de ses partisans et fin politique.

Monstre ? Personnage grisé par le pouvoir ? Héritier et fruit d'une période sanglante (nous sommes au terme de la Guerre des Deux-Roses) ? Ou frère loyal calomnié par le camp vainqueur ? La biographie de Paul Murray Kendall, très complète et à ce jour inégalée, si elle tend à la réhabilitation du dernier des Plantagenêts, ne le disculpe pas pour autant de la responsabilité de la mort de ses neveux et laisse au lecteur le choix d'une opinion.
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