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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"Beauté, tome 1 : Désirs exaucés"" nous entraîne dans une époque moyenâgeuse, peuplée de fées et de preux chevaliers. Morue est une jeune paysanne sans grâce et sans beauté, dont l'apparence n'a d'égale que son odeur. Elle pue le poisson qu'elle écaille à longueur de journée. Morue est triste d'être rejetée et moquée à cause de sa laideur. Mais un jour, une fée lui accorde un voeu. Morue devient Beauté, une jeune femme à la beauté incroyable et affolante aux yeux de tous, sauf les siens. Est-ce le début du bonheur pour Morue devenue Beauté ? Pas si sûr...

Avec le tome 1 de "Beauté", je retrouve avec plaisir le scénariste Hubert, associé cette fois-ci aux illustrations du couple de dessinateurs Kerascoët. Comme pour ses autres oeuvres, Hubert change les codes des récits traditionnels - ici le conte - pour apporter une touche déjantée à ses histoires. Car Beauté, on l'aura deviné, n'est pas un joli conte rose bonbon. Sous des coups de crayon qui donnent un air naïf aux personnages, ceux-ci révèlent leur part d'égoïsme et de bassesse. L'humour noir D Hubert n'épargne personne, à commencer par Beauté, pas très futée, qui, du moment qu'elle trouve le grand amour, ne semble avoir aucun regret sur le carnage qu'a entraîné sa nouvelle apparence.
Un premier volume enlevé, original, bien écrit et bien dessiné où les thématiques pertinentes donnent un côté résolument moderne aux contes de notre enfance.
Un grand merci à ma collègue qui continue de me faire découvrir ses BD favorites !
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Intriguée depuis un bail par la série « Beauté », j'ai fini par l'emprunter à la bibliothèque. Et je ne suis pas déçue. Voilà un 1er tome fort prometteur ! On est ici dans un conte de fées décalé qui s'amuse avec les archétypes du genre en les détournant ou en les poussant à leur extrême. le résultat est très amusant et très plaisant tout en ayant un propos sur les apparences. Les personnages sont caractérisés de façon subtile et intéressante. L'intrigue est bien menée et annonce des développements intéressants. Quant au dessin, sans être parfait, je l'ai trouvé agréable à l'oeil, notamment la colorisation qui est simple et franche.

Une belle surprise que ce « Désirs exaucés », j'ai hâte de découvrir la suite.
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Je suis un peu déçue par ce premier tome. du scénariste Hubert, j'avais adoré ses derniers albums : Ténébreuse et Peau d'homme.
Celui-ci est bien en dessous quant à la qualité du scénario. La morale de l'histoire veut sans doute nous amener à comprendre le concept de beauté intérieure et on imagine sans peine la suite de ce conte de fée. À voir si les deux prochains tomes réservent des surprises.

La quatrième page de couverture nous promet un conte de fée caustique et flamboyant. Je dirai plutôt une historiette plaisante mais un peu fade.

J'attends de voir la suite.
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Morue est une fille laide, pas très intelligente, elle se fait exploiter, maltraiter par sa marraine, une sorte de Cendrillon en moche. Et un jour, elle sauve la fée Mab d'un sort qui la rendait prisonnière d'un corps de crapaud, et celle ci en échange lui accorde la beauté, mais seulement une beauté irréelle, uniquement visible par les autres, une beauté irrésistible, si irrésistible qu'elle lui apportera un destin incroyable. C'est un conte de fée avec toutes les ficelles du genre, sauf que les personnages ne sont pas aussi lisses, c'est ce qui fait tout l'intérêt de la série. Ça joue des stéréotypes, le chevalier viril, le roi magnanime, la beauté effarouchée... le dessin est un peu inégal, parfois, de belles envolées lyriques, des ornementations, une gamme de couleur rétro, donnent à cet BD beaucoup de charme, mais parfois le trait est un peu grossier, maladroit et gâche un peu le plaisir. le premier tome raconte l'ascension de Morue et laisse envisager des choses bien plus terribles pour la suite. Un bon démarrage qui donne envie de connaître la suite.
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Dans Désirs exaucés, premier tome de la série Beauté d'Hubert et Kerascoët, nous découvrons le personnage de Morue. Cette jeune fille pauvre au physique ingrat est exploitée par sa tante. Elle passe ses journées à écailler le poisson et en conserve l'odeur. Tout le monde se moque d'elle, excepté son cousin Pierre. Un jour, elle rencontre la fée Mab qui lui propose d'exaucer son voeu le plus cher. Morue choisit la beauté.

Ce que j'ai apprécié dans ce livre, c'est que la jeune fille ne soit pas véritablement transformée. En réalité, la fée change la perception que les autres ont d'elle.

J'avoue avoir été légèrement déçue au cours de ma lecture. Cela faisait longtemps que je voulais lire cette série et peut-être que j'en attendais beaucoup. C'est surtout le milieu du livre qui m'a semblé un peu plat. Les évènements s'enchaînaient assez vite pour le personnage principal et je ne voyais pas bien où cela allait mener. Heureusement, l'histoire reprend un "petit coup de fouet" notamment avec l'arrivée du personnage de la princesse Claudine.

Au niveau des personnages, le seul que j'ai trouvé véritablement attachant est Pierre. J'ai eu de la compassion pour Morue au début de l'histoire, mais peu à peu le lecteur découvre son tempérament. C'est ce qui fait l'originalité de cette histoire. Nous ne sommes pas véritablement sur une histoire de Cendrillon. Ici, les réactions de Morue surprennent, et pour moi, c'est un peu une anti héroïne : elle semble un peu idiote, ses émotions sont vite digérées, elle est un peu ridicule. C'est plutôt un personnage comique.

Dans l'ensemble, l'univers de conte me plaît. J'attends de voir ce que la suite réserve.
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Avant qu'Einstein ne théorise sa loi de la relativité générale, les contes de fées étaient encore capables de transformer le pire laideron de ses personnages en beauté fatale, réelle et tangible.

Après qu'Einstein ait théorisé sa loi de la relativité générale, les contes de fées ont destitué leurs personnages de leur magie : le pire laideron restera objectivement laid, mais échappera aux humiliations et aux brimades imposées aux gens de pauvre apparence en incarnant l'image subjective de la beauté absolue.

Pas facile les contes de fées à l'ère de la relativité générale ! Kerascoët et Hubert ont eu la très bonne idée de s'inspirer d'un mythe ancien et connu pour l'adapter à des modes de pensées plus modernes. Dans Beauté, l'histoire se déroule toujours dans un Moyen Âge peu surprenant, avec villageois pauvres et rustres d'une part, et noblesse riche et distinguée d'autre part, mais cette notion moderne de relativité des goûts et des concepts introduit une sorte d'anachronisme qui fait toute l'originalité de l'album.


Morue, pauvre jeune fille laide et puant le poisson, lasse des brimades et humiliations qu'elle subit quotidiennement, rencontre un jour la fée Mab, cachée sous le déguisement d'un crapaud au-dessus duquel Morue a versé une larme de compassion. Lorsque la fée permet à Morue d'exercer un de ses voeux, la jeune fille choisit aussitôt d'obtenir la beauté. « Si Mab ne peut changer ta nature, elle peut en changer la perception ». Morue ne deviendra pas vraiment belle, mais elle sera « aux yeux des autres l'idée de beauté faite femme ». Mab s'éclipse. Morue contemple son reflet dans un point d'eau pour vérifier si son voeu a été correctement exécuté. Quel malheur ! Morue est toujours aussi laide ! Mais de retour chez elle, le charme agit : hommes comme femmes, adultes comme enfants, tous sont stupéfaits et comme enchantés par la beauté nouvelle de Morue. L'horreur semble avoir glissé de son apparence au comportement de ses semblables. Les hommes enchantés s'entretuent pour s'attirer les faveurs de Morue ; les femmes rendues folles de jalousie pourchassent la belle et la brûlent, et si Morue réussit à échapper in extremis à leur excitation meurtrière, ce n'est pas le cas de la mère qui périt de la beauté de la fille.


Véritable promotion sociale, la beauté de Morue lui permettra finalement de s'extraire de sa pauvreté en s'attirant les faveurs du prince local. Mais Morue peut-elle se contenter de cette modeste élévation sociale ? La jeune fille se laisse griser par les compliments. Si Hubert et Kerascoët choisissent par moments de nous la représenter à travers les yeux de ses congénères –personnage alors splendide-, aux yeux du lecteur, elle continue la plupart du temps à apparaître dans toute sa laideur. Et pourtant, nous finissons presque par croire à notre tour que Morue est réellement devenue belle, car son assurance et sa confiance nous éblouissent. Un peu trop peut-être ? Jusqu'où ira Morue dans ses prétentions à obtenir le meilleur ? le premier volume de la série se termine en nous laissant supposer que le sort risque de n'être pas toujours aussi favorable à notre pauvre Morue s'acharnant à s'extirper de sa vase…

Lien : http://colimasson.over-blog...
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Beauté a existé avant Peau d'homme mais c'est une ambiance ressemblante qui me plait beaucoup. Des contes, des satyres, c'est fin et envoûtant, j'ai vraiment bien aimé et j'ai eu de la chance de tomber sur ce premier tome qui trainait seul dans les bacs. Les personnages sont tirés de nos traditionnels clichés des contes mais poussés à l'extrême et distendus pour nous promettre une épopée. Les dessins, je suis un peu plus mitigée car certaines esquisses sont meilleures que d'autres et c'est bien dommage.
Bon, maintenant il suffit juste que je me trouve la suite pour savoir ce qui advient à Morue/Beauté.
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Un conte de fée caustique, décalé et autant le dire tout de suite, addictif.
C'est un graphisme et une ambiance dans le style de Peau d'homme qui m'ont attiré vers cette trilogie.
En effet le dessin est assez naïf, les personnages sans beauté réelle mais cela ne nuit pas à l'histoire, bien au contraire.
Morue, une jeune fille dans un lointain royaume rêve de prince charmant et de mariage. Mais cette cendrillon passe ses journées à servir sa tyrannique de tante et à se morfondre sur sa laideur.
C'est alors qu'elle va croiser une fée qui va lui proposer d'exaucer un voeu…
Morue n'en voit qu'un : devenir belle!
Et c'est ainsi que de laideron elle va passer à Beauté et voir sa vie totalement changer.
Pour le meilleur ou pour le pire??? Je vous laisse découvrir le destin de cette nouvelle princesse adulée.
La mise en place des personnages et de l'histoire se fait d'une façon rythmée; de vraies questions se font jour sur les rapports homme/femme, le pouvoir de la beauté mais aussi ses limites.
Le dessin est agréable, les couleurs vives.
T2 à suivre!
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La mention "conte de fée caustique" me faisait attendre quelque chose de très décalé, voire une parodie - en fait pas du tout, c'est un vrai conte de fées, au premier degré.
Seulement, il est plus sombre qu'un conte pour enfants (sauf évidemment Andersen ou les frères Grimm, mais bref).
L'héroïne - nommée Morue puis Beauté - n'a rien de classique. Elle est laide (à l'origine) et elle n'est ni pleine de bonté, ni pleine de sagesse - elle est plutôt niaise et égocentrique, et sa beauté est nettement plus sensuelle que la beauté pure et lumineuse qu'on prête traditionnellement aux princesses de conte de fées.
J'ai bien aimé le personnage de sa "bonne fée", Mab, en réalité une sorte de fée déchue rejetée par ses pairs et qui pousse Beauté/Morue vers le matérialisme le plus élémentaire, l'incitant à abandonner l'homme qui l'a sauvée et respectée, prêt à tout pour elle, au seul prétexte qu'il n'est pas assez riche. On est loin de la douce marraine qui incite sa protégée à la bonté et à la sagesse.
Autre personnage intéressant et lui aussi atypique, celui de la princesse Claudine, à qui une fée a attribué en représailles (!) les dons "habituellement [destinés] aux garçons: l'intelligence affutée, l'indépendance d'esprit, l'autorité naturelle".

Bref, une histoire qui conjugue le vrai conte de fées avec des préoccupations plus sombres et adultes (politiques notamment) et des personnages bien plus complexes que ne le veut la tradition.
Un récit rare et original, joliment mis en images avec un graphisme et des couleurs particulières, qui rappellent les enluminures. On a hâte de voir la suite.
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Kerascoët (le duo en couple à la ville comme aux pinceaux) et Hubert s'associent pour un conte de fées envoûtant. Brassant les ressorts habituels des histoires qui ont bercé notre (et leur) enfance, le trio invoquent Grimm, Perrault, Andersen et tout ce que les régions comptent de mythes et légendes.

Morue est un laideron comme on n'en a jamais vu. Elle est reléguée aux basses tâches ménagères... Cela vous rappelle quelqu'un? Un jour, elle laisse couler une larme de compassion sur un crapaud, hideux également, et bardaf! il s'agissait de la fée Mab qui exauce un souhait... Morue souhaite être belle. C'est impossible d'aller contre les voies de la Nature, mais Mab peut changer le regard que vont poser les gens sur Morue... Tout le monde la verra belle à partir de ce jour. Belle? Non, bien plus que cela. La Beauté incarnée.

Mais avec la beauté viennent les ennuis. Les bagarres, les convoitises. Et quand Morue/Beauté s'éprend d'un gars, c'est pour qu'il reste. Mais le voilà parti jours et nuits pour aller chercher ce qu'il y a de meilleur. Car rien n'est jamais assez bon pour Beauté... Elle se met donc à chercher quelqu'un d'autre, sur les conseils de Mab, dont on finira par se demander si elle n'est pas du côté obscur...

Les auteurs vont jouer avec tous les codes, implicites et explicites, des contes et légendes. La virilité, la compassion, l'envie, la jalousie, la colère... bref de bonnes valeurs sûres. le résultat est une BD qui se feuillette avec avidité et curiosité. On se demande bien jusqu'où les auteurs vont emmener Beauté...
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