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Critique de TerrainsVagues


En premier lieu je tiens à remercier Ambages qui m'a fait rencontrer ce livre.

A ce stade de la critique… je ne sais pas comment commencer...
"A ce stade de la nuit" est le genre de texte que j'aimerai écrire. Je dis texte car j'ai eu une impression de spontanéité, que les mots n'étaient pas travaillés, réfléchis, façonnés, maquillés, travestis. Les maux entraînent les mots en écriture automatique.
C'est le genre de texte que seule la nuit permet d'écrire, enfin c'est ce que j'aime croire.
C'est le genre de texte qui s'écrit d'une seule traite, dans l'ambiance et l'état d'esprit du moment et qui se lit de la même manière.

Maylis de Kerangal divague et quand elle dit vague…
Dix vagues, ça fait beaucoup quand on sait qu'une seule suffit à anéantir une frêle embarcation et engloutir des Hommes qui n'auront pas eu le temps d'entrevoir leur rêve de liberté, qui n'auront pas eu le temps d'avoir une petite lumière dans le regard, qui n'auront pas eu le temps de vivre. Ils n'auront croisé que la peur, la faim, l'humiliation et puis la terreur du dernier instant. Ils ne sont personne, juste quelques titres dans les journaux, quinze secondes chez Pujadas trop occupé à demander à Pierre Paul Jacques s'il se présentera en 2017 ou à faire un quart d'heure sur les croisières de luxe…

Vague à l'âme, la nuit, un flash à la radio. Vague à lame de fond qui nous entraine au fin fond des souvenirs de l'auteure. Association d'idées pour un voyage nocturne dont toutes les routes mènent à Lampedusa.

Lampedusa hier, Lesbos aujourd'hui, nous sommes de plus en plus nombreux, les ressources naturelles s'épuisent, les dieux sont tombés sur la tête, leurs disciples les plus tarés font régner la terreur et massacrent à tout-va. L'inquisition c'est très moderne comme concept…
Demain n'existe pas pour des millions (milliard?) de gens et n'existera jamais plus pour certains dont même l'espoir aura été… noyé. Je m'égare…

" A ce stade de la nuit " c'est… une culpabilité, un non lieu, une impuissance... un ressenti à mettre entre toutes les mains.
La vie est si… fragile…
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