Elle est la fille d'un norvégien, Liv. D'un homme féru de littérature. Un père comme un conte, familier, dont on retrouve la magie dès les premiers mots.
De lui, elle tient ses évasions, pour de vrai ou pour du beurre, toujours pour la vie.
Elle est l'enfant d'une mère bretonne, patronne de café, farouche et silencieuse.
Elle en a gardé des exigences folles,
Liv Maria, des solitudes d'amoureuse.
Elle a des oncles et c'est déjà une autre histoire.
Un amour.
Un amant.
Un enfant.
Elle a.
Des histoires.
On retire une couche, on découvre la peau. A vif.
Une vie comme un jeu de dupes.
De soi à soi.
En accéléré.
Liv Maria est à effeuiller lentement. Et même si certains basculements peuvent laisser à désirer, on n'en est pas moins touché par cette femme multiple. Kaléidoscope.
Par d'adroites ellipses temporelles, l'auteure conserve tout son mystère à ce personnage féminin très sensible. Elle n'évite cependant pas quelques écueils, entre invraisemblances et excès de zèle.
Une jolie plume cependant, à fleur de contes.